La Chronique Agora

Comment l'industrie financière peut vous faire économiser 15 euros

** Voici un bon moyen d’économiser 15 euros. Plutôt que d’acheter un billet pour aller voir le dernier film d’action hollywoodien — assorti d’un pot de pop-corn et d’un soda à des prix exorbitants — achetez donc du pop-corn à faire au micro-ondes… et suivez les nouvelles financières. Vous y retrouverez tous les frissons et le suspense d’un bon vieux blockbuster, et, si du moins vous n’avez pas investi dans le secteur des prêts hypothécaires, c’est bien moins cher que d’aller au cinéma.

– Rien qu’entre mardi et mercredi, le Dow Jones Industrial Average a varié de plus de 260 points. Mardi, il a grimpé de 100 points et plus suite à des résultats trimestriels plus vigoureux que prévus de la part d’American Express Co. et d’Apple Inc. Puis, 24 heures plus tard, il dégringolait de plus de 150 points après avoir appris que Merrill Lynch venait de publier la plus grande perte trimestrielle des 93 ans d’histoire de la société.

– Demain sera un autre jour, comme on dit…

** De nombreux investisseurs ont considéré les bons trimestriels publiés mardi comme une indication de la résilience des consommateurs américains face à la débâcle de l’immobilier et au credit crunch mondial. "Les résultats trimestriels d’aujourd’hui ont aidé à soulager les inquiétudes selon lesquelles le pire ralentissement immobilier des 16 dernières années déclencherait une chute de profits — la première depuis 2002", rapportait Bloomberg mardi après-midi.

– Avance rapide à mercredi, à l’heure de la clôture… et la très contrariante énigme du subprime est réapparue dans les rangs des investisseurs. En dépit d’illusions ferventes de la part d’incorrigibles haussiers, et d’un chœur de confessions et de promesses douteuses de la part des banques, qui affirment que le pire est passé, les problèmes du subprime continuent de harceler les marchés avec toute la férocité d’une mariée qu’on aurait abandonnée devant l’autel.

– Selon Bloomberg.com, "les dévaluations des prêts subprime, des obligations adossées aux actifs et des prêts à effet de levier ont engendré une perte de 2,24 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 2,82 $ par action — c’est-à-dire six fois plus que ce qu’estimait Merrill le 5 octobre dernier".

– Dans une déclaration publiée mercredi, le PDG de Merrill Lynch, Stanley O’Neil, disait : "nous pensons que les conditions boursières pour les actifs liés aux prêts subprime continueront à être incertaines, et nous travaillons à résoudre l’impact qui affecte encore nos positions".

– A suivre…

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