La Chronique Agora

Eclipse et vendredi 13

▪ "Deux vendredis 13 à la suite ET une éclipse, c’est sûr, c’est la fin du monde".

Telle est la conclusion à laquelle était parvenue ma collègue Claire Diaz, de Libre d’Agir, vendredi matin.

Ladite éclipse s’était d’ailleurs révélée remarquablement discrète, du moins en région parisienne — où seul le léger assombrissement d’un ciel déjà bien gris a marqué l’événement. J’espère que vous aviez meilleure vue de là où vous vous trouviez, cher lecteur !

Mais pour en revenir à la fin du monde : soyez certain que, le jour où elle se produira, au milieu des flots de lave, des tsunamis et autres pluies de météorites, Janet (ou son/sa remplaçant/e) se tiendra droite au milieu du chaos, la main fermement serrée sur le levier de la planche à billets, prête à…

… Prête à quoi, au fait ?

Eh bien, à appliquer à la catastrophe le traitement traditionnel des banques centrales, bien entendu.

▪ "[Les dirigeants des banques centrales] réagissent simplement aux événements", disait Bill Bonner mardi. "Ils ne peuvent ni les prédire ni les contrôler. Ils ont une seule solution majeure — plus de crédit. Sauf qu’on ne peut pas résoudre un problème de dette avec encore plus de dette. La dette, c’est tout ce qu’a la Fed. Et c’est tout ce qu’elle, la BCE et la Banque du Japon offrent : plus de crédit — et le revers de la médaille, plus de dette. Ils sont engagés dans cette politique consistant à fournir de plus en plus de crédit à un monde qui s’y noie déjà".

C’est tellement efficace !

Regardez l’Europe, par exemple : depuis que Mario Draghi a lancé la BCE dans la bataille, tout va beaucoup mieux, expliquait Philippe Béchade en début de semaine

"La BCE vient tout juste de commencer à injecter et n’a même pas encore réalisé la moitié de son programme d’achat pour le seul mois de mars. Mécaniquement, avec 1 100 milliards d’euros de plus dans le système, que vaudra notre monnaie unique au mois de septembre 2016 ?

Goldman Sachs table sur un modeste repli d’à peine 1% par mois au cours des 18 prochains mois… et de -5% au cours des 12 mois suivants. Vraiment pas de quoi se prendre la tête à deux mains ! Sauf que l’euro a déjà perdu 25% depuis mars 2014 (dont 5% rien que ce mois-ci)"…

Euro en chute libre, croissance qui ne redémarre pas… 2015 pourrait-elle être l’année où la "toute-puissance" des banques centrales montrera ses limites ?

C’est en tout cas ce que pense Jim Rickards dans sa lettre, Intelligence Stratégique. Il a d’ailleurs consacré un rapport entier à la question — vous pouvez le découvrir en cliquant ici.

Jim y a également ajouté ses solutions pour garantir la sécurité de votre épargne ; une lecture indispensable, donc… de préférence avant la fin du monde !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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