La Chronique Agora

En Bourse méfiez-vous des effets d'annonce…

▪ On ne vous dira jamais assez combien il est important de bien communiquer, et surtout à bon escient, quand on est une société cotée. Meetic vient d’en faire l’amère expérience ces derniers mois avec quelques désagréments…

▪ Meetic : l’art d’appâter et de décevoir le marché
Reprenons l’histoire en détails. A la mi-septembre, Marc Simoncini, illustre président et fondateur du célèbre site de rencontres Meetic, annonce qu’il réfléchit à une possible cession de sa participation. De quoi alimenter la spéculation et provoquer une flambée du titre jusqu’à 24 euros.

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Puis rien ne se passe vraiment et l’action s’effrite avant de plonger à 16,50 euros le 15 décembre 2010. Comment expliquer une telle chute ? Eh bien, elle est la conséquence directe du revirement de discours de ce cher Marc Simoncini qui a mis un terme aux perspectives de rachat de Meetic.

Je m’explique. Marc Simoncini et Match Pegasus — les deux principaux actionnaires du groupe — ont annoncé, le mardi 14 décembre, avoir mis fin au mandat commun qu’ils avaient confié à Messier Maris Partners en vue de la cession de leur participation de Meetic.

Une belle déception qui explique la chute du titre. La destruction de valeur associée cette annonce se chiffre à 30% — coup dur pour les actionnaires…

Loin de nous l’idée de critiquer la stratégie du groupe mais force est de constater que dans ce cas l’effet d’annonce s’est retourné contre son instigateur.

▪ Hi Media : il ne faut pas trop faire attendre le marché
Plus récemment, Hi Media a déclaré qu’il réfléchissait à la cession de son pôle micro-paiement — une annonce immédiatement saluée par la communauté financière. L’action a en effet gagné plus de 12% depuis.

Comment expliquer une telle appréciation du titre ? Eh bien, on s’est rendu compte que le pôle micro-paiement représentait quasiment la capitalisation boursière du groupe. La régie publicitaire, l’une des autres activités, était ainsi comptabilisée pour zéro. Voilà donc une excellente nouvelle sur le papier.

Attention toutefois, une telle constatation ainsi jetée sur la place publique ne doit pas rester lettre morte. Il faut une réaction rapide. En effet, compte tenu de la teneur du constat, la prise de décision effective ne doit pas prendre des mois. Cela risquerait, là aussi, de provoquer une chute du titre.

Pourquoi ? Tout simplement car les fondamentaux de Hi Media, sans être mauvais, ne sont pas des plus intéressants pour un investisseur. Et cela sans compter que la sphère internet regorge d’autres choix beaucoup plus attractifs en termes de valorisation…

Bref, vous l’avez compris, une société cotée doit savoir communiquer de manière équilibrée et rationnelle, sans doute avec parcimonie et sans trop en dévoiler — notamment se qui se murmure en privé. Vous l’avez vu avec Meetic, le marché peut se montrer sévère quand on le déçoit.

En tant qu’investisseur, vous aussi méfiez-vous des effets d’annonce et ne réagissez donc pas de façon épidermique. Dernier conseil, vendez très vite en cas de flambée d’un titre sur une rumeur de marché et revenez-y ultérieurement si (et seulement si) vous constatez que le volume échangé est inhabituel avec une hausse du titre.

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