▪ Et une de plus ! La France a annoncé vendredi que la croissance française pour 2011 ne serait pas aussi "brillante" qu’anticipé. Elle rejoignait ainsi la longue… longue… liste de statistiques décourageantes pour l’économie.
Initialement prévue à 2,5%, la croissance du PIB a été révisée à 2% l’an prochain. Sachant quand même — soyons justes — que l’objectif pour cette année, à 1,4%, devrait être respecté. Au moins jusqu’à la prochaine révision, en tout cas.
Les investisseurs se trouvent peu à peu à court de branches haussières auxquelles se raccrocher. Croissance US ? Non, dommage, ça ne va pas de ce côté-là. Croissance européenne ? Désolé, là non plus. Croissance française ? Nope, pas là non plus. Emploi ? Immobilier ? Résultats trimestriels ?
Non, non et non.
Pour l’instant, les investisseurs se sont donc rabattus sur les OPA et autres fusions-acquisitions pour nourrir leurs espoirs de gains… mais c’est là bien maigre chère, comme l’a démontré la semaine boursière écoulée — qui s’est terminée de manière morose.
▪ Paris a ainsi connu sa troisième séance de baisse consécutive vendredi : le CAC 40 a perdu 1,30%, à 3 526,12 points. Le Footsie londonien a chuté de 0,31%, tandis qu’à Francfort, le DAX reculait de 1,19%.
Pas mieux sur les marchés américains : le Dow Jones a clôturé vendredi avec un recul de 0,56%, terminant la semaine à 10 213,62 points (soit une perte hebdomadaire de 0,87%). Le S&P 500 perdait quant à lui 0,37%, à 1 071,69 points. Seul le Nasdaq sauvait l’honneur, avec une hausse — enfin, quand je dis une hausse… mettons qu’il a terminé dans le vert, à +0,04% et 2 179,76 points (et +0,29% sur l’ensemble de la semaine).
BHP Billiton a racheté la canadienne Potash ; Intel a quant à elle acquis McAfee — ces deux opérations ont permis aux indices américains de limiter la casse. Ces derniers ont en effet connu une séance agitée… et auraient pu terminer bien plus bas. Soupir de soulagement… ou pas.
▪ En effet, côté matières premières, les nouvelles ne sont pas encourageantes. Le cuivre a baissé… de même que le pétrole, qui a terminé la semaine à 74,33 $ le baril de brent à New York. Le métal rouge comme l’or noir sont connus comme étant des indicateurs avancés de l’état général de l’économie mondiale, et leur baisse n’augure rien de bon pour les semaines et les mois à venir.
L’or a lui aussi baissé, perdant 7 $ dans la journée et terminant à 1 223,50 $ l’once au second fixing londonien — il avait commencé à 1 230,50 $.
Enfin, l’euro continue lui aussi de se replier : 1,2681 $ en fin de séance française vendredi. Décidément, le dollar a la dent dure en tant que devise refuge…