La Chronique Agora

Le Gold Standard plus d’actualité que jamais – partie 1

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Trente-quatre ans après sa première publication en 1982, The Case for Gold (le plaidoyer pour l’or) demeure remarquablement actuel. C’est le titre d’un « rapport minoritaire » rédigé par l’US Gold Commission, mais également un plaidoyer approfondi et exhaustif en faveur d’une monnaie saine.

Aujourd’hui, The Case for Gold demeure un recueil de connaissances intemporel, offrant aux prochaines générations une mise en garde prémonitoire ainsi qu’une voie vers une monnaie saine et un dollar stable.

Lorsque Lewis Lehrman et moi, tous deux membres de l’US Gold Commission, avons soumis ce rapport minoritaire, 10 ans s’étaient écoulés depuis que Richard Nixon avait mis fin, par décret présidentiel, aux vestiges de l’étalon-or. Ce laps de 10 ans aurait dû nous montrer à nouveau ce que l’histoire de l’humanité nous enseigne.

Lorsqu’une nation adopte le papier (qui peut être imprimé sans limite) comme base de son système monétaire, les conséquences ne peuvent être satisfaisantes pour le peuple. Les élites et le gouvernement s’en sortent nettement mieux pendant un temps mais, au final, les gens en souffrent. Les expérimentations sur la monnaie-papier, généralement adoptées comme solution temporaire, ne se terminent bien pour personne.

Les années 1970 furent une décennie de malaise économique, conséquence de la politique monétaire laxiste que menaient les Etats-Unis depuis des dizaines d’années. Les flux d’or sortis du pays tout au long des années 1960 ont décidé le président Nixon à fermer le guichet de l’or en 1971, et à rompre, ainsi, le dernier lien unissant le dollar à l’or.

Au cours des quelques années suivantes, on a assisté à l’apparition de la stagflation, alors que les taux d’inflation et de chômage grimpaient à l’unisson. A la fin de cette décennie, les taux d’inflation avaient atteint des pourcentages à deux chiffres, tandis que le taux de chômage continuait de grimper, culminant à près de 11% au début des années 1980. C’est dans ce contexte économique que l’on réclama la création de l’US Gold Commission.

En 1980, le sénateur Jesse Helms avait proposé un amendement à un projet de loi émanant du Sénat, et j’avais proposé, moi-même, un amendement similaire au Congrès, réclamant l’instauration d’une commission chargée d’étudier l’utilisation de l’or au sein du système monétaire. Bien que la loi instaurant cette commission ait été signée par le président Carter, comme ce dernier ne remporta pas les élections de 1980, le président Reagan, défenseur notoire de l’étalon-or, se chargea de désigner les multiples membres de cette commission.

Si le président Reagan penchait en faveur d’un étalon-or, il n’a rien fait pour retenir les membres de son gouvernement qui s’opposaient à l’or. Par conséquent, de multiples membres de l’establishment et défenseurs de la monnaie-papier et de la Fed, ont gonflé les rangs de l’US Gold Commission. Les dés ont donc été pipés dès le départ, au détriment des défenseurs de l’or.

Bien que la commission ait finalement approuvé le système de la monnaie-papier, son travail a engendré des évènements positifs : l’adoption d’une loi autorisant l’US Mint à frapper des pièces d’or et la publication du rapport minoritaire de la commission, intitulé The Case for Gold. Par ailleurs, le travail de réflexion mené en faveur de l’or, et contenu dans ce rapport minoritaire, a servi de fondation à un élan constant en faveur du rétablissement d’une monnaie saine.

La plupart des recherches historiques contenues dans The Case for Gold ont été réalisées par Murray Rothbard, éminent économiste appartenant à l’Ecole Autrichienne. Rothbard fut la figure intellectuelle la plus éminente en matière d’histoire monétaire des Etats-Unis. Ses travaux montrent clairement que l’intervention de l’Etat dans le domaine monétaire est à l’origine de toutes les crises économiques. The Case for Gold explique ces nombreuses interventions, leurs effets désastreux, et les mesures nécessaires afin de libérer les marchés et de rendre à l’or la place qu’il doit occuper en tant que monnaie tangible par excellence.

Dans ce rapport, nous prédisions qu’en l’absence d’un changement substantiel, le pays vivrait des difficultés économiques perpétuelles, des cycles économiques, la dévaluation du dollar, l’alourdissement de l’Etat et la réduction permanente des libertés individuelles. En dépit de périodes illusoires de prospérité grandissante, qui furent en fait de fausses expansions, cette prédiction s’est avérée, indiscutablement.

Depuis, rien n’a réussi à freiner l’alourdissement de l’Etat. En attendant, les Américains moyens ont le revenu disponible le plus bas, historiquement, depuis les années 1970, et le dollar a chuté de façon spectaculaire depuis 1971. Le revenu moyen a à peine progressé sur toute cette période. La dette publique, qui était de 1 000 milliards de dollars à l’époque, s’élève à présent à 19 000 milliards de dollars.

Le système bancaire est brisé. Les contribuables et les épargnants se font piller quotidiennement à des niveaux sans précédent, afin de soutenir un système de banques zombies, un chômage élevé, la faible création d’emplois et un gouvernement en faillite. Voilà pourquoi beaucoup de jeunes, à l’heure actuelle, désespèrent d’avoir un avenir.

Les choses auraient pu être différentes. A cette époque, nous aurions pu, en tant que nation, adopter une monnaie saine et nous épargner toute cette souffrance. Nous avions sous nos yeux les moyens d’effectuer un changement, mais la volonté politique n’était pas là. La monnaie-papier simplifie trop les choses pour ceux qui veulent étendre leur pouvoir sur la société. Elle permet au Léviathan de sortir de sa cage. Elle dispense de discipline un gouvernement fédéral auquel ont affaire, chaque jour, les administrations régionales, les entreprises et les ménages.

Comment réaliser un changement ? Dans ce rapport de 1982, nous proposions de nombreuses voies de réforme : des devises compétitives, la révocation du « cours légal », la redéfinition du dollar pour qu’il corresponde à une certaine quantité d’or, des modifications juridiques faisant entrer en vigueur les clauses monétaires de la Constitution telles qu’elles y sont écrites noir sur blanc, l’application d’une libre concurrence normale dans le secteur bancaire, pour ne citer que celles-là.

Nous verrons ce qu’il en est advenu demain.

Ron Paul

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