La Chronique Agora

Deux valeurs pour investir dans le secteur de l'eau

▪ Il y a environ cinq ans, j’ai lancé mon service en investissement, Mayer’s Special Situations avec un rapport spécial intitulé Blue Gold [« L’or bleu », NDLR].

Le rapport expliquait pourquoi investir dans des titres liés à l’eau s’imposait sur le long terme de façon impérieuse. Les actions que je conseillais dans ce rapport ont extrêmement bien performé, surpassant de loin l’indice S&P 500. Mais le contexte d’investissement du secteur de l’eau est encore plus fascinant aujourd’hui qu’il y a cinq ans.

Nalco Holdings, une entreprise de traitement des eaux que je conseillais dans le rapport Blue Gold, a enregistré d’excellentes performances. Elle a augmenté de plus de 60% depuis ma recommandation, alors que le S&P 500 n’a pratiquement pas progressé. Je m’attends à ce que cette surperformance long terme se poursuive. Récemment, le Financial Times a interviewé le PDG Erik Fyrwald, qui a tenu des propos fort intéressants.

Fyrwald a commencé par observer que l’eau était « le problème numéro un auquel le monde entier est confronté ». Voici quelques extraits de son interview :

« Je voyage quasiment 50% du temps, souvent dans les marchés en développement comme la Chine, l’Inde, certaines zones d’Afrique. Non seulement ces régions sont en déficit d’eau aujourd’hui mais elles sont de plus en plus arides… Leur consommation d’eau augmente alors qu’elles sont déjà en manque d’eau, ce qui constitue pour elles un énorme défi »…

« Je me suis rendu en Chine et en Inde pendant vingt ans. Il y a vingt ans — ou même il y a seulement 10 ans — peu de monde s’intéressait à l’eau. Son traitement et son recyclage n’existaient pas vraiment. Seules les entreprises industrielles internationales qui opéraient en Chine ou en Inde s’en préoccupaient. Mais les entreprises indiennes ou chinoises n’étaient pas concernées par l’eau, que ce soit pour traiter l’eau qu’elles rejetaient ou pour la recycler. Aujourd’hui, je peux vous affirmer que les grandes entreprises chinoises et indiennes sont très concernées par l’eau et commencent à adopter des techniques de pointe pour la dépolluer, la recycler et la réutiliser. C’est pourquoi nous prévoyons une croissance formidable dans ces pays »…

▪ Au beau milieu de l’histoire asiatique de l’eau se trouve Hyflux, une autre entreprise que j’ai conseillée dans mon rapport. L’action s’est très bien comportée, en grande partie grâce au PDG de l’entreprise, Olivia Lum.

Elle a remporté le prix organisé par Ernst & Young et a été déclarée « Entrepreneur mondial de l’année 2011 ». Son histoire est incroyable.

Avec un capital de départ de seulement 15 000 $, elle a créé l’une des plus grandes entreprise de traitement de l’eau au monde. Le Financial Times a dressé son portrait en incluant des détails plus personnels que je ne connaissais pas.

Ainsi, elle a été adoptée à la naissance et a vécu avec quatre autres orphelins dans une hutte au toit de tôle à Kampar, en Malaisie. Elle a échappé au destin de beaucoup d’enfants qui était de travailler dans les usines d’arachide et les plantations de caoutchouc. Au lieu de cela, elle vendait des papayes au marché et payait elle-même ses livres et ses tickets de bus pour aller à l’école. Elle alla à l’université à Singapour pour étudier la chimie. A la sortie de l’université, elle trouva un emploi chez GlaxoSmithKline, où elle étudia le traitement de l’eau. Pour démarrer Hyflux, elle vendit sa voiture et sa petite maison.

C’est une histoire remarquable. Et son entreprise est toujours un excellent investissement car elle possède d’énormes opportunités en Chine, en Inde, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Nalco et Hyflux sont deux des meilleures entreprises de ce qui sera sans doute l’un des meilleurs secteurs d’investissement pour les cinq à 10 années à venir.

[NDLR : Pour y investir avec les conseils d’un spécialiste — et vous positionner sur les plus grandes tendances de demain — il suffit de suivre le guide…]

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