▪ Des astrophysiciens… des tentes à oxygène… des pyramides en flammes… des bulles… de la morphine… mais pas le moindre raton-laveur.
Voilà en quelques mots le résumé de notre grande réunion éditoriale annuelle, qui s’est tenue hier en nos locaux et a réuni la majorité de nos rédacteurs.
Mais au diable les astrophysiciens, vous voulez que je sois plus claire ? Eh bien… disons que l’année 2013 ne sera pas facile.
Certains de nos rédacteurs prévoient qu’il y aura sans doute de belles choses à faire sur les marchés actions — notamment sur les petites valeurs, domaine privilégié d’Eric Lewin, ou sur certaines valeurs sûres de la cote, à condition de « se concentrer sur les entreprises ayant un vrai « pricing power« , nous dit Olivier Anger, nouveau rédacteur en chef de Vos Finances.
Mais tous sont très conscients du risque de krach qui pèse sur les cours comme une épée de Damoclès. Philippe Béchade le répétait — les marchés sont en tendance haussière depuis 7,5 mois sans interruption, c’est quasiment du jamais vu. Eric Lewin renchérissait en signalant que le consensus était à 85% optimiste pour 2013.
De tels déséquilibres d’opinion peuvent se retourner contre les investisseurs à tout moment… surtout lorsque les volumes sont aussi limités — et autant sujets aux caprices de l’algo-trading — qu’en ce moment. Méfiance donc…
▪ … D’autant que, comme le soulignait Mory Doré, le risque systémique n’est pas derrière nous. La Zone euro reste très très très fragile. Un risque aggravé par le fait que la guerre des devises a été rallumée par le Japon : le dollar ne voudra pas être en reste de la dévaluation, les autres économies asiatiques se joindront sans doute à la course, et qui se retrouvera le « dindon de la farce » ? C’est l’euro, bien entendu — sauf si Mario Draghi préfère la Scylla de l’impression monétaire à la Charybde de l’euro trop fort.
Nous verrons bien…
En attendant, Yannick Colleu attirait notre attention sur les déclarations de Bill Gross, gérant légendaire du gigantesque fonds obligataire PIMCO. M. Gross recommande de s’intéresser de près à l’or et aux métaux précieux. Alors que l’intérêt populaire pour le métal jaune semble s’effriter, et que pas mal de monde lui prévoit une année mollassonne, il me semble utile de rappeler que l’or reste une assurance indispensable pour tout patrimoine en ces temps troublés.
C’est encore Mory Doré qui le rappelait en toute fin de débat : « le monde économique ne fonctionne plus normalement depuis le 9 août 2007 ; nous sommes dans un système parfaitement artificiel »… et tant que la croissance ne sera pas de retour, la situation ne pourra pas revenir à la normale.
D’ici là, eh bien… vigilance et prudence seront les mots d’ordre de nos rédacteurs, qui ont de nombreux axes d’investissement à vous dévoiler au fil des mois qui viennent !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora