Le système monétaire actuel repose sur un dollar falsifié. Une minorité contrôle l’accès à cet argent et une masse de gens s’est lourdement endetté auprès de celle-ci.
Quelle chance nous avons ! Il est rare qu’une même génération soit le témoin de tant de choses grotesques à la fois.
Les actions enregistrent un plus-haut historique. Les rendements obligataires enregistrent un plus-bas historique. Et jamais une telle foule de gens n’a emprunté autant d’argent à si peu d’individus.
Nos chers lecteurs vont peut-être m’accuser de « rabâcher la même chose ». Ou de « m’acharner inutilement ». Mais aujourd’hui, nous allons persister.
Alors restez avec nous…
Selon la dernière estimation réalisée par notre ami Richard Duncan, de Macro Watch, la dette mondiale a atteint 300 000 milliards de dollars, en augmentation par rapport à son niveau antérieur à la crise de 2008, qui était d’environ 200 000 milliards de dollars. Au sein des cinq économies les plus développées, elle a doublé depuis 2002.
A présent, tout dépend de la dette.
Toute cette dette est étalonnée en « argent », ce qui est la chose la plus extraordinaire qui soit.
Pour comprendre l’économie actuelle, il est indispensable de se rendre compte que l’argent n’est pas la richesse et que le dollar actuel n’est même pas de l’argent.
La véritable création de richesse prend du temps
Normalement, l’argent permet simplement de mesurer la richesse. C’est comme une pendule. Une pendule n’est pas le temps : elle se contente de le mesurer.
La Parasitocratie – sous la houlette des banques centrales – affirme qu’en injectant davantage d’argent dans le système, elle va enrichir les gens. Voilà pourquoi les banques centrales ont abaissé les taux d’intérêt à zéro, voire au-dessous de zéro : pour que les gens puissent facilement emprunter de l’argent.
Mais injecter de l’argent relève de l’escroquerie. C’est comme si l’on ralentissait la pendule pour que la journée paraisse plus longue.
« Il existe de véritable limites… de véritables lois… qui ne peuvent être modifiées », a déclaré l’auteur du best seller « Richesse et Pauvreté », George Gilder, à Las Vegas, le week-end dernier. « La plus importante, c’est le temps ».
Au moins, ce bon vieux dollar d’avant 1971, lui, c’était du véritable argent, ancré dans la réalité et dans le temps.
La création de véritables richesses prend du temps. Il faut travailler. Epargner. Investir. Et, surtout, apprendre. Par ailleurs, extraire de l’or exige du temps, également.
Et l’or – tout comme cette monnaie numérique, le bitcoin – devient de plus en plus difficile à obtenir au fil du temps.
On extrait tout d’abord les filons facilement accessibles, en surface. Ensuite, si vous voulez davantage d’or, vous devez aller encore plus loin, et de plus en plus profond… et y consacrer de plus en plus de ressources et de temps.
La seule véritable richesse, c’est la connaissance, déclare Gilder. Et la seule véritable croissance, c’est l’apprentissage. Tout le reste n’est qu’imposture.
Système monétaire : L’argent réel est limité par le temps
En 1971, le Président Nixon – avec l’aide et la complicité de Milton Friedman, l’économiste – a rompu le lien entre le dollar et ses limites naturelles.
Le dollar n’étant plus rattaché à l’or, on a ouvert les vannes en grand… et tout s’est emballé.
« L’or fait partie du monde réel… il est limité dans le temps », explique Gilder. L’or, c’est une véritable monnaie (de l’argent réel).
Mais tout ce nouvel argent était différent, lui. Il était « illimité », dit Gilder. Et qui plus est, très apprécié de l’Etat, du Deep State, et de ceux qui veulent réformer le monde.
Cet argent, contrairement à celui d’autrefois, l’Etat pouvait le contrôler… et décider à qui l’attribuer. Et il pouvait recourir à ses compères du secteur financier afin d’en injecter, à son gré, un peu partout au sein de l’économie.
Avant 1971, l’Etat avait les mains liées : par l’argent réel. Il ne pouvait créer de l’or. Et il ne pouvait imprimer démesurément des dollars adossés à l’or.
L’Etat avait promis de convertir en or les dollars des banques centrales étrangères, à 35 $ l’once d’or. Comme il ne disposait pas d’une quantité infinie d’or il lui fallait faire attention.
Le système s’auto-corrigeait. Si les Américains dépensaient trop d’argent en biens étrangers, trop de dollars circulaient à l’étranger. Cela pouvait mettre en danger notre réserve d’or, si les gouvernements de ces pays décidaient qu’ils préféraient l’or américain aux billets verts.
L’or étant la base du système monétaire mondial, une réduction des réserves d’or signifiait une réduction de la masse monétaire.
L’argent obéit à la loi de l’offre et de la demande, comme tout le reste. Si la masse monétaire diminue, le coût de l’argent (les taux d’intérêt) augmente. L’augmentation des taux d’intérêt réduit alors les dépenses… et rééquilibre l’économie.
Dans le contexte économique d’avant 1971, l’Amérique ordinaire – le secteur de la production – créait de la richesse et accumulait de véritables dollars. Après 1971, c’est Wall Street qui a contrôlé l’accès à cet argent falsifié… et qui s’est assuré d’en capter la majeure partie.
Ce nouveau système a conféré à l’Etat la « flexibilité » qu’il recherchait. Mais il a totalement modifié la nature de notre argent… et de notre économie.
Au lieu de récompenser les gens qui produisaient de la richesse, cette nouvelle économie a accueilli à bras ouverts ceux qui fourguaient du crédit et brassaient des titres de créances.
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