Si une nouvelle crise éclate, les banques centrales interviendront, une fois de plus… et les choses se rétabliront, une fois de plus… sauf que cette fois-ci, une « petite » chose pourrait faire toute la différence.
Sommes-nous en train d’assister à la fin du monde ?
Non.
L’inflation peut monter à 3%… ou 5%… voire 10%… et alors ? Les autorités peuvent bien gâcher quelques milliers de milliards de plus, non ? Et qui se soucie d’un crétin de plus à Washington ?
Les lecteurs de La Chronique sont, dans l’ensemble, d’âge mûr. Pour vivre, ils ont leur épargne, leurs actions, leur retraite, leur assurance-vie… et même une pension versée par l’Etat. Leurs maisons ont pris beaucoup de valeur.
Nous ne souffrirons donc pas beaucoup de la prochaine crise, n’est-ce pas ?
Par ailleurs, nous avons déjà vécu trois crises à ce jour depuis le début du XXIème siècle…
Quelle différence fera une crise de plus ?
Et pourtant, nous voilà… de l’autre côté du Rubicon. Les principes fondamentaux – les règles et les institutions avec lesquelles nous avons grandi – sont jetés par-dessus les moulins.
Aujourd’hui, on est passé à « tout et n’importe quoi »… et c’est le « n’importe quoi » qui l’emporte principalement.
La prochaine vague de baisse donnera probablement à Mme Omarova, dont nous avons admiré les œuvres hier, la crise qu’elle cherche – laquelle n’est peut-être pas loin.
Les Chinois sont confrontés à une crise de dette de style 1929. Les Etats-Unis vont se heurter à leur propre plafond de dette ; si on ne l’augmente pas, les résultats seront « catastrophiques », selon les experts. Panique et hystérie règneront.
Suite à quoi la directrice de l’OCC – et les autres empêcheurs de tourner en rond qui ont créé le problème – nous diront en quoi le capitalisme et le libre-échange ont échoué…
… Et déploieront leur solution farfelue.
Les portes de l’enfer
Voyons comment les choses pourraient se dérouler.
Une augmentation de l’inflation de 3%… ou 50%… ne signifiera pas grand’chose – en soi.
Cependant, aux Etats-Unis, les prix de l’immobilier grimpent déjà de 18% d’une année sur l’autre. Les prix à la production sont en hausse au taux annuel de 8%. Maintenant que l’inflation est sortie du bois, il sera impossible de l’y faire rentrer.
Durant la prochaine crise, cette inflation ajoutera une nouvelle dimension cruciale aux problèmes de la Réserve fédérale.
C’est-à-dire que, tout comme lors des trois dernières crises de ce siècle, la Fed viendra à la rescousse. Elle « imprimera » plus d’argent et tentera de stimuler les prix des actions – comme elle l’a fait en 2001, 2009 ou 2020.
Sauf que… l’inflation n’était un problème dans aucun de ces cas.
Lorsque les investisseurs verront la Fed soutenir l’économie avec plus d’argent – comme elle le doit – il sera évident que la Fed est prise au piège.
L’inflation ou la mort.
La Fed choisira l’inflation… et laissera le dollar (et les obligations) mourir.
Des avis de décès pour le marché obligataire apparaîtront dans toutes les publications financières. Une panique encore plus grande règnera. Diverses factions politiques s’affronteront. Les masses tourneront leurs yeux fatigués vers les autorités, en suppliant… « aidez-nous… sauvez-nous… guérissez-nous ».
Ensuite, comme Vladimir Lénine arrivant à Petrograd en 1917… ou Fidel Castro prenant pied sur les plages de Niquero, à Cuba, en 1956, l’heure de Mme Omarova sera enfin arrivée.
Et, guidés par des cinglés et des escrocs… les Etats-Unis franchiront avec précaution les portes de l’enfer – comme tant de pays avant eux.