** New York était au bord de la faillite en 1975. La ville a demandé un renflouage au gouvernement fédéral. Gerald Ford — c’est tout à son honneur — a eu le courage de dire non.
* S’il avait accordé ce renflouage à la ville, Ford aurait peut-être gagné sa course contre Carter. Son "non" lui a coûté sa place. D’un autre côté, s’il avait porté secours à New York… la ville ressemblerait peut-être plus à Detroit.
* La bonté des étrangers est l’un des délices de l’existence… mais une fois qu’on commence à compter sur le fait de recevoir quelque chose en l’échange de rien, on est en route pour l’enfer. Tel est du moins notre point de vue.
* L’aide sociale a ruiné les vies de millions de gens.
* Le crédit facile — provenant en grande partie de la Fed et de la bonté des étrangers en Asie — a ruiné le consommateur américain.
* Les renflouages, les subventions, les pots-de-vin et les distributions menacent de couler des secteurs entiers.
* Et maintenant, l’économie tout entière menace d’être ruinée par la devise fiduciaire — de l’argent créé "en l’échange de rien" provenant des banques centrales.
* Mais cela prendra du temps… des années, peut-être. Pour l’instant, nous profitons du spectacle…
** L’Europe est elle aussi dévorée de dettes — tout comme les Etats-Unis. Les ménages individuels sont en général en meilleure forme qu’aux Etats-Unis, mais les gouvernements ont tendance à être plus endettés que les Etats-Unis. Et dans les pays à la périphérie de l’Europe — l’Irlande, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Pologne et l’Ukraine — les consommateurs ont emprunté bien trop d’argent pour acheter des maisons. Le chômage atteint 15% de la main-d’oeuvre en Espagne. Les banques irlandaises coulent. En Europe de l’Est, les problèmes sont pires encore. Quelqu’un souhaitant acheter une maison pouvait obtenir un meilleur taux d’intérêt en prenant un prêt en euros plutôt que dans la devise de son pays. En Pologne, par exemple, de nombreux propriétaires doivent désormais effectuer le remboursement de leur prêt immobilier en euros, alors qu’ils gagnent leur salaire en zlotys. A mesure que la crise financière se développait, le zloty a chuté par rapport à l’euro plus fort — perdant la moitié de sa valeur. Le ménage polonais moyen doit donc payer deux fois plus pour son prêt.
* Il n’est pas surprenant, dans ces conditions, que les consommateurs aient des problèmes… qu’il en aille de même pour les banques qui leur ont prêté de l’argent… et pour les pays dans lesquels ils vivent. Neuf de ces pays — un bloc est-européen — se sont rassemblés et sont venus trouver le Conseil de l’Europe pour lui demander de l’aide. Ils ont déclaré avoir besoin de 380 milliards de dollars pour se sortir de cette crise. Angela Merkel, parlant au nom des Français et des Allemands, a dit non. Elle aurait aussi pu dire qu’ils avaient déjà dépensé 380 milliards de dollars pour recapitaliser les banques européennes.
* Aux Etats-Unis, le gouvernement est plus accommodant. Il dépense des milliers de milliards de dollars pour tenter de renflouer l’économie mondiale tout entière. Et selon les apparences… il n’y parvient pas.
* Plus le gouvernement essaye de gonfler le ballon, plus ce dernier semble s’aplatir.
* HSBC a annoncé la suppression de 6 100 emplois… et la fermeture de bureaux dans tous les Etats-Unis. Elle tente de récupérer les 10 milliards de dollars perdus dans le secteur de la finance de consommation aux Etats-Unis.
* AIG obtient, quant à elle, plus de 30 milliards de dollars supplémentaires — après avoir englouti les 133 milliards précédents. "On ne peut pas laisser couler ce géant de l’assurance", déclarent les experts, "ou tout le secteur coulera avec lui".
* AIG s’est montré ‘"irresponsable", a déclaré Ben Bernanke durant sa petite conversation avec le Congrès américain cette semaine. Il a dit que la société avait fait des paris spéculatifs qu’elle n’aurait pas dû faire.
* Mais à quoi s’attendait-il ? La Fed — sous la direction d’Alan Greenspan — a organisé la plus grande fête financière de l’histoire mondiale. Que pensaient-ils que les professionnels allaient faire… rester à la maison et regarder la télévision ?
* A présent, le FMI annonce que le système bancaire mondial a besoin de 500 milliards de dollars supplémentaires. Le véritable chiffre est probablement deux à trois fois cette somme. Mais qui sait ? Nous sommes encore dans une période de découverte agressive des prix. Tant que nous ne savons pas ce que les banques ont dans leurs coffres… et ce que cela vaut… nous ne saurons pas combien il en coûtera de les sauver.