La Chronique Agora

Compte courant de la Zone euro : toujours un excédent élevé

Zone euro taux long

L’économie mondiale continue à afficher des déséquilibres dans les comptes courants. Théoriquement, la monnaie d’un pays ou d’une région avec un excédent du compte courant devrait être réévaluée — et dévaluée en cas de déficit — de manière à ce que les comptes du commerce extérieur reviennent, peu à peu, à l’équilibre. Mais actuellement rien ne se passe de cette façon.

En Zone euro…


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En mars, l’excédent du compte courant de la Zone euro (ZE19) était de 27,3 milliards d’euros ; sur le même mois l’année dernière, il avait atteint 25,7 milliards d’euros. La hausse a principalement pour cause l’excédent de la balance commerciale qui a augmenté de 10,1 milliards, atteignant 31 milliards d’euros.

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L’excédent du compte courant accumulé au cours des 12 derniers mois est de 322 milliards d’euros, soit 3,1% du PIB, contre 274,5 milliards d’euros (2,7% du PIB) il y a un an. Les flux de capitaux sont continuellement sortants. Ensemble, l’investissement direct et les placements en titres ont augmenté de 74 milliards d’euros et le stock d’obligations est passé à 52 milliards d’euros.

Le manque de possibilités d’investissement dans la Zone euro pousse les investisseurs à se tourner vers l’étranger

De mars 2015 à mars 2016, les avoirs (835 milliards) ont dépassé les dettes (550 milliards d’euros). Le manque de possibilités d’investissement dans la Zone euro pousse les investisseurs à se tourner vers l’étranger. Le solde du compte courant est un fort soutien au taux de change de l’euro.

Dans le reste du monde…

Le compte courant américain souffre d’un déficit chronique de plus de 400 milliards de dollars par an. Le déficit du compte courant est tombé, au quatrième trimestre 2015, à 125,3 milliards soit 2,8% du PIB — après 129,9 milliards, ou 2,9% du PIB, au troisième trimestre 2015.

Pour l’année 2015, le déficit du compte courant a été de 484,1 milliards de dollars ou 2,7% du PIB, après 389,5 milliards ou 2,2% en 2014. L’industrie d’exportation aux Etats-Unis n’est que peu concurrentielle sur les marchés mondiaux. Les déficits continuellement élevés du compte courant sont, d’un point de vue fondamental, un lourd fardeau pour le dollar américain. Ils sont un frein pour la croissance économique aux Etats-Unis et sont responsables de la mauvaise situation du marché du travail. Beaucoup d’emplois ont été perdus et gagnés par le Japon et la Chine qui sont devenus « l’atelier » de l’économie américaine.

Le Japon souffre pour sa part d’une évolution très défavorable de son commerce extérieur : les exportations sont en baisse depuis sept mois et les importations depuis 16 mois. Il en résulte un excédent imprévu de la balance commerciale (823 milliards de yens) à son niveau le plus élevé depuis mars 2010 et, conséquemment, une remise en question de l’Abenomics.

L’indice Markit des directeurs d’achat a vu en avril la plus forte baisse depuis deux ans et, en même temps, les nouvelles commandes sont aussi en baisse. En particulier les exportations vers les Etats-Unis ont fortement baissé (-11,8% par rapport à avril 2015) ainsi que celles vers la Chine (-7,6%). En revanche, les exportations vers l’UE28 ont augmenté de 9,9%. Le gouvernement estime que la réévaluation du yen en est responsable. Les cambistes pensent que la Banque du Japon devrait préparer des mesures en vue de faire baisser le yen.

Le marché des devises s’attend à une hausse des taux d’intérêt américains et à un renforcement du dollar

Conclusion

Le marché des devises s’attend à une hausse des taux d’intérêt américains et à un renforcement du dollar. Toutefois, dans ce cas, ce serait une hausse très limitée en raison du lent développement économique aux Etats-Unis. La petite réévaluation du dollar dans les dernières semaines a déjà anticipé une telle évolution.

Les fondamentaux du commerce extérieur aux Etats-Unis et dans la Zone euro sont orientés dans des directions opposées (1,20 USD/EUR ?). Une éventuelle réévaluation du dollar ne sera que très faible. Le Japon s’inquiète du taux de change du yen et souhaite sa dévaluation — ce qui est contraire aux intérêts américains. Lors de la réunion du G7 au Japon, le consensus n’a été qu’une course à la dévaluation… et ne fera que des perdants. Toutefois, en cas d’urgence, tout le monde cherche son propre avantage.

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