La Chronique Agora

Si vous ne savez pas « qui paye », c’est que c’est vous !

Dettes, payer, argent factice

La dette grossit, les doutes aussi. Mais qui paiera à la fin des fins ? Il n’y a pas de miracle, l’argent factice n’achète pas de véritable prospérité.

Beaucoup de choses inintéressantes dans l’actualité de ce matin : réélection d’Angela Merkel, chute des promoteurs immobiliers en Chine, remontée du pétrole au-dessus de 50 $ le baril, le budget de la France…

Ceci nous permet de nous concentrer sur des sujets plus intéressants qui nous touchent directement.

Bill Bonner s’intéresse aux effets prévisibles de la « normalisation » annoncée par la Fed. Lorsque le plus gros acheteur devient le plus gros vendeur, il faut s’attendre à un retournement des marchés. Sauf que la Fed ne laissera pas un tel retournement se produire et virera de bord aussitôt.

Toujours plus de dette, toujours plus d’argent factice se déversera donc. Aux Etats-Unis, en Europe, en Chine, au Japon…

Notre destin est de mourir étouffés sous la dette.

Dangereuses, volatiles, surchauffées…
« ACHETEZ !« 

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Je dédie cette chronique du jour à J.L.M. qui posait cette très simple question :

« Une chose que j’ai du mal à comprendre : tous les pays sont endettés. Mais à QUI doivent-ils cet argent ? »

Je pourrais citer des milliers de pages de documents abscons de la Banque des règlements internationaux, du Fonds monétaire internationales, de la Banque centrale européenne, de la Fed et de divers instituts et think tanks.

Aujourd’hui par exemple, Les Echos nous indique que l’Irlande est le troisième créancier des Etats-Unis, derrière la Chine et le Japon.

C’est une information inutile.

Les Echos parlent sans rire de « trésor de guerre » expliquant que les grandes entreprises stockent de la trésorerie en bons du Trésor.

Pourquoi ces entreprises ne l’investissent-elles pas, pourquoi ne paient-elles pas mieux leurs actionnaires ou leurs salariés si elles n’ont pas d’idée pour l’avenir ? Pour ne pas payer d’impôt. Une partie de la dette américaine, par exemple, serait donc due à des actionnaires d’entreprises qui ne veulent pas payer d’impôts.

Pour les politiques, la dette publique ne sera jamais payée

Pour les gouvernements qui se succèdent, le passif n’a pas à être remboursé. Il suffit de « rouler » la dette : lorsqu’un ancien emprunt arrive à échéance, on en émet un autre. Comme les banques centrales font en sorte que les taux d’intérêt baissent, l’opération est non seulement indolore mais rentable.

Le mépris du passif est tel que certains pays (Argentine, Australie, Autriche…) n’hésitent pas à lever de la dette à 100 ans. Emprunteur et prêteur sont tout aussi irresponsables. Les deux personnes qui auront pris la décision — l’une de prêter, l’autre d’emprunter — auront disparu au moment d’apurer les comptes.

Ceci nous prouve bien que le capital ne compte pas pour ces gens qui n’ont jamais de compte à rendre.

Le conte naïf de la compensation des dettes publiques

Pour les naïfs, puisque tout le monde est endetté, tout le monde se tient par la barbichette. Il suffit de faire de la compensation et l’affaire est réglée.

Les naïfs se trouvent majoritairement dans le camp des emprunteurs, ceux qui n’ont jamais eu à gagner de l’argent et vivent de « l’argent des autres », c’est-à-dire du contribuable.

Ce conte idyllique est idiot. Imaginez-vous que nous allons nous arranger avec nos créanciers étrangers (qui détiennent environ 40% de la dette française) un par un ? Certains appartiennent au secteur privé, d’autres au secteur public. Si nous ne les payons pas, ils ne nous prêteront plus et comme notre gouvernement est incapable de vivre sans déficit chronique, c’est tout simplement impossible. Finalement mieux vaut rester simple sans être naïf.

L’expérience m’a appris une règle financière universelle : quand vous ne savez pas qui paye, ne cherchez pas, c’est vous.

Les politiciens préféreront voler les épargnants plutôt que faire défaut sur la dette à l’étranger.

Dette = impôt qui n’a pas été prélevé = stock d’impôts

Au débit, la dette publique, doit correspondre un crédit, la création de richesse par une activité économique rentable.

C’est un système complètement différent du capitalisme honnête qui n’engage que l’argent déjà créé et économisé.

Dans le système du capitalisme honnête, un mauvais investissement ne détruit que l’argent du passé, l’épargne.

Comme le rappelle Bill Bonner, notre système fonctionne sur le crédit et non sur la richesse. La dette totale dépasse désormais les 230 000 Mds$.

« Comme la production du monde n’est pas suffisante pour assumer ces dettes – sans parler des promesses faites aux futurs retraités – il faudra s’en délester d’une façon ou d’une autre, soit par la faillite (déflation) soit en imprimant encore plus d’argent (inflation). »

Vous, nous, allons payer deux fois. Une fois par une ponction sur notre épargne puis une deuxième fois par l’inflation.

Lorsque la France ne pourra plus assumer les intérêts de sa dette vis à vis des créanciers étrangers, le fisc viendra d’abord se servir dans l’épargne existante. Vous verrez la Loi Sapin s’activer en cas de crise sur la dette française.

Pour le passif restant, soit il sera rongé par l’inflation, la BCE faisant « tout ce qu’il faut », soit il faudra un mélange de taxation et de reniement de promesses (tout ce qui est « garanti par l’Etat » en matière de retraite et de santé).

C’est pour ne pas vous faire piéger ainsi que nous vous conseillons d’avoir une part de votre épargne liquide sous forme d’or. Mais savez-vous quel est l’or physique que vous devriez acheter ? Cette pièce possède des caractéristiques bien particulières qui lui permettent d’échapper légalement à toute taxation. Découvrez-la ici.

Le problème du créditisme, c’est qu’il ne se contente pas de détruire l’argent du passé, il détruit aussi celui qui n’existe pas et doit être créé. Il détruit le futur.

C’est le prix à payer pour avoir cru à l’argent factice, à la « redistribution » de ce qui n’existait pas encore.

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