Le dernier rapport du CNUCED dresse un sombre bilan de la dette des pays émergents et des surcapacités de production. De quoi faire exploser les produits dérivés de Deutsche Bank.
Clinton – Trump ?
« De mauvais éléments », c’est peut-être la meilleure façon de décrire la scène : deux vauriens qui se donnent en spectacle… discutant de choses presque dénuées d’importance… prenant des poses, des attitudes, faisant semblant.
Si nous avions le choix, les deux candidats perdraient. C’est peu probable. Alors, the show must go on : que le spectacle continue…
La presse rapporte qu’Hillary « a gagné ». Nous n’en sommes pas si sûr. Elle semblait calme. Sensée. Posée.
Elle a une grande maîtrise des « faits ». Elle est intelligente. Elle connaît bien ce jeu, également ; elle a vécu sur l’argent public presque toute sa vie, et elle a bien l’intention que cela continue.
Le problème, c’est qu’une bonne partie de la population adulte en a ras-le-bol du jeu auquel elle joue.
Il s’agit des « Américains invisibles », qui ont été dupés par le système… envoyés sur le théâtre de guerres truquées qu’ils ne devaient jamais gagner…
… les gens dont les emplois sont partis à l’étranger… dont l’épargne a été dépouillée de ses rendements par les taux d’intérêt bidon de la Fed… et dont les enfants voient leur avenir s’appauvrir sous l’effet d’une économie non moins truquée.
Ils préfèreraient voter pour un orang-outan plutôt que pour Hillary. Les singes se respectant trop pour se lancer dans la politique, les républicains se sont retrouvés avec Donald Trump.
Pauvre Donald. Il a quelques bonnes idées, quelques mauvaises idées et quelques idées immondes. S’il possédait ne serait-ce que la moitié de la dignité du président Reagan, il serait sûrement notre prochain président.
Et tandis que le public contemple les clowns dans l’arène du Colisée, l’empire flanche.
Une nouvelle crise nous guette
Hier, les actions de la Deutsche Bank — la banque allemande « trop grosse pour faire faillite » — ont à nouveau baissé de 7%.
Le cours de son action a été divisé par deux dans le courant de l’année dernière, et les investisseurs se demandent si elle va survivre.
Un de nos analystes formule les remarques suivantes :
Cela fait peur. La plus grande accumulation de dérivés au monde. Et l’effet de levier de la banque est déjà de 1 sur 25. Cela signifie que si la valeur des actifs baisse de 4%, le titre sera anéanti… de même que plus de 2 000 obligations non garanties.
C’est la faillite d’une petite banque autrichienne, qui a déclenché le Krach de 1929 et la Grande dépression. L’envergure de Deutsche Bank est supérieure à celle de Lehman Brothers. Ses produits dérivés représentent 20 fois le PIB allemand.
Une nouvelle crise nous guette. C’est certain. Car les problèmes à l’origine de la crise de 2008 – l’argent falsifié, les faux taux d’intérêt, l’économie truquée – n’ont pas été corrigés.
Au contraire, l’Etat les a aggravés. L’endettement excessif s’est déplacé du secteur des crédits immobiliers vers celui des entreprises, notamment au sein des marchés émergents. (Nous en dirons plus, ci-dessous).
10 ans se sont écoulés depuis la publication de notre livre : L’Empire des Dettes : A l’aube d’une crise économique épique.
A l’époque, nous n’avions pas totalement cerné la monnaie. Enormément de choses se sont produites, depuis. Mais nous avions raison sur un point : le rôle de la dette.
L’empire de la malhonnêteté
La plupart des empires sont financés par le vol. A notre connaissance, les Etats-Unis sont les premiers à diriger un empire en se fondant sur la malhonnêteté.
Le business plan traditionnel consiste à conquérir d’autres nations, à leur dérober leurs richesses et à exiger une rançon en contrepartie de leur protection.
Au lieu de cela, les Etats-Unis financent leur empire avec de l’argent falsifié.
A présent, Hillary Clinton et ses partisans – notamment ceux de Wall Street et de Washington intra-muros… mais pratiquement toute l’économie mondiale, également – dépendent de ce financement bidon.
Au cours des années 1980, l’entreprise Japon a montré à la Terre entière comment devenir riche : profitez de l’Empire des dettes américain, vendez vos produits à des gens à qui vous avez pris leurs emplois.
Le reste des économies émergentes a bien reçu le message : la croissance « tirée par les exportations », quelle bonne idée !
Au sein des Nations Unies, il existe un organisme, la CNUCED, qui se focalise sur le commerce et le développement.
Certes, l’ONU est l’une des pierres angulaires du Deep State international. Elle est censée porter les valeurs de l’élite mondiale : les écoles de commerce, les ONG, la financiarisation, les économies dirigées, le capitalisme contrôlé… et diverses campagnes bidon en faveur de l’installation d’éoliennes, et visant à promouvoir les droits des transgenres, entre autres.
Mais elle compte également certains économistes qui n’ont pas été filtrés correctement, ni copieusement endoctrinés. Or ces gars disent des choses sensées.
Selon le dernier rapport annuel de la CNUCED :
« La situation est alarmante, notamment si l’on en juge par l’explosion de la dette des entreprises dans les pays émergents, qui dépasse actuellement 25 000 milliards de dollars.Il subsiste un risque de spirales déflationnistes« .
Endettement et destruction
Nous savons déjà que l’un des effets nocifs de la politique du taux d’intérêt à zéro et des QE pratiquée aux Etats-Unis, en Europe et au Japon a été d’inonder de crédits bon marché les pays en voie de développement, ce qui a perturbé leur chimie interne et les a attirés dans un piège.
Ce que l’on comprend moins, c’est à quel point cela s’est révélé destructeur.
La plupart de cet argent a été gaspillé, détourné vers ce que le rapport de la CNUCED désigne comme « des secteurs de rente, extrêmement cycliques et d’un intérêt stratégique limité ».
Pire encore, ces pays ont importé les déviances financières occidentales avant même d’être prêts à en assumer les conséquences. Cela a altéré ce que la CNUCED appelle les « ratios investissement/bénéfices » qui, en définitive, sont des moteurs de croissance et de prospérité.
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Le dollar post-1971 a permis aux Américains d’acheter à crédit comme ils n’avaient jamais pu le faire auparavant.
Ce nouveau dollar n’était plus relié à l’or. Donc, les crédits en dollars pouvaient quasiment augmenter à l’infini, de même que la capacité de production des économies « tirées par les exportations ».
Cela a abouti à un endettement excessif et à une surcapacité.
Cela a également provoqué une succession de phases d’expansion et de bulles : celles des actions et de l’immobilier au Japon en 1989 ; celle de la dette en Asie en 1997, puis en Russie en 1998 ; et ensuite, celle des dot.com en 2000 et celle du crédit subprime en 2008.
Et à présent… il semblerait que celle de la dette des marchés émergents soit, peut-être, la prochaine.
Les banques détiennent l’essentiel de cet endettement… ainsi que les dérivés qui y sont rattachés. Une légère baisse de la valeur de cette montagne de papier suffirait à placer la plus grande banque européenne, Deutsche Bank, en faillite.
Elle pourrait entraîner dans sa chute le reste du système bancaire… du secteur financier… des marchés… et des économies mondiales, également.