La Chronique Agora

Comment jouer les small caps cette année ?

▪ En ce début d’année 2011, il est de bon ton de formuler des prévisions boursières et économiques. En effet, rares sont les experts qui ne se sont pas prêtés à l’exercice en émettant quelques pronostics sur les indices boursiers, l’or ou encore les devises.

Peut-être se sont-ils inspirés de Confucius qui s’exprimait ainsi : "celui qui ne prévoit pas les choses lointaines s’expose à des malheurs prochains." Bref, revenons à la Bourse aux petites valeurs.

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Depuis 1999, les small caps réalisent des performances jusqu’à six fois supérieures à celles du CAC 40…
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▪ Sortez de la logique indicielle
Force est de constater que les prévisions n’apportent pas grand-chose lorsque l’on travaille sur les petites capitalisations. Il faut appréhender différemment la stratégie d’investissement et avoir surtout une logique de choix de valeur — ce que l’on appelle dans notre jargon le stock picking. L’investissement dans une small cap repose exclusivement sur la parfaite connaissance de la société et en aucune façon sur une logique que l’on peut qualifier d’indicielle.

En effet, rares sont les investisseurs qui savent que l’indice CAC Small 90 a gagné 10,9% en 2010 tandis que l’indice Alternext All Shares perdait 3,8%. Rares sont également les gérants de fonds qui se servent de ces indices comme benchmark — comme indice de référence. Ces indices small caps ne sont en effet pas observés à la loupe car de nombreuses sociétés, dont la capitalisation est inférieure à 150 millions d’euros, n’y figurent pas.

Pour 2011, il faut donc s’en remettre à quelques thèmes plutôt qu’à des choix sectoriels.

▪ Surveillez les OPRA et autres rapprochements…
Nous pensons toujours — c’était l’objet d’un précédent article — que les offres publiques de rachat (OPRA) continueront à défrayer la chronique car de nombreuses entreprises sont gorgées de cash et, dans un contexte difficile, n’ont pas de réelles pistes d’investissement industriel.

Il nous paraît évident également que des rapprochements vont se multiplier dans quelques secteurs, dont l’informatique et l’internet. Dans le secteur informatique, il est bien évident qu’il y a pléthore de sociétés cotées et que certaines SSII devront tôt ou tard accepter de s’adosser. Le récent rachat de la branche services informatiques de Siemens par Atos Origin n’est que le prélude à de nombreuses opérations en Europe.

▪ … particulièrement dans les niches de marché
GFI, par exemple, me semble le candidat type. La sphère internet a une logique différente. Il n’y aura pas de fusion mais des complémentarités évidentes. De nombreux acteurs ont vu le jour ces dernières années, que ce soit dans l’édition de sites, le référencement ou encore le micro-paiement.

Ils évoluent en général sur des niches porteuses et offrent des rentabilités à deux chiffres qui ne peuvent laisser indifférents certains grands groupes à l’heure où l’économie digitale prend une part de plus en plus importante.

Je ne citerais pas Meetic et SeLoger.com qui sont déjà sous les feux de l’actualité. Je pense plutôt à des plus petites sociétés comme Adverline (régie publicitaire éditeur de sites), le Guide (comparateur de prix), Adthink Media (régie publicitaire) ou encore NotreFamille.com (spécialiste de la généalogie sur internet).

▪ Cap sur les émergents
Reste le thème des pays émergents que nous ne pouvons, bien évidemment, pas passer sous silence. C’est dans cette région du monde que la croissance sera la plus dynamique cette année, que ce soit en Chine ou en Inde.

Quelques sociétés cotées peuvent en profiter comme Etam (très présent dans l’Empire du Milieu) ou encore Catering International (spécialiste du catering en milieu hostile), Encres Dubuit (fabrication et commercialisation d’encres de sérigraphie) ou encore Riber (semi-conducteurs).

[Eric Lewin est spécialiste de l’univers des small et mid caps. Diplômé de Paris IX Dauphine, ancien rédacteur en chef de BFM puis responsable de la vente institutionnelle sur les small caps chez Euroland Finance, il intervient fréquemment sur BFM Business avec deux points réguliers à 16h35 les mardis et les jeudis.]

Première parution dans Le Billet du Trader le 12/01/2011

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