Les décodeurs du journal Le Monde classe La Chronique Agora comme « un site peu fiable qui héberge des théories conspirationnistes ».
Effectivement, cela fait 20 ans que nous dénonçons la « conspiration de la bêtise financière », ce qui est un vaste sujet. Nous sommes touchés de voir ce travail reconnu par un grand media bien-pensant.
Cependant nous sommes blessés par le terme « peu fiable ». Nous avons la faiblesse de nous croire assez fiables.
Nous fêtons nos 20 ans d’existence cette année et nous avons dans notre domaine un solide track-record de prévisions anticipées qui se sont avérées :
Le krach des dot.com
Le krach du crédit subprime
La hausse de l’or
La faillite de la Grèce
La crise de la dette en euro
Oui, tout cela, nous l’avions prévu. Certes, nous n’avons pas toujours daté précisément ces évènements mais notre travail de recherche et d’enquête avait le mérite d’alerter nos lecteurs avant que ces évènements ne surviennent.
De même, nous avons démonté la mécanique subtile de nombre de « complots financiers ».
Je me souviens des cris d’orfraie des medias bien-pensants lorsque nous avons dénoncé, dès 2008, les opérations de quantitative easing pour ce qu’elles étaient : de la création monétaire et rien d’autre, camouflées sous un jargon technocratique et indigeste.
Oui, nous portons un regard différent de celui de la presse grand-public, bien-pensante. Ce regard est-il pour autant trouble ?
Mais voici quelques preuves, retrouvées dans mes archives, de la différence de traitement d’une même information.
Voici l’éditorial que publiait Le Monde en novembre 2011, sur la Grèce (signé d’un ancien premier ministre de ce pays) :
Voici, ce que nous en disions dès janvier 2010 :
Il était avéré que la Grèce trichait sur la comptabilité publique, notamment avec l’aide de Goldman Sachs, à une période à laquelle Mario Draghi en était l’employé zélé (commentaire ironique et non conspirationniste NDLR).
Pour le savoir, il suffisait pour cela de lire le New York Times, dès 2010 :
Nous avions de notre côté disséqué et exposé la créativité comptable de la Grèce et voici ce que nous écrivions le 26 janvier 2011 :
A ce jour, voici quelques chiffres (recoupés) sur la Grèce :
La Grèce a reçu 432 Mds€ d’aides depuis mai 2010, soit en moyenne 72 Mds€ par an durant six ans. Elle a bénéficié de 147 Mds€ d’effacement de dette et d’un rééchelonnement de 10 ans. 72 Mds€ d’aides par an pour une économie de 182 Mds€ ! Le FMI jette l’éponge et prie l’Eurogroupe de trouver une solution avant le 20 février.
L’information en soi n’a pas grande valeur dans notre domaine qui est la finance. Toutes les informations sont disponibles, sinon ce sont des « délits d’initiés ».
C’est le traitement qu’on fait de cette information qui lui donne toute sa valeur. C’est pour ce traitement que les lecteurs sont prêts à payer.
Autre exemple plus récent dont nous sommes fiers.
Voici ce que nous disions sur la loi Sapin 2 au moment où elle était votée dans la torpeur de l’été 2016, comme beaucoup de mesures liberticides (NDLR commentaire conspirationniste assumé).
Mais voici, l’éditorial que présente Le Monde à ses lecteurs en octobre 2016 (ses journalistes devaient être en vacances en août et n’ont pas dû vraiment prendre connaissance de tous les aspects de la loi en question) :
Une loi qui confisque l’épargne est vue par Le Monde comme « profitable à tous » (NDLR ne mérite pas de commentaire conspirationniste).
A la Chronique, nous nous dispensons en général de juger ce qui n’est pas dans notre domaine de compétence.
Mais, cette fois, nous n’hésitons pas à porter un jugement très audacieux sur Le Monde.
En reprenant la propre échelle de notation de ce grand quotidien réputé.
Nous classons sans hésitation Le Monde en bleu.
Il s’agit d’un site propagandiste qui n’a pas vocation à délivrer des informations financières profitables à ses lecteurs. A lire au second degré.
Merci, chers lecteurs, de votre fidélité à laquelle nous devons nos 20 ans d’existence libre et indépendante.