La Chronique Agora

Entre l'immobilier et le chômage, la classe moyenne américaine est en crise

▪ Le prolétariat américain est bien à plaindre.

Les investisseurs ont épongé la majeure partie de leurs pertes de 2008-2009, mais le malheureux travailleur yankee continue de subir une volée de bois vert. Il n’a pas d’actions. Il a une maison. Et l’immobilier ne fait que baisser.

Ses revenus baissent aussi.

Il ferait mieux de s’y habituer. Si nous avons raison, il n’aura pas à s’inquiéter d’un double creux, mais bien d’un triple creux… d’un quadruple creux… peut-être même d’un quintuple creux. Oubliez la reprise. Ce dont nous parlons, c’est d’un ralentissement par intermittences qui durera une décennie ou plus. Que diable, il en est déjà à sa cinquième année !

Comment cela ?

Tout ce qui s’est produit ces quatre dernières années confirme que notre hypothèse d’une « Grande Csorrection » était la bonne. L’économie — américaine mais aussi mondiale — traverse une phase majeure d’adaptation, d’ajustement et de réhabilitation. Et si l’on en croit les apparences, elle entrera et sortira de cure de désintoxication de nombreuses fois.

Voici ce que montrent les derniers chiffres :

  1. Aucune croissance réelle
  2. Aucune reprise réelle
  3. Aucune fin en vue pour le problème du chômage
  4. Aucun plancher dans la crise immobilière
  5. Aucun effet positif engendré par le QE2

▪ Les statistiques annoncées la semaine dernière n’étaient que des balles tirées dans un cadavre. Nous savions que la reprise était morte — mais les chiffres de l’emploi l’ont tuée une nouvelle fois.

Le département du Travail US a rapporté 54 000 nouveaux emplois en mai. Si nous connaissions une vraie reprise, ce chiffre dépasserait les 150 000. Au lieu de ça, il démontre que le vrai nombre de personnes sans emploi est en train d’augmenter, non de décroître.

Les gens qui vivent à la sueur de leur front sont donc condamnés à rester assis sur leur fond de culotte. Ils n’ont pas d’emploi. Les espoirs de trouver un vrai poste s’éloignent.

Non seulement les emplois se font rares, mais les salaires réels baissent aussi. Et jamais auparavant les classes moyennes américaines n’avaient rapporté chez elles une part aussi limitée des revenus nationaux.

Combien de temps est-ce que tout ça pourra durer ?

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