Deutsche Bank entrainera le système financier dans son naufrage. Il faut s’y préparer maintenant : la fin de l’euro est probable.
Se préparer au pire tout en espérant le meilleur, telle a toujours été notre devise. Le pire semble se matérialiser sous nos yeux : Deutsche Bank (DB) coule, Commerzbank prend l’eau. Les assureurs agrippent une bouée de sauvetage législative pour ne pas mourir asphyxiés par les taux bas ou noyés par une remontée des taux.
DB, le monstre teuton des produits dérivés sombre. Bien sûr, son président John Cryan indique ce matin dans le magazine Bild que tout va bien. (Si vous voulez vraiment lire l’actualité autrement, je vous conseille L’histoire de la désinformation de Vladimir Volkoff et La Langue des médias : Destruction du langage et fabrication du consentement d’Ingrid Rocrieux).
Deutsche Bank a émis des obligations CoCo. Ce sont des obligations dont le remboursement est soumis à certaines conditions, notamment de fonds propres de la banque. Le cours de ces obligations s’est effondré.
Mais quittons les banques allemandes pour une autre épave en devenir, l’assurance-vie en euro. Comme nous le répétons inlassablement depuis deux ans, les assureurs ne peuvent pas supporter indéfiniment des taux nuls ou négatifs.
Mais personne, ni même les assureurs, ne peut supporter une hausse des taux.
Donc comment faire ? Vite, fabriquons une loi ! La Loi Sapin 2 contient donc des dispositions pour assurer la survie des assureurs qui pourront bloquer les remboursements, et ne seront plus tenus de rembourser l’intégralité du capital versé sur les contrats dits en euro.
Ce que nous prévoyions depuis deux ans fait l’éditorial du jour des Echos. Sombre satisfaction…
Evidemment, cher lecteur fidèle, rien de tout cela ne doit vous surprendre. Vous êtes préparé.
Comment ? Vous n’êtes pas préparé ? Il n’est pas trop tard. Tout est ici.
Mais il nous faut désormais préparer l’étape suivante : la fin de l’euro. Deutsche Bank et Commerzbank sont des banques systémiques. Les contribuables allemands ne les sauveront pas. Ils n’ont jamais été convaincus par le fait qu’on pouvait maquiller une crise d’insolvabilité en baissant les taux et en créant de la fausse monnaie pour racheter des obligations pourries.
L’euro n’y survivra pas.
L’Europe n’est pas l’Italie où le nord paie pour le sud.
Inutile de se voiler la face.
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Sautons maintenant l’Atlantique pour nous intéresser à Trump. Les medias lui reprochent beaucoup de choses.
Il est vulgaire (chacun son mauvais goût).
Il ne paie pas d’impôts (une pointe d’envie ?).
Il a fait faillite (au moins, il a pâti et appris de ses erreurs).
Il est trop riche (il sera moins tenté de voler).
…
Je constate toutefois que Trump a fait preuve de plus de bon sens que tous les gouverneurs de la Fed, passés et présents réunis en déclarant :
« La vue selon laquelle les choses s’améliorent est un mirage […] La seule chose qui paraisse en forme est le marché actions, mais si vous augmentez les taux d’intérêt, ne serait-ce que d’un petit peu, le marché s’effondrera […]Nous sommes dans une bulle énorme, obèse, hideuse. »
Se préparer au pire et espérer le meilleur.
Espérons que les futurs gouverneurs de la Fed auront autant de bon sens que Trump !