▪ "Il y a des matins où on ferait mieux de rester couché".
C’est ce qu’on dû se dire un certain nombre de personnes ces derniers jours. Notre président, par exemple. Ou les fumeurs, qui ont vu le prix d’un paquet de cigarettes augmenter de 20 centimes depuis ce matin…
… Ou peut-être bien les traders, investisseurs et autres zinzins qui se sont vu gratifier vendredi d’une séance digne d’un jour férié à la Bourse d’Ulan-Bator.
Il ne s’est strictement rien passé, malgré les chiffres de l’emploi américain — pourtant attendus avec impatience de toutes parts. S’ils étaient en hausse, bonne nouvelle : l’économie US était vraiment dans une reprise. S’ils étaient en baisse, bonne nouvelle : la Fed continuerait le QE3.
Moralité, ils sont ressortis en baisse… et il ne s’est rien passé. Le Dow Jones a quasi-stagné, terminant sur une perte de 0,05%, à 16 437,05 points. Le S&P 500 a grimpé de 0,23% à 1 842,37 points. Enfin, le Nasdaq a grimpé de 0,44% à 4 174,66 points.
Côté européen, même refrain : séance sans relief et incertitudes. Le CAC 40 a pris 0,6% à 4 250,6 points, avec +0,07% sur la semaine. A Londres, le Footsie a grimpé de 0,73% vendredi, tandis qu’à Francfort, le DAX avançait de 0,5%.
▪ L’emploi US déçoit
Bon, voyons d’un peu plus près ce qui nous a valu un tel découragement. Le Bureau américain des statistiques de l’emploi nous apprend qu’en décembre, les créations d’emploi ont atteint 74 000… c’est-à-dire le niveau le plus bas depuis janvier 2011. Pour rappel, les économistes s’attendaient à 196 000 embauches le mois dernier, et on en comptait 241 000 en novembre.
Evidemment, les analystes se sont empressés de blâmer les intempéries… Sauf que, aux dernières nouvelles, le fameux "vortex polaire" sévit depuis janvier !
Vous je ne sais pas, cher lecteur, mais devant une telle mauvaise foi, votre correspondante, elle, a bien envie d’aller retourner se coucher, elle aussi…