La Chronique Agora

Dette noire : c’est pire que ce que vous pensez !

dette inflation

L’article sur la « dette noire« , c’est-à-dire le « hors bilan » de notre pays a suscité un commentaire très construit d’Henry René :

« Il n’existe que trois façons de purger une dette :

Rembourser la montagne de dettes qui écrase la majorité des pays dans le monde est impossible car cela correspondrait à des augmentations d’impôts et de taxes gigantesques pour les décennies à venir. Ce qui engendrerait l’effondrement de l’économie.

Annuler la dette revient à détruire l’épargne (puisque la dette de X est en réalité l’épargne de Y). Ceci provoquerait la ruine de nombreuses banques, assureurs, fonds de pension, fonds d’investissement et de particuliers (possédant des assurances-vie ou autres placements adossés à la dette). Une preuve en est l’annulation d’une partie de le dette grecque qui a provoqué la faillite des banques chypriotes.

L’inflation mange mécaniquement la dette, cependant déclencher et maîtriser l’inflation est une tâche hautement aléatoire car l’inflation risque de se transformer brutalement en hyperinflation. Ce qui aboutirait à l’érosion rapide du patrimoine tel un acide rongeant un sou. Parallèlement, l’hyperinflation ferait fondre le pouvoir d’achat comme neige au soleil.

D’une manière ou d’une autre, la purge inéluctable de l’endettement se fera dans les larmes et le sang.« 

Tout ceci est exact sauf un point : « la dette de X est en réalité l’épargne de Y ».

L’instauration d’un système bancaire dit à « réserves fractionnaires » a modifié cela. Le miracle du système monétaire actuel est que désormais les « crédits font les dépôts » et non plus l’inverse comme autrefois. La dette est bien supérieure à l’épargne existante. Elle prend aussi l’argent du futur, qui n’existe pas encore.

C’est donc pire que ce que vous pensez.

C’est ce système que Bill Bonner dénonce souvent comme le système d’argent falsifié ou le « dollar frauduleux », ou encore ce système que j’appelle créditisme.

De nombreux étatistes-interventionnistes sont conscients de ce point et prétendent qu’il suffirait de retirer le privilège de création monétaire des mains des vilaines banques ultra-néo-libérales pour le remettre entre les mains du gentil Etat qui ne veut que notre bien, ou d’un gentil banquier central omniscient uniquement animé de l’ardent désir de défendre l’intérêt général.

Le seul système financier honnête est celui dans lequel :

Le reste, appartient à « l’économie des miracles » comme dirait Bill Bonner…

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile