** Les investisseurs doivent se sentir un peu comme des archéologues. Imaginez : vous êtes en train de faire des fouilles tranquillement dans le désert, quand soudain, vous mettez à jour ce qui semble être un morceau de patte de dinosaure.
Vous continuez donc à creuser — pour découvrir non plus seulement une patte… mais deux… puis quatre… une queue… une tête… et ce que vous pensiez n’être qu’un fragment se révèle être une créature gigantesque tout entière, parfaitement momifiée sous le sable.
Il en va de même pour cette crise. Lorsque l’effondrement des subprime a commencé, à l’été 2007, on a découvert une patte du dinosaure. Depuis, on creuse, on creuse… et on découvre que cette patte était liée à la crise de l’immobilier — laquelle rejoint à son tour la crise du secteur bancaire, pour ensuite dévier vers la crise économique. S’est ensuivi la mise à jour d’une crise de l’automobile, puis une bulle des emprunts d’Etat, de plans de relance en tous genres, et ainsi de suite.
La question qui se pose à présent, c’est de savoir si l’on a découvert toute la bête ? Sommes-nous en mesure de compter du premier de ses terrifiants crocs à la dernière griffe de ses pattes de derrière ? Ou bien n’en sommes-nous qu’au niveau de son abdomen… et il va falloir pelleter pendant encore longtemps avant de pouvoir dire : "c’était un stégosaure, emmenez-le au musée" ?
Comme le disait Bill Bonner ce jeudi, "le système bancaire repose encore sur le sable de milliers de milliards de dollars de mauvais prêts et d’investissements radioactifs. Dans son ensemble, le secteur bancaire américain est insolvable. C’est une autre des raisons pour lesquelles les banques ne font pas de prêts — elles n’ont pas d’argent. Parallèlement, la déflation continue d’éroder le sable, exposant les fondations instables des actifs bancaires. Ce qui sapera aussi leur nantissement. Avant que cela prenne fin… le système ne peut pas commencer à se rétablir. Les banques ne doivent pas être stabilisées dans leur état actuel, en d’autres termes. Il faut d’abord les nettoyer".
Armez-vous d’une petite pelle, de votre plus beau pinceau à épousseter et d’une bonne dose de patience, cher lecteur… il va y avoir des dos endoloris avant qu’on n’en termine avec ce dinosaure-là !
** Une autre information a retenu mon attention cette semaine, nous venant de Frédéric Laurent, rédacteur en chef de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine : "la Chine pourrait vouloir se renforcer sur le métal précieux au niveau de sa banque centrale", annonce-t-il. "Si effectivement cette rumeur se précisait, ce serait indéniablement favorable à une envolée dans les mois à venir. Car leurs stocks actuellement à 600 tonnes pourraient se multiplier par quatre ou cinq. Dans ces conditions la valeur de l’once monterait selon certains économistes à 3 000 $. Nous n’en sommes toutefois pas encore là, mais après avoir franchi la résistance de 980 $, le prochain objectif serait de 1 300 $. Dans ces conditions il n’est pas trop tard pour en acheter ou se renforcer".
Nous n’aurions pas mieux dit !
** Enfin, permettez-moi de vous rappeler la Conférence organisée par l’Institut de la Bourse le 30 mars prochain. Vous y retrouverez Romain Delacretaz, trader de talent, et Emilio Tomasini, analyste réputé, qui vous révéleront quels secteurs précisément ont des perspectives spectaculaires en 2009 et après… comment vous positionner au mieux pour en profiter… et ils vous dévoileront des stratégies et des secrets de pros pour exploiter ces tendances.
Cette conférence est entièrement gratuite, mais les places sont limitées ; aux dernières nouvelles, 700 étaient déjà prises sur 1 000 disponibles… alors n’attendez pas pour vous inscrire : tous les détails sont ici.
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora