La Chronique Agora

En avance sur les plus grands stratèges

Comme chaque année en janvier, la présentation des stratégies d’investissement par différentes banques me permet de confronter mes idées — et de déjeuner à l’oeil, généralement dans d’excellents endroits. Vous l’aurez compris, j’aime allier les nourritures spirituelles à celles du corps !

Cette année, je me suis rendu au déjeuner organisé par l’équipe de recherche small & midcaps de la Société Générale. Il est ressorti de ce déjeuner — fort bon au demeurant — que le segment des petites et moyennes capitalisations devrait se caractériser en 2007, comme lors des deux exercices précédents, par des opérations de rachats par endettement (LBO) et de fusions & acquisitions (M&A).

Jusque là, je ne peux pas être plus d’accord. Les stratèges de la banque française disent attendre une croissance de l’ordre de 10% pour les valeurs mid & small caps cette année, une performance relativement proche de celle qu’ils attendent pour le CAC 40. Avec un petit bémol, l’exercice 2007 devrait toutefois être marqué par une visibilité limitée sur les marchés. L’analyste dit ne pas attendre de surperformance des mid & small caps cette année dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale. Pour la Société Générale, les moyennes capitalisations sont souvent plus sensibles à la conjoncture économique ; elle met les investisseurs en garde contre les "risques de déceptions sur les résultats".

Parmi les valeurs préférées de la banque ressortent des titres comme Faiveley, IMS, Seb et Maisons France Confort. Le constructeur de maisons individuelles étant susceptible de profiter des mesures d’accession à la propriété annoncées en vue des élections présidentielles. Principes de gestion gagnants

Pour les plus fidèles d’entre vous, les noms de Faiveley et Maisons France Confort ne sont pas totalement inconnus puisque ce sont des valeurs que je vous avais recommandé d’acheter. Faiveley, en juillet 2003, à 39 euros (cédée avec une solide plus-value quelques semaines plus tard) ; et MFC, que j’avais repérée à 11 euros (en tenant compte de la division par 3 du nominal) et vendue quelques mois plus tard à près de 20 euros. Il est clair qu’au vu du parcours depuis, j’aurais mieux fait de la garder en portefeuille mais en même temps, je continue de rester fidèle à mes principes de gestion qui ont fait notre succès : savoir vendre quand nous avons atteint notre objectif. Quant à IMS, les abonnés Mid&Small Trades, le service de trading que j’anime pour les investisseurs très actifs, connaissent bien la valeur : recommandée en juin dernier, elle performe très correctement avec un gain de plus de 50% en 6 mois.

Cela étant, cette présentation m’a également conforté dans le fait qu’en matière boursière, c’est dans les vieux pots qu’on fait toujours les meilleures soupes. Un constat qui m’a d’ailleurs conduit à vous recommander certaines valeurs de qualité plusieurs fois, comme Solucom, le mois dernier, ou Bacou-Dalloz. Quant à chercher à savoir quelle sera la performance du segment des valeurs moyennes cette année, cela fait bien longtemps que ce sujet ne m’intéresse plus. Comme je l’avais déjà mentionné dans mon dernier édito, opposer les valeurs moyennes qui composent 90% de la cote parisienne au segment des grandes valeurs, bien plus homogène car concentré sur 40 sociétés multinationales, n’a pas vraiment de sens de mon point de vue.

Restez attentif à l’évolution du marché
Toutefois, je suis un panel de quelque 250 sociétés qui constituent le socle des valeurs moyennes et j’en tire un baromètre qui me donne (pour schématiser) le potentiel de sous-valorisation de cet échantillon, ou à l’inverse la correction possible en fonction du prévisionnel construit sur ces valeurs. A l’aune de cette analyse, il apparaît que, compte tenu de la hausse enregistrée par l’indice SMC 190 sur le dernier trimestre et depuis le début de l’année (+4,65%), une consolidation apparaît très probable à court terme. Mais cela ne remet nullement en cause le sentiment plutôt positif que m’inspire ce début d’année, soutenu notamment par la bonne conjoncture qui prévaut en Europe et plus particulièrement en Allemagne, qui reste la locomotive industrielle du Vieux Continent.

Donc, dans cet environnement, il convient d’investir sur des véhicules boursiers cumulant à la fois un profil défensif et des perspectives de croissance pérennes.

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