La Chronique Agora

La croissance américaine comme on ne vous la montre pas

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M. le Marché a hésité, la semaine dernière. Il pense qu’une hausse des taux directeurs de la Fed pourrait se produire en septembre. Comme vous l’explique ici Graham Summers, c’est très improbable. Les gouverneurs de la Fed savent qu’ils perdront leur place au cas où Donald Trump serait élu. Ils la perdront aussi s’ils déclenchent une chute des marchés avant l’élection d’Hillary Clinton.

Bill Bonner, ici, suit toujours la campagne américaine et le concours de baratin qui oppose les deux candidats. Pour Bill nous allons voir deux mythes populaires s’affronter : celui de l’homme fort ou providentiel contre celui de la gestionnaire compétente.

Mais derrière ce théâtre d’ombres, qu’en est-il vraiment de l’économie américaine ?

Liste des licenciements annoncés en 2016-08-12

Source : http://247wallst.com/special-report/2016/08/19/12-companies-laying-off-the-most-workers/

Wal-Mart Stores (Distribution) : 17 500 emplois supprimés

Halliburton (Energie) : 15 200 emplois supprimés

Intel (Technologie) : 12 000 emplois supprimés

Schlumberger (Energie) : 10 000 emplois supprimés

Seagate Technology : 8 100 emplois supprimés

Bank of America (Finance) : 8 000 emplois supprimés

Weatherford International (Energie) : 8 000 emplois supprimés

DuPont Pioneer (Chimie) : 6 000 emplois supprimés

National Oilwell Varco (Energie) : 6 000 emplois supprimés

Cisco (Technologie) : 5 500 emplois supprimés

Microsoft (Technologie) : 4 700 emplois supprimés

Hancock Fabrics (Distribution) : 4 500 emplois supprimés

Macy’s (Distribution) : 4 350 emplois supprimés

Presque toutes ces entreprises sont cotées. Ceci donne à réfléchir sur la hausse des marchés actions. J’ai rarement vu des entreprises qui licenciaient parce qu’elles étaient en croissance. Certes, des esprits tordus imaginent toujours que les licenciements sont excellents pour les résultats puisque les entreprises font ainsi des économies. Alors qu’en est-il ?

Les résultats des entreprises du S&P 500 baissent depuis quatre trimestres d’affilée.

Mais les résultats futurs, puisque des cours de bourse reflètent en principe une spéculation ? Là encore, de nombreux professionnels ne voient pas de progression des résultats au cours du troisième trimestre. Reuters essaye de vendre une belle histoire selon laquelle après une baisse de régime au troisième trimestre, tout repartira.

Certes. Mais on se demande alors pourquoi les entreprises communiquent sur leurs plans de licenciement…

Demain sera toujours plus beau qu’aujourd’hui et qu’hier. C’est le discours connu de la Parasitocratie. Avec l’approche des élections, il est indispensable que tout le monde pense que demain sera meilleur. La Fed et les media oeuvrent dans ce sens.

Les marchés dactions américains continuent à monter, n’est-ce pas une preuve que les lendemains s’annoncent radieux ?

Mais en novembre, avec une nouvelle présidence, la Fed se retrouvera au pied du mur. Ou bien la croissance américaine est auto-entretenue et supporte une hausse des taux. Ou bien les milliers de milliards créés n’ont en définitive profité qu’à la Parasitocratie.

Dans le second cas, la survie du système monétaire actuel, centré sur le rendement de la dette en dollar, sera en jeu.

Les technocrates devront alors se montrer très imaginatifs pour faire gober que le monstrueux stock de dettes sera un jour remboursé. A moins qu’ils ne décident de ressortir l’or, la relique barbare, du placard dans lequel ils l’ont mis pour dissoudre le stock de dette mondial d’une façon surprenante. C’est la thèse que défend Jim Rickards dans son dernier livre : pour vous le procurer, continuez votre lecture.

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