Par Raphaël Garaud (*)
Les mauvaises statistiques, les publications d’indices décevantes, les déclarations et avis contradictoires, les rumeurs assassines qui rasent les murs des salles de marché… ont de quoi décourager plus d’un investisseur. Cette crise de pessimisme aiguë est contagieuse. Que faire : prendre la fuite et abandonner à vil prix nos titres au marché, sans se soucier de leur qualité ? Evidemment, que non. Je ne suis pas du tout de cet avis.
Certes, la situation est pénible en ce moment, mais les Etats-Unis vont redresser la barre ; le marché va finir par s’assainir et tout devrait rentre dans l’ordre. Il faut encore tenir bon trois ou quatre mois, et nous pourrons nous montrer plus agressifs sur les marchés. L’orage sera derrière nous. Nous aurons abaissé nos prix de revient durant la crise… et nous profiterons encore plus du retour de la hausse.
Certes, la situation est douloureuse
Chaque jour qui passe apporte son lot d’inquiétudes à propos de la récession américaine qui impactera notre économie. Pour certains experts, la récession arrive ; pour d’autres, elle est à nos portes ; et pour les plus pessimistes nous avons les deux pieds dedans et nous nous enfonçons chaque jour un peu plus. D’accord, la crise des subprimes n’est pas encore terminée aux Etats-Unis. Il reste de grosses provisions à passer par de grands établissements bancaires — la City Bank en est un. Frissons en vue, mais il faut en passer par là pour assainir le secteur.
D’accord aussi, tout semble partir en lambeaux aux Etats-Unis : l’emploi, le dollar, la consommation des ménages, l’inflation, le marché immobilier. Et le pétrole qui se renforce alourdit chaque fois un peu plus les factures et pèse sur l’économie américaine.
Mais… la baisse du dollar rend très compétitifs les produits américains. Encore une fois, la Fed n’aurait donc aucun intérêt à agir pour renforcer le dollar — qui tire encore la croissance par les exportations.
Des solutions se mettent en place pour éviter la catastrophe
La Fed, suivie par la Banque centrale européenne, a encore ouvert les vannes, abreuvant de 200 milliards les marchés afin que les banques ne soient pas à sec. Dans cette optique, on attend une nouvelle baisse des taux, au risque de faire progresser l’inflation. Le secteur de la finance devrait retrouver un peu de sérénité au début du second semestre. Il n’est pas dans l’intérêt des pays de voir le désordre s’installer durablement sur les marchés. Et les instances le savent fort bien. Le gouvernement américain va donc se montrer plus incisif pour contribuer à améliorer une situation économique faiblarde, qui nous touche par ricochet.
En Europe, même si la situation n’est pas aussi tendue qu’outre-Atlantique, et que nous ne sommes pas autant concernés par les subprimes, certains risques sont encore à prendre en compte… comme quelques milliards d’euros au Crédit Agricole par exemple.
Pour nos industries, la croissance ralentit. L’euro bat des records, certes, pénalise nos exportations… et nos prix de revient restent élevés. Mais il allège notre facture de pétrole, et nos importations en dollar ! A ce propos, ce n’était pas une vue de l’esprit de vous dire il y a quelques mois que le niveau 1,50 serait atteint — voire dépassé !
Bon, le pire étant admis, soyons un peu constructif. Le second semestre devrait être largement meilleur et — comme nous le constaterons demain — nous devrions rapidement voir des améliorations, tant au niveau boursier qu’économique.
Meilleures salutations,
Raphaël Garaud
Pour la Chronique Agora
(*) Raphaël Garaud est le rédacteur en chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine. Ce service d’information financière offre à ses membres des moyens exclusifs et fiables de protéger et d’accroître leur patrimoine. Actions, fiscalité, immobilier, investissements alternatifs… Vos Finances – La Lettre du Patrimoine ne laisse rien au hasard lorsqu’il s’agit de faire fructifier votre capital.
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