▪ Depuis le début de l’année, le parcours des valeurs pétrolières et gazières est laborieux : l’indice sectoriel DJ Stoxx 600 Oil & Gas composé des plus importants acteurs cède 7,5% tandis que l’indice européen généraliste DJ Stoxx 600 progresse de 3,6%. Faut-il parier sur un rattrapage ou bien, au contraire, sur une aggravation de la situation ?
▪ Après la hausse, la baisse… et vice-versa
La configuration graphique du DJ STOXX 600 Oil & Gas est en ce moment particulièrement intéressante car l’indice se situe sur une zone déterminante. Après avoir perdu la moitié de sa valeur entre son sommet historique de 2007 à 473 points et son plus bas de 2009 à 231 points, l’indice s’est ensuite repris, corrigeant précisément 50% du mouvement baissier… avant de rechuter violemment les 354 points.
Cette baisse rapide, initiée fin avril, s’explique notamment par les déboires du pétrolier BP dans le golfe du Mexique, puisque sa capitalisation a reculé de 54% en l’espace de deux mois. Malgré la reprise, le titre affiche encore aujourd’hui un recul de -27% depuis le début de l’année.
▪ 310 points : un niveau difficile à franchir
Le rebond de ces trois derniers mois a ramené les cours au contact d’un obstacle significatif : les 310 points. Ce niveau va être difficile à franchir car il correspond à une résistance horizontale, renforcée par la moyenne mobile à 30 semaines et par le niveau de retracement de 50% de la dernière jambe de baisse.
Cette zone est donc à risque et je vous incite donc à rester prudent à court terme. Compte tenu de l’actuelle faiblesse du secteur, il est en tout cas préférable de sous-pondérer votre exposition au secteur.
▪ Sur Total : restez prudent
Parmi les composantes de ce secteur figure bien évidemment notre géant national, Total. Le graphique du titre sur les cinq dernières années ne fait que confirmer le sentiment qui se dégage de l’étude du secteur : à moyen terme, l’action Total n’a en effet pas de réel potentiel. Le rebond engagé fin 2008 a tourné court au contact des 46,70 euros et depuis, le titre végète latéralement — et littéralement.
Sous sa moyenne mobile à 30 semaines, la pression baissière se fait grandissante et laisse peser un risque de rupture des 36 euros, ce qui relancerait très certainement le courant vendeur avec en ligne de mire les 31,5 euros. Là encore, je vous incite donc à la prudence, du moins si votre stratégie est de suivre la tendance. D’autres approches considèrent en effet qu’un retour sur le support peut être mis à profit dans l’optique d’un rebond. Certes, mais en cas de rupture de ce support, il vous faudra réagir très vite…
▪ Pour jouer la hausse, choisissez bien votre titre
Mais quitte à être exposé sur le secteur pétrolier et gazier, comme toute gestion de portefeuille digne de ce nom l’impose en raison de son poids et rôle incontournable, autant l’être en misant sur les bons chevaux.
Le groupe italien Saipem, spécialisé dans la recherche et les forages pétroliers, est de ceux-là : l’action a récemment dépassé un important seuil à 29,5 euros et inscrit de nouveaux sommets historiques. Cet évènement constitue un véritable signal de moyen terme, permettant d’envisager avec des probabilités favorables une hausse durable et un objectif à 40 euros.
Ce scénario de suivi de tendance demeure valide tant que la moyenne mobile à 30 semaines reste orientée à la hausse, ce qui est le cas depuis plus de 18 mois. Saipem peut donc utilement rejoindre votre portefeuille, surtout qu’elle n’a plus aucune résistance au-dessus de sa tête !