La Chronique Agora

Bourse : qui va briser la chaîne du bonheur ?

En Bourse, les dérèglements se multiplient et le « toujours plus » conduit à des excès sur les marchés : les autorités parviendront-elles à gérer l’emballement de la machine ?

Le dérèglement devient de plus en plus flagrant. La machine à auto-réalisation s’est mise en branle et il y a qu’un sens, qu’une seule direction : toujours plus. Nous sommes dans des boucles.

La machine produit sa propre validation et son propre carburant : la hausse se valide et se finance en marchant.

Les conditions financières ne sont pas une donnée ; ce que l’on appelle « conditions financières », c’est plutôt un sentiment, une conviction que l’on va vendre plus cher ce que l’on a acheté.

Cette conviction suffit à accélérer la vitesse de circulation de la monnaie dans la sphère financière.

Une machine désormais impossible à arrêter

Les conditions financières sont de plus en plus souples – c’est la logique même du système : il est auto-entretenu par le gain et l’espoir de gains.

Qui peut prendre le risque de briser la chaîne du bonheur ?

Personne, à mon sens, et je fais ici l’analogie avec la chute de Lehman Brothers : on a voulu donner une leçon et cela a mal tourné.

On ne peut plus donner de coup d’arrêt : chaque fois qu’on a essayé, les choses ont mal tourné. Il suffit d’observer la volatilité sur les technologiques pour réaliser que la bête est sauvage, elle ne se laisse pas dompter ou domestiquer facilement.

Je ne suis pas sûr que Jerome Powell – ou qui que ce soit d’autre – soit un cavalier suffisamment émérite pour chevaucher la monture sauvage qu’ils ont laissé sortir des écuries.

Soyons vigilants pour guetter le moindre signe que Powell et consorts commencent à se sentir mal à l’aise avec ces fameuses conditions financières.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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