La Chronique Agora

L’emploi US va dans le bon sens… la Fed aussi

▪ Nous avons constaté quelque chose d’intéressant concernant les marchés ce vendredi : ils semblaient avoir repris leurs esprits. Le Bureau américain des statistiques de l’emploi a annoncé que le chômage est tombé à 7% en novembre. Cette fois-ci, ils ne trichaient pas. Même le taux de participation a grimpé. Ils n’avaient pas juste éliminé des gens des statistiques pour faire baisser les chiffres. C’était de bonnes nouvelles.

Ces derniers temps, les investisseurs interprètent tout ce qui semble être de bonnes nouvelles comme des mauvaises nouvelles. Toute amélioration économique est considérée comme un signe avant-coureur de tapering de la part de la Fed.

Les investisseurs s’inquiètent : si la Fed met fin à son assouplissement quantitatif — à 1 000 milliards de dollars par an, c’est le plus gros programme de rachat d’actions et d’obligations de l’histoire –, les prix des actifs chuteront. De "bonnes nouvelles" donnent à la Fed une raison de reculer. Elles sont donc considérées comme mauvaises par les investisseurs.

Hé… ce n’est pas nous qui avons conçu ce système. Nous ne faisons que le décrire.

Alors pourquoi les actions n’ont-elles pas chuté vendredi ? Comment se fait-il que les investisseurs aient semblé reprendre leurs esprits ? Allons, cher lecteur. Tout le monde sait que même une petite réduction du programme de rachat de la Fed signifierait une chute des cours des actions et des obligations.

Mille milliards de dollars, ça fait beaucoup d’argent — en fait, c’est 7% du PIB américain. Imaginez une entreprise ayant des revenus annuels de 100 milliards de dollars. Imaginez qu’elle rachète ses propres actions au rythme de sept milliards de dollars par an. Ensuite, essayez d’imaginer ce qui se passerait pour les cours lorsque le principal acheteur se désengage.

Inutile d’être un génie pour comprendre. Même les économistes de la Fed peuvent le voir. C’est pour cette raison qu’ils ne réduiront pas. Et tout le monde le sait. C’est pour ça que maintenant… les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles. Les bonnes nouvelles sont de bonnes nouvelles. Tout est Une Bonne Nouvelle !

Et c’est pour cette raison que les prix des actions américaines sont si élevés. Nous y reviendrons.

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