▪ Les marchés montrent peu de conviction en ce moment — dans quelque direction que ce soit. Le Dow a perdu un peu de terrain. L’or en a gagné. Nous surveillons tout ça, mais sans raison particulière. Comme la météo, c’est un sujet de conversation.
Un vieil ami nous a contacté la semaine dernière avec une opportunité. De plus en plus d’états américains — sans parler du Canada — légalisent la consommation de marijuana.
« Tout le monde sait que l’utilisation de cannabis thérapeutique ne se limite pas aux malades en phase terminale. Il suffit d’aller chez un médecin. On lui dit qu’on a mal ici… ou là. Il prescrit l’herbe. Et s’il refuse, on va voir un autre docteur. »
« Les gens n’aiment pas voir les jeunes fumer de l’herbe parce qu’ils pensent que ça ralentit leur croissance. Intellectuelle, je veux dire. Et leurs carrières. La marijuana semble les ralentir ».
Ce marché est énorme. Et il se développe comme… eh bien… comme de la mauvaise herbe ». |
« Mais cette tendance n’est pas due aux jeunes. Elle concerne les gens plus âgés. Ils ont essayé ça quand ils étaient jeunes. Maintenant, ils ont mal partout. Ils savent que le cannabis peut les aider. Et que ça ne leur fera aucun mal. Ce marché est énorme. Et il se développe comme… eh bien… comme de la mauvaise herbe ».
Oui, cher lecteur, un nouveau sommet a été atteint ; l’Ere de la Bulle les fait pousser comme des champignons (hallucinogènes). Record du prix des actifs. Record de la dette. Record des émissions de junk bonds. Record de la hausse de la richesse des ménages américains. Il est vrai que les records sont fait pour être battus. Quand un pic est enregistré, un nouveau record ne peut manquer d’arriver tôt ou tard.
A notre arrivée à l’hôtel, à Aiken :
« Etes-vous au courant de notre politique concernant le tabac ? » a demandé l’employé de la réception.
« Non », avons-nous répondu. « Fumer est-il obligatoire ou interdit ? »
« Hein ? Ah… vous n’avez le droit de fumer nulle part dans l’hôtel ».
« Est-ce que ça s’applique au cannabis médical ainsi qu’au tabac ? »
« Euh… vous plaisantez, n’est-ce pas ? »
« Tout à fait ».
▪ Les milliardaires de la drogue ne sont pas forcément ceux qu’on croit !
C’était une bonne question, ceci dit. La drogue arrive. Les hôtels doivent avoir des rampes, des ascenseurs et des brouettes pour transporter leurs hôtes boiteux. Une annonce dans le journal nous a permis de constater que les propriétaires aussi doivent répondre aux besoins de ceux qui ne peuvent franchir la porte sur leurs deux guibolles.
Forbes rapporte que les valeurs du cannabis atteignent des sommets record… et voient apparaître leurs premiers milliardaires |
Bientôt, les hôtels pourraient être obligés d’accueillir les drogués. Pourquoi ? Eh bien, ce pourraient être des malades… des personnes atteintes d’un handicap protégé par la loi. Ceux qui ont une ordonnance du bon docteur pourront fumer leur herbe même dans les endroits non-fumeurs. Et on fournira le papier à rouler à la réception !
Forbes rapporte que les valeurs du cannabis atteignent des sommets record… et voient apparaître leurs premiers milliardaires :
« Vous n’avez probablement jamais entendu parler de Bart Mackay, un avocat de Las Vegas âgé de 57 ans […]. Pourtant, sur le papier, Mackay est le premier milliardaire du cannabis.
Les parts de Mackay dans CannaVest, qui se dit le leader mondial de l’investissement basé sur le chanvre, sont évaluées à 1,8 milliards de dollars. Ce chiffre peut sembler une hallucination causée par la drogue, mais il est techniquement vrai. CannaVest est la valeur qui enregistre la meilleure performance des marchés US en 2014 avec une capitalisation boursière supérieure à un milliard de dollars.
Ses actions, qui s’échangent sur le marché OTC, ont grimpé de 680% l’an dernier. Elles ont déjà pris plus de 300% en 2014. Le volume quotidien moyen d’environ 10 900 actions par jour a été léger cette nnée, mais la valeur s’achète, et les 117 $ enregistrés en clôture vendredi font de Mackay le premier milliardaire de l’investissement dans le cannabis grâce à ses 15,7 millions d’actions dans CannaVest ».
« Ne nous faisons pas d’illusions », a continué notre ami entrepreneur, « c’est une OPA hostile sur tout un secteur qui vaut des milliards de dollars. C’est une question de contrôle et d’argent, pas de liberté. Ce sera lourdement réglementé et taxé. Il y aura beaucoup d’argent dans l’affaire… C’est comme l’alcool quand ils ont mis fin à la Prohibition ».
« Si on légalisait le cannabis, les prix s’effondreraient. Personne ne le souhaite. Ce qu’ils font, en réalité, c’est transférer les marges des trafiquants et des dealers vers le gouvernement. On pourra trouver de l’herbe… sans s’inquiéter d’être mis en prison ou de fréquenter des personnages douteux. La qualité est bien meilleure que ce nous fumions à l’université. Et les gens dans le secteur — les producteurs autorisés, les grossistes et les détaillants — gagneront beaucoup d’argent. Le gouvernement aussi. Et tout le monde sera content ».