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Deep State : La Fed soutient Hillary

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La Fed cherche à éviter les corrections de marché afin de permettre aux compères du Deep State d’engranger des milliers de milliards de dollars juteux. Entre des marchés sains et la politique, elle privilégie la politique.

Le marché actions – où s’échangent les actions des entreprises à but lucratif – était en hausse, mercredi.

L’indice Dow Jones a gagné 110 points.

Est-ce que cela veut dire que les perspectives de gagner de l’argent s’améliorent ? Est-ce le présage de dividendes plus élevés pour les actionnaires ?

A quoi s’attendent les investisseurs, exactement ?

A la même chose que d’habitude, à notre avis.

Hillary au Paradis. Yellen perchée sur son trône. Et à présent, Lael Brainard, gouverneur de la Fed, serait en pole position pour devenir la patronne du département du Trésor.

Attendez une minute…

La Fed est censée être apolitique. Pourtant, voilà qu’un gouverneur de la Fed cherche à obtenir un poste sous le prochain mandat démocrate.

Dans cette dernière ligne droite avant les élections présidentielles, Lael Brainard n’aurait-elle pas envie de faire en sorte que le cours des actions reste élevé, et que les taux d’intérêt restent bas ?

Ne serait-elle pas tentée de vouloir donner un petit coup de pouce à son futur patron ?

Il faudrait qu’elle soit en acier trempé pour résister à la tentation, et résolument sourde aux chants des sirènes.

Un article de Bloomberg souligne un échange à ce sujet entre Scott Garret, membre du Congrès, et Mme Yellen.

Voici ce que dit le gros titre : « Yellen piégée par un législateur lors d’une conversation houleuse concernant les relations politiques de la Fed ».

La Fed peut provoquer une phase d’expansion ou de contraction, ce qui pourrait favoriser l’un ou l’autre des candidats.

Mais la presse passe à côté d’un conflit d’intérêt bien plus profond : les démocrates et les républicains ont un même parti pris.

C’est également celui de la Fed : le parti pris en faveur du Deep State.

Deep State : La crasse à la surface de la baignoire des capitaux

Si la Fed était réellement apolitique, elle ne se soucierait pas que le cours des actions augmente ou baisse.

Elle ne se préoccuperait pas non plus des taux d’intérêt payés par les emprunteurs. Elle resterait en retrait et laisserait les enthousiasmes des acheteurs et des vendeurs déterminer les prix.

Après tout, c’est ainsi que les marchés fonctionnent : ils récompensent la réussite et corrigent les erreurs.


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Un marché qui ne corrige pas, c’est comme une baignoire sans siphon. Elle se remplit d’erreurs, de mauvaises affectations des capitaux, de zombies et de compères : tout cela flotte à la surface, comme de la crasse.

Les banques centrales honnêtes sont censées rester à distance de la politique, et laisser la baignoire se vider. Elles sont censées demeurer impartiales… et pas seulement entre républicains et démocrates.

Elles ne sont pas censées privilégier les acheteurs par rapport aux vendeurs, sur le marché actions… ou les emprunteurs par rapport aux prêteurs… ou le travail par rapport au capital. Elles sont censées protéger la monnaie du pays, et cela s’arrête là.

La Loi Humphrey-Hawkins de 1978 a étendu les attributions de la Fed en la chargeant également de préserver le plein emploi.

La Fed a endossé cette nouvelle responsabilité avec le robuste enthousiasme d’un Pâris enlevant Hélène de Troie : cela poserait forcément des problèmes mais ce serait peut-être amusant.

Beaucoup de monde pensait (et c’est toujours le cas) que pour créer des emplois, il fallait détruire la valeur de la monnaie nationale. C’est ce qu’a fait la Fed avec enthousiasme.

Depuis 1971 et l’abandon par le président Nixon des derniers vestiges d’étalon-or, le dollar a perdu 80% de son pouvoir d’achat.

A présent, la Fed n’a nullement l’intention de laisser « un dollar sain » se placer en travers de sa route.

La gestion de l’escroquerie

Le système actuel réprime les marchés afin de permettre aux compères du Deep State d’engranger des milliers de milliards de dollars juteux.

C’est tout le principe : éviter les corrections et faire en sorte que l’argent continue d’affluer.

Et protéger le système — une escroquerie fondée sur un faux dollar, de faux taux d’intérêt, des cours et des statistiques faussés, et une économie truquée — est la préoccupation première de la Fed.

Voilà pourquoi elle « dépend des données » ; une Fed honnête ne se préoccuperait pas des données. Voilà pourquoi elle hésite à relever les taux ; une Fed honnête n’aurait pas eu à les abaisser, en premier lieu. Voilà pourquoi elle surveille toute la partie avec autant de précautions : elle doit s’assurer que les bons joueurs récupèrent les atouts !

La Fed a pratiquement fabriqué cette escroquerie. Aujourd’hui, elle la gère afin que l’argent continue d’affluer.

Il est là, le conflit d’intérêt de la Fed, bien au-delà de favoriser un parti par rapport à l’autre : entre les marchés et la politique, elle privilégie la politique.

Pour le bien de la nation ?

Pas vraiment. Depuis que le marché est tombé au plus bas, en 2009, les épargnants ont perdu 10 000 milliards de dollars. Les créanciers ont gagné bien plus (du moins sur le papier). La richesse des ménages (essentiellement celle des ménages fortunés) a augmenté de 33 000 milliards de dollars, aux Etats-Unis. La croissance a baissé. La productivité a baissé. Pour la plupart des gens, les salaires ont diminué.

La Fed a agi au profit de quelques-uns et au détriment du plus grand nombre.

La Fed, de même que ses employés, patrons, compères et copains de bistrot, est confortablement installée au sein des 1% les plus riches, sur un axe Washington-Manhattan.

Au lieu d’admettre un quelconque « conflit d’intérêt », elle nie ses propres partis pris afin d’assurer la continuité du racket.

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