Milei n’a pas perdu de temps pour tenir sa promesse de limiter le pouvoir du gouvernement.
Depuis des années, je constate que des millions de gens ne comprennent pas les bienfaits du capitalisme, qui est le plus grand modèle de création de richesse et de réduction de la pauvreté qui ait jamais existé. Beaucoup insistent sur le fait que les marchés libres sont synonymes de cupidité, d’égoïsme et d’exploitation.
Pourtant, dans un système de libre marché, il n’est possible de réussir qu’en servant son prochain avec des biens et des services de qualité supérieure, ou à un meilleur prix.
De nombreuses personnes insistent sur le fait que les riches s’enrichissent tandis que les pauvres s’appauvrissent. Pourtant, les statistiques économiques ont montré, décennie après décennie, que chaque quintile de revenu dans le pays s’est enrichi, après inflation.
Non seulement le revenu médian des ménages a augmenté en termes réels, mais la valeur nette des ménages américains a récemment atteint un niveau record.
Pourtant, les médias grand public, les universités et Hollywood continuent de prétendre qu’un petit pourcentage de « millionnaires et de milliardaires » s’en sortent très bien, alors que tous les autres sont à la traîne.
Ce n’est absolument pas vrai.
Pire encore, ces mêmes personnes mal informées prônent des politiques – hausse des impôts, augmentation des dépenses publiques, renforcement des réglementations et contrôle accru de l’économie par l’Etat – qui aggraveraient la situation de la classe moyenne, au lieu de l’améliorer.
Peu de gens comprennent mieux ces enjeux que le nouveau président argentin, Javier Milei.
A la fin de l’année dernière, il a remporté une victoire écrasante sur son rival péroniste, Sergio Massa.
Pourquoi ? Parce que les Argentins en ont assez.
Lorsque l’Argentine a adopté le capitalisme en 1860, elle est devenue la première puissance mondiale en seulement 35 ans.
Ensuite, le pays a adopté le collectivisme. Au cours des cent dernières années, ses citoyens ont commencé à s’appauvrir systématiquement, jusqu’à tomber au 140e rang mondial.
Milei a l’intention d’inverser cette tendance en déclenchant une révolution économique.
Son objectif est de réduire la taille et le contrôle du gouvernement par la déréglementation, la privatisation et la dollarisation.
Les actions argentines ont bondi à l’annonce de sa victoire.
Au début de l’année, il s’est adressé au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, et a prononcé un discours très inspirant. En voici quelques extraits…
« Grâce au capitalisme de libre entreprise, le monde est aujourd’hui au mieux de sa forme. Dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu de période de plus grande prospérité que celle que nous vivons aujourd’hui. Le monde d’aujourd’hui est plus libre, plus riche, plus pacifique et plus prospère qu’à n’importe quel autre moment de notre histoire. C’est vrai pour tout le monde, mais c’est particulièrement vrai pour les pays libres — ceux qui respectent la liberté économique et les droits de propriété des individus. Les pays libres sont en effet douze fois plus riches que les pays répressifs…
Il ne faut jamais oublier que le socialisme est toujours et partout un phénomène d’appauvrissement, qui a échoué dans tous les pays où il a été tenté. C’est un échec économique. Un échec social. Un échec culturel. Et il a aussi assassiné plus de 100 millions d’êtres humains…
Les expériences collectivistes ne sont jamais la solution aux problèmes qui affligent les citoyens du monde, mais plutôt – au contraire – leur cause…
Je voudrais laisser un message à tous les hommes d’affaires ici présents et à ceux qui nous regardent de tous les coins de la planète… Ne vous soumettez pas à une classe politique qui ne cherche qu’à se perpétuer au pouvoir et à maintenir ses privilèges.
Vous êtes des bienfaiteurs sociaux.
Vous êtes des héros.
Vous êtes les créateurs de la période de prospérité la plus extraordinaire que nous ayons jamais connue.
Que personne ne vous dise que votre ambition est immorale. Si vous gagnez de l’argent, c’est parce que vous offrez un meilleur produit à un meilleur prix, contribuant ainsi au bien-être général.
Ne cédez pas aux avances de l’Etat. L’Etat n’est pas la solution. L’Etat est le problème.
Vous êtes les véritables protagonistes de cette histoire. Et sachez qu’à partir d’aujourd’hui, vous avez un allié indéfectible en la République argentine. »
Des paroles émouvantes, surtout pour les Argentins.
Milei est un économiste qui a trouvé dans les travaux des économistes autrichiens Friedrich Hayek et Ludwig von Mises une « clarté conceptuelle superlative ».
Il a été élu pour la première fois au Congrès en novembre 2021. Deux ans plus tard, après avoir remporté 21 des 24 provinces contre son rival, il a prêté serment en tant que nouveau président du pays, le 10 décembre 2023.
Milei n’a pas perdu de temps pour tenir sa promesse de limiter le pouvoir du gouvernement.
Au cours de ses trente premiers jours, il a regroupé 18 ministères, licencié 5 000 fonctionnaires, dévalué le peso pour le rapprocher du taux du marché noir et introduit un ensemble de 350 pages de réformes économiques qui auraient fait sourire le lauréat du prix Nobel Milton Friedman.
Milei comprend que les ingrédients d’une société prospère sont un gouvernement restreint, la liberté individuelle, la liberté économique et sociale et la paix.
Pourtant, il a du pain sur la planche.
Un grand nombre d’intérêts particuliers sont alignés contre lui au sein du corps législatif.
Cependant, les électeurs lui ont accordé une victoire écrasante et ils exigent des mesures.
La confiance des consommateurs et des entreprises est déjà en hausse. Il en va de même pour le marché boursier argentin.