La Chronique Agora

Comment jouer la hausse du secteur de la chimie ?

▪ Parmi les 20 indices sectoriels européens DJ Stoxx existants, celui de la chimie fait sans aucun doute partie des plus performants. C’est d’ailleurs l’un des rares a avoir effacé l’intégralité de ses pertes de 2008, et à évoluer sur de nouveaux plus hauts historiques.

▪ L’indice est à un plus haut historique
Depuis ses points bas de 2009 à 275 points, l’indice a ainsi plus que doublé en moins de deux ans — et sa configuration graphique actuelle plaide en faveur d’une poursuite de la hausse. En effet, comme l’illustre le graphique ci-dessous en données hebdomadaires sur la période 2007-2011, le DJ Stoxx 600 Chimie a récemment effectué un mouvement correctif, qui a pris fin au contact des 535 points.

Ce niveau de soutien correspond aux sommets de 2007 et de 2008, et le récent rebond des cours atteste d’un intérêt acheteur toujours important. La hausse devrait par ailleurs être d’autant plus aisée que l’indice évolue sur en territoire vierge. Ces éléments sont donc favorables à une nouvelle jambe de hausse de l’ordre de 14%, ce qui mènerait le secteur au contact des 650 points.

▪ Comment jouer la hausse ?
La Bourse allemande devrait en tout premier lieu profiter de cette bonne orientation, puisque le DAX30 compte trois acteurs majeurs, à savoir Bayer, BASF et Linde. Notre CAC 40, de son côté, dispose de la valeur "père de famille" par excellence qu’est Air Liquide. La configuration graphique de ces quatre actions reste indéniablement haussière à moyen terme, mais deux acteurs de plus faibles envergures offrent selon mes critères à la fois un timing et un potentiel plus appréciables que vous devriez pouvoir jouer.

En effet, le groupe belge Umicore, coté sur Euronext Bruxelles, dispose d’une configuration très similaire à celle de son indice sectoriel de référence.

La consolidation de ces dernières semaines s’est ainsi développée au-dessus des 36 euros, niveau de prix qui avait bloqué à de multiples reprises la progression du titre en 2007 puis 2008. Le soutien de la moyenne mobile à 30 semaines et la récente impulsion sur le support rendent fort probable une reprise de la hausse en direction de la prochaine résistance théorique de moyen terme qui se situe à 50 euros, soit un potentiel d’appréciation de l’ordre de 30%.

La seconde valeur est française ; il s’agit d’Arkema. Contrairement à son concurrent Rhodia, l’ancienne filiale du groupe Total (encore actionnaire à hauteur de 2,7%) évolue sur des nouveaux plus hauts historiques. Encore une fois, cela témoigne l’intérêt des investisseurs et traduit la solidité des fondamentaux ainsi que les perspectives de développement.

Dans la mesure où il n’existe plus de résistance, c’est donc un objectif théorique qui est calculé, par projection. Celui-ci se situe à 80 euros, soit un potentiel d’appréciation de 40% environ, qui devrait toutefois demander un certain avant d’être atteint.

A vous de jouer !

En conclusion, bien qu’il puisse paraître difficile d’acheter un titre qui est historiquement cher, il faut raisonner en termes de probabilités. En effet, la tendance haussière en place sur les différents actifs mentionnés a toutes les raisons de se poursuivre au cours des prochains mois. L’objectif étant d’accompagner le mouvement aussi longtemps qu’il perdure, le seuil d’invalidation et de clôture de ce scénario sera une fois de plus placé sous la moyenne mobile à 150 jours (ou 30 semaines).

Première parution dans Le Billet du Trader le 17/02/2011

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