La Chronique Agora

De plus en plus d’Américains émigrent et renoncent à leur nationalité

▪ En novembre, des millions d’Américains iront aux urnes dans l’espoir d’améliorer leur vie ici, aux Etats-Unis. D’ici là, quelques centaines d’Américains voteront avec leurs pieds dans l’espoir d’améliorer leur vie hors des Etats-Unis.

L’année dernière, près de 1 800 Américains ont ainsi renoncé à leur nationalité. Dans un pays comptant 300 millions d’âmes, on ne peut guère qualifier ce phénomène de ruée vers la sortie. Mais la tendance récente mérite néanmoins que l’on s’y attarde.

Il y a quatre ans encore, seules 200 personnes avaient renoncé pour de bon à l’Amérique. A cette époque, renoncer à la nationalité américaine semblait être aussi impensable pour la plupart des Américains que de renoncer à des vacances tous frais payés à Hawaii pour payer à la place des vacances dans un trou perdu.

Bref, rendre sa nationalité était totalement inenvisageable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où cela est devenu « envisageable », bien qu’encore relativement rare. Les chiffres sont encore infimes mais la tendance envoie un message limpide : le mécontentement augmente.

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Pendant que l’Europe agonise…
… depuis 2008, un continent enregistre en toute discrétion plus de 5% de croissance moyenne annuelle

Un facteur bien particulier pourrait lui permettre de démultiplier cette croissance dans les années qui viennent.

Voici comment miser sur cette lame de fond qui pourrait venir bouleverser la donne économique mondiale — avec à la clé, des gains potentiels de 260%, 70%, 75%…

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▪ L’heure de la remise en question pour la « Terre de la Liberté » ?
Soyons clair, je reste citoyen américain avec un passeport américain valide… et je n’ai aucune requête en cours dans aucune ambassade américaine pour renoncer à ma citoyenneté. Mes observations, par conséquent, ne sont pas personnelles… mais elles sont sincères.

Lorsque les Américains commencent à abandonner la « Terre de la Liberté » pour rechercher une plus grande liberté ailleurs, il est temps de se secouer et de regarder autour de soi ; il est temps de se poser la question : « pourquoi ? Pourquoi partent-ils ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » Est-ce juste lié à l’impôt ou d’autres motivations entrent-elles en jeu ? Est-ce parce que ces personnes n’aiment pas :

… les drones qui surveillent chacun de leurs faits et gestes, qu’ils tondent leur gazon ou prennent un bain de minuit dans leur piscine avec leur épouse.
… devoir supporter une « éthique » politique qui déclare de plus en plus « ce qui est à vous est à moi et si ce n’est pas le cas, ça devrait l’être »…
… souffrir financièrement pour s’être comporté de façon responsable alors que les banquiers de Wall Street sont récompensés pour leur comportement irresponsable.
… cohabiter avec une NSA (National Security Agency, Agence de Sécurité Nationale) qui construit des méga-centres de surveillance dans le désert de l’Utah pour écouter leurs appels téléphoniques avec Mamie ou leur conversation coquine avec leur douce moitié.
… vivre dans un pays qui, de plus en plus, semble dire aux prétendues démocraties dans le monde : « avez-vous besoin d’une Constitution? Pourquoi ne pas prendre la nôtre ? Nous ne l’utilisons pas ». [Merci à Jay Leno]

Qui sait pour quels motifs précis 1 800 Américains ont choisi de partir l’année dernière — neuf fois plus que quatre ans auparavant. Certainement, chacun d’entre eux avait ses raisons propres. Mais comme celui qui possède des informations d’initié à propos d’une entreprise et qui vend ses actions, il y a une chose que l’on peut tenir pour certaine : l’initié ne vend pas parce qu’il croit que l’action montera. Peut-être ne croit-il pas que l’action baissera mais personne ne vend une action qui, selon lui, montera.

De même, les Américains qui quittent leur pays ne pensent peut-être pas que les choses vont empirer de sitôt mais ils ne croient clairement pas que les choses vont s’améliorer. Jusqu’ici, le bruit des pas qui se dirigent vers la sortie est à peine un murmure… mais le murmure enfle.

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