** Où en sont les marchés ? A vrai dire, cher lecteur… peu importe. Où qu’ils soient, ils seront plus bas demain — ou peut-être plus haut ; en tout cas, ça n’aura aucune incidence sur la marche du monde et de l’économie réelle.
Eh oui, tandis que dans une bulle déconnectée de la réalité, les grands argentiers et les autorités de la planète créent des océans de liquidités à partir de rien… sur le plancher des vaches, le chômage augmente, l’activité économique ralentit et le niveau de vie occidental commence à s’enliser.
Et comme le faisait remarquer mon collègue Dan Denning hier dans la version australienne de la Chronique Agora, "si l’on en juge par le courrier des lecteurs que nous avons reçu ces derniers jours, il règne un sentiment de désespoir et de capitulation sur les marchés, même parmi les investisseurs en matières première et énergie".
Mais accrochez-vous, parce qu’il y a de l’espoir malgré tout : "nous aurions tendance à dire que tout n’est pas négatif", continue Dan. Quelques charlatans ont recommandé à tout le monde de sortir des matières premières pour se positionner sur les financières. Achetez les financières, vendez les ressources, tel semblait être la transaction institutionnelle".
"Cela nous semble assez stupide, à long terme. Mais les choses sont ce qu’elles sont. Pour les investisseurs individuels, cela signifie que vous devez être préparé à ce genre de volatilité sur les marchés matières pour le reste de l’année. Sur les marchés, c’est une lutte constante entre les haussiers et les baissiers, les acheteurs et les vendeurs. On passe de la conviction à l’indécision, du doute à la résolution".
Simone Wapler, en tout cas, en est au stade "conviction et résolution", comme elle le confiait aux lecteurs de La Quotidienne de MoneyWeek : "In God We Trust (nous faisons confiance à Dieu) est la devise nationale des Etats-Unis. Elle est inscrite sur le billet vert. Pour notre part, nous préférons en ce moment In Gold We Trust (nous faisons confiance à l’or). Nous ne sommes pas tout seuls, car sinon comment expliquer que l’or ait vu son prix en dollar quintupler en huit ans ?"
Simone rappelait également quelques principes de base concernant le métal jaune — avec notamment une précision indispensable : "l’or n’est pas un investissement. Un investissement est censé avoir un rapport, un rendement. L’or ne rapporte rien, il se contente d’exister. L’or est une assurance contre l’érosion monétaire. Cette érosion a lieu lorsque des taux d’intérêts trop faibles ne permettent pas de stocker des liquidités sans évaporation".
"Les banques centrales refusent actuellement de prendre une assurance anti-érosion monétaire. Certaines émettent du papier à partir de rien, d’autres vendent leurs réserves d’or mécaniquement. Plus le temps passe, plus les réserves de papier-monnaie des banques centrales gonflent et plus leurs stocks d’or diminuent. Qu’arrivera-t-il lorsque les banques centrales n’auront plus d’or à vendre pour rééquilibrer leurs réserves évaluées en dollars ? Je n’en sais rien, mon imagination ne va pas jusque-là. Je pense simplement que ceux qui auront stocké leurs liquidités en or ou en bullions n’auront pas perdu de pouvoir d’achat et que l’or vaudra vraiment très cher dans toutes les monnaies. Je pense aussi que de plus en plus d’investisseurs tiennent le même raisonnement puisque l’or monte. Et vous ?"
En tout cas, si vous voulez vous positionner sur l’or, n’oubliez pas que Simone est aussi rédactrice en chef de L’Investisseur Or & Matières qui, comme son nom l’indique, vous révèlera comment investir de manière sûre et profitable sur l’or et les matières premières : je dirai que le moment est idéal pour vous lancer…
** Enfin, cher lecteur, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de très bonnes vacances. Toute l’équipe de la Chronique Agora se met au vert durant deux semaines ; nous vous retrouverons dès le lundi 18 août, en pleine forme pour affronter ce que la rentrée boursière nous réserve…
En attendant, je vous souhaite une quinzaine ensoleillée !