Par Raphaël Garaud (*)
De nos difficultés naîtra la solution
Euro qui s’envole, dollar en baisse, Etats-Unis en plein marasme et faiblesse de la croissance européenne… quelles seraient les solutions à ces problèmes de fond ? La hausse des matières premières impacte évidemment les prix des produits finis. Mais la BCE maintient le cap et veut être un rempart contre l’inflation. On ne sait pas encore comment, mais ne perdons pas tout espoir. En plus, l’euro fort permet encore d’amortir l’impact de la hausse des matières premières, libellés en dollars.
Pour contrer nos productions trop chères, il faut produire et donc investir dans les pays qui ont une monnaie faible par rapport à l’euro, et de faibles coûts de main d’oeuvre. Les grands groupes se sont diversifiés et implantés dans des zones émergentes majeures et dans des pays peu industrialisés. Des efforts de productivité, de rationalisation, et de R&D ont été accomplis pour enrayer le flot de produits étrangers concurrents importés à bas prix.
Et cette dynamique continue. Certaines industries ont connu de belles réussites à l’international (aéronautique, transport, électricité nucléaire par exemple). Nous avons des productions rentables. Ce sont donc dans ces secteurs, et dans ces types d’entreprises que nous pouvons investir.
Mais nous pouvons aussi nous montrer plus audacieux et investir directement dans les zones économiques qui bénéficient de ces délocalisations, et qui sont en pleine croissance. C’est pour cela que ce mois-ci, dans le cadre de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine, nous allons investir en Europe centrale, où tout le potentiel de développement et de croissance reste à venir. Dans le contexte actuel il faut cibler de forts potentiels et des tendances fortes (d’où aussi ma préférence pour les secteurs de la santé et de l’environnement).
Et puis, petit cocorico national, nous avons un atout dans notre manche : le tourisme. Pour la France, c’est une chance à saisir qui peut nous valoir un retour sur investissement très lucratif. Il semblerait que nos gouvernants en prennent conscience. Mieux vaut tard que jamais !
Nous pouvons être raisonnablement optimistes à court terme
L’année 2007 a été bonne pour les sociétés. Je vous avais dit que le premier trimestre de 2008 serait très difficile — et en effet, il l’est. La situation est peu limpide encore en ce moment et la Bourse a horreur du manque de visibilité ; nous ne sommes donc pas complètement sortis d’affaire. Mais comme je vous le disais, les banques centrales comme les gouvernements vont sans doute tout faire pour décanter la situation et faire renaître l’optimisme.
Le second trimestre devrait donc déjà marquer un léger mieux car les Etats-Unis devraient se reprendre en main énergiquement. Il y va de leur propre survie en fait, car si le dollar baisse de trop, la confiance s’évanouira… et la confiance est un moteur qui doit tourner rond, sous peine de gripper toute la machine !
Je pense donc qu’une forte réaction aura lieu bien avant les élections de novembre. Ils ne peuvent maintenir la population si longtemps dans une telle incertitude, dans de telles difficultés qui dégrade le moral des ménages, sans prendre de gros risques.
Donc pour le deuxième trimestre, prudence encore sur les marchés, mais on verra la lumière au bout du tunnel !
Un second semestre plus porteur
En Bourse, le second semestre 2008 devrait être vraiment meilleur. Si tout se passe bien et si les mesures ont été efficaces, la croissance américaine et celle de la Zone euro devraient reprendre des couleurs. Mais ne vous emballez pas encore ! En Bourse, ce sont les marchés qui décideront.
Toutefois, nous aurons de belles surprises avec les résultats de sociétés bien managées. Elles ont fait état de prévisions très prudentes pour 2008 et elles laisseront la porte ouverte à une année 2009 de meilleure facture si tout se passe comme prévu.
Les Etats-Unis tireront encore le train de la croissance, mais la zone asiatique ne sera pas en reste. Espérons juste qu’une surchauffe ne vienne pas brouiller les cartes ! Cependant, jusqu’aux Jeux olympiques nous n’avons pas grand’chose à craindre de ce côté-là. L’Empire du Milieu voudra donner une parfaite image.
Les marchés dans ce contexte réaliseront alors que les belles valeurs sont TRES décotées, et se repositionneront en masse. Les spéculateurs reviendront sur le devant de la scène, puis les acheteurs leur emboîteront le pas, et les cours repartiront de l’avant. Chance pour nous, nous n’aurons pas quitté le navire, et nous en profiterons immédiatement.
Je ne suis pas devin évidemment, mais un tel scénario me semble plus que plausible. Aussi, je ne m’inquiète pas, et je maintiens ma stratégie. Faites-en autant, et nous devrions passer la tempête sans trop de dommages.
Meilleures salutations,
Raphaël Garaud
Pour la Chronique Agora
(*) Raphaël Garaud est le rédacteur en chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine. Ce service d’information financière offre à ses membres des moyens exclusifs et fiables de protéger et d’accroître leur patrimoine. Actions, fiscalité, immobilier, investissements alternatifs… Vos Finances – La Lettre du Patrimoine ne laisse rien au hasard lorsqu’il s’agit de faire fructifier votre capital.
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