▪ Quelles nouvelles, cher lecteur ?
Un certain nombre. Si l’on en croit les derniers chiffres, la reprise est là. Ou plutôt le début du frémissement de l’ombre d’une reprise. Après six années de crise, il serait temps. (Mais votre correspondante, fidèle adepte de l’adage "une hirondelle ne fait pas le printemps", attend de voir si tout ça se confirme bien…)
Quoi qu’il en soit, on a appris hier que le chômage en Grèce avait continué de grimper — atteignant 27,6% en mai (contre 27% en avril). Selon la banque centrale grecque, ce taux devrait encore grimper jusqu’à 28% avant de commencer à décliner… en 2015.
Reprise donc, mais pas pour tout le monde. Tout de même, dans le quatuor des plus grandes économies de la planète, quelques indicateurs passent au vert.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont de retour avec ce grand succès auprès des investisseurs — la "hausse moins importante que prévu". La semaine du 3 août a en effet vu 333 000 nouvelles inscriptions : c’est certes plus que les 328 000 enregistrées la semaine précédente… mais moins que les 336 000 attendues par le consensus.
Surtout, la moyenne mobile sur quatre semaines est passée à 335 500 — c’est son niveau le plus bas depuis novembre 2007. Houlà… attention : encore quelques inscriptions en moins et le chômage sera au seuil fatidique de 7%. La Fed devra mettre fin à l’assouplissement quantitatif… alors pour que les grandes pointures de Wall Street restent heureuses et détendues, s’il vous plaît, arrêtez vite d’embaucher !
▪ Le commerce reprend
Allons, trêve d’ironie facile — penchons-nous plutôt sur le cas de la Chine.
"Les exportations chinoises affichent un rythme de progression de 5,1% sur un an (à 186 milliards de dollars) tandis que dans le même temps, les importations ont bondi de 10,9% (pour atteindre 168,2 milliards", nous apprend Investir. "Des chiffres qui s’avèrent très supérieurs aux attentes des économistes. Ceux interrogés par prévisions médianes des économistes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires anticipaient par exemple une hausse de 2,8% pour les exportations et de seulement 1,3% pour les importations.)
Alors, bonne nouvelle, non ? Dommage que cela s’accompagne d’un excédent commercial en baisse de 26% annuellement… mais dans les circonstances actuelles, "faute de grives on mange des merles" (pour continuer avec les adages aviaires).
Cela d’autant que l’Allemagne aussi va un peu mieux. Toujours selon Investir, "en juin, l’excédent commercial allemand s’est affiché à 16,9 milliards d’euros, en hausse de 24,3% par rapport aux 13,6 milliards du mois de mai. L’excédent commercial brut s’est établi ainsi à 16,9 milliards d’euros, contre 13,6 milliards d’euros en mai. Les exportations ont pointé à 92,8 milliards d’euros, une hausse nominale de 4,7% sur un mois, selon ces chiffres diffusés par l’Office fédéral des statistiques".
Dommage, là encore, que depuis le début de l’année, les exportations allemandes en Zone euro affichent un recul de 3,1% et un retrait de 0,5% pour le total des ventes à destination de l’étranger.
Mais bon : les grives, les merles et tout ça.
▪ Le CAC 40 ne se laisse pas décourager
Eh oui : l’indice hexagonal a meilleur esprit que nous — et il a profité de la séance d’hier pour clôturer à un sommet annuel de 4 064,32 points, soit une hausse de 0,64%.
Pour Wall Street, la journée a terminé dans le vert aussi… Après trois séances de baisse, on commençait à s’inquiéter ! Le Dow Jones a pris 0,18% à 15 498,32 points, tandis que le S&P 500 grimpait de 0,39% pour finir à 1 697,48 points. Et le Nasdaq s’est adjugé 0,41%, à 3 669,12 points.
Enfin, l’or termine une nouvelle fois en hausse, avec 10,5 $ de mieux pour une once à 1 298,25 $.