La Chronique Agora

Avec GeckoSystems, la révolution robotique est en marche

▪ Dans le domaine de la robotique, l’avenir s’annonce prometteur. Mis à part les jouets japonais androïdes à l’excès, nous commençons à voir apparaître sur le marché de plus en plus d’applications en robotique.

La Japan Robotics Association prévoit que le marché de la robotique atteindra 24 milliards de dollars cette année et 66 milliards d’ici 2025 (selon moi, cette estimation long terme est quelque peu pessimiste). Bill Gates prédit quant à lui que les robots seront à l’avenir aussi fréquents que le sont les ordinateurs aujourd’hui.

Même s’ils n’ont pas totalement raison, les investisseurs qui parient sur ces technologies d’avenir seront fantastiquement récompensés pour leur vision et leur patience sur le long terme. Surfer sur la prochaine vague de la robotique sera comme avoir investi dans Intel, AMD, Apple et Microsoft dans les années 1980.

Naturellement, la Grande Récession a temporairement ralenti le développement de cette industrie, dont un des piliers fut les chaînes de montage des constructeurs automobiles. Mais l’industrie de la robotique se diversifie et l’industrie automobile elle-même offre un bon exemple de ce à quoi pourrait ressembler l’avenir.

Alors que les ventes de voitures se sont effondrées au cours de la Grande Dépression, des avancées technologiques essentielles dans ce domaine, comme les fluides pour transmissions automatiques et les freins hydrauliques, ont révolutionné l’industrie. Une fois la crise passée, les bénéfices et les ventes de véhicules ont explosé, ainsi que les cours boursiers.

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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi

Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.

Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide

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Les robots sont déjà utilisés pour les travaux considérés comme dangereux pour l’homme. Ainsi, le ministère du Commerce américain a lancé un projet avec Fibrwrap Construction Inc. afin de développer des robots qui seront capables de réparer les canalisations d’eau vieillissantes de l’intérieur. L’avantage de cette méthode est que les infrastructures n’auront pas à être déterrées pour être réparées. Mais le marché de la robotique va rapidement dépasser ce type d’applications dangereuses…

La robotique est portée par un fait économique simple : alors que les coûts de production de biens ont généralement diminué au fil du temps, les prix des services n’ont pas diminué d’autant. Par exemple, aujourd’hui votre ordinateur ne coûte qu’une fraction de la performance dont vous bénéficiez comparé à ce qu’elle était il y a vingt ans. Mais le technicien qui le répare est en général resté assez cher à embaucher.

Autre exemple : le prix de l’alimentation a fortement chuté  au cours du siècle dernier. Ceci n’est pas seulement dû à l’amélioration des techniques agricoles mais aussi à l’augmentation de l’automatisation. De John Deere à Alice-Chalmers, des ramasseuses aux moissonneuses-batteuses, les machines agricoles ont énormément réduit le prix que nous devons payer pour consommer notre pain quotidien. La robotique ne diffère pas et nous sommes à la veille de grands changements.

▪ Les soins à la personne, un nouveau débouché
Depuis toujours, le secteur des services de santé s’est montré très résistant à une chute des prix, en partie à cause du coût du travail. Une amélioration de la robotique est l’un des moyens les plus rapides d’augmenter la productivité et de réduire le coût du travail. Avec la génération des baby-boomers arrivant à la retraite, il y aura de fortes incitations financières pour des robots améliorés. La demande sera énorme pour celui qui pourra construire un robot à un prix abordable pour aider aux tâches ménagères et aux soins basiques.

Les familles qui n’envisagent pas de mettre leurs membres les plus âgés en maison de retraite rechercheront l’aide de ces robots.

J’ai discuté avec Martin Spencer, président de GeckoSystems International Corp., sur sa vision pour les soins de santé assistés par robot. Ayant consacré plus de 10 ans à travailler à son rêve de robot soignant personnel, son entreprise a mis au point une technologie exceptionnelle qui commence à démontrer son utilité dans les modèles facilement commercialisables.

Selon Spencer, les problèmes les plus ardus concernant la robotique dans ce rôle sont liés au logiciel et à l’intelligence artificielle (IA), et non au hardware.

Leur robot phare, appelé CareBot, possède une intelligence artificielle modulaire avancée et un système propriétaire de capteurs intégrés qui lui permet de se déplacer dans un environnement familier. Contrairement à d’autres conceptions de robots qui cherchent à réduire les informations en provenance des capteurs pour diminuer la charge de traitement, le CareBot de GeckoSystems est bourré de capteurs. C’est indispensable pour parvenir à construire un robot auto-dirigé et multitâches viable. Pourquoi ? Principalement parce que de nombreux capteurs permettent au robot une meilleure lecture de son environnement. Par exemple, lorsque vous conduisez une voiture, vous ne recevez pas seulement des informations à traiter via votre vision, mais également via votre sensation d’accélération ou de décélération, les vibrations du moteur, le klaxon d’une voiture proche ou la secousse d’une collision. Etre capable de prendre en compte les données de plusieurs capteurs est particulièrement important pour un robot qui a besoin de se déplacer tout seul dans une maison.

Le CareBot possède également un module IA conçu pour les interactions homme/robot.

Ce module, appelé GeckoChat, peut répondre aux commandes vocales, créer des mémentos vocaux et même échanger des jeux de mots avec un être humain. La beauté de la plate-forme IA de GeckoSystems est qu’elle peut fonctionner sur un ordinateur PC classique et des systèmes d’exploitation comme Windows XP et Linux, ce qui permet de maintenir les coûts bas. Spencer estime que le CareBot pourra se rentabiliser en quelques mois du fait des coûts élevés du support assisté.

Avec mon collègue Patrick Cox, j’enquête activement sur les avancées technologiques comme CareBot, ainsi que sur d’autres opportunités dans ce domaine. Ces technologies qui changent la vie seront commercialisées plus tôt qu’on ne le pense.

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