** Mettez quelques analystes financiers ensemble dans une pièce, distribuez-leur quelques coupes de champagne et petits fours, il en sortira toujours quelque chose d’intéressant.
C’était le cas jeudi soir lors de la fête de Noël des Publications Agora. Dans un coin, un rédacteur expliquait à ma collègue Nathalie Boneil comment il avait pu décrypter les attentats du 11 septembre 2001 en direct rien qu’en regardant l’évolution des cours du pétrole et du Dow Jones — alors que tous les serveurs de dépêches type AFP, Bloomberg, etc. étaient entièrement bloqués. Comme quoi, l’analyse technique peut parfois servir de boule de cristal…
Non loin, Simone Wapler, de L’Investisseur Or & Matières, démontrait quant à elle un indicateur quasi-infaillible de retournement — là aussi, l’analyse graphique se révèle bien utile… et je pense que les lecteurs de Simone en entendront parler dans les jours et les semaines qui viennent.
Pendant ce temps, un autre rédacteur décrivait le silence de mort qui s’est abattu dans les salles de marché après l’annonce fracassante de la Fed mercredi dernier — une annonce qui n’a d’ailleurs pas fini de faire des vagues, selon moi… accrochez-vous, cher lecteur, parce que comme me le disait Bill Bonner il y a quelques jours de ça, "les choses intéressantes ne font que commencer".
** Enfin, un lecteur scientifique nous écrit pour corriger une erreur tout aussi scientifique :
"Je réagis à l’article ‘La hausse du pétrole menace le niveau de vie occidental‘, et plus particulièrement à l’affirmation selon laquelle : ‘lorsque nous la quitterons, nous laisserons la Terre dans le même état — en termes purement énergétiques. […] il doit y avoir autant d’énergie […] que lorsque nous avons poussé notre premier braillement’."
"Ce n’est pas l’ENERGIE qui restera en même quantité, mais bien les différentes formes de MATIERES (transformées et assemblées différemment). L’ENERGIE, elle, s’épuise inexorablement, au niveau de l’homme, de la terre, et même du soleil et de l’univers. C’est du moins comme cela que le conçoit la Science et plus particulièrement la Thermodynamique".
"Pour faire une illustration simple et en revenir au pétrole, lorsque l’on brûle du carburant issu de pétrole (du ‘carbone’ fossile) on en tire de l’énergie, qui est définitivement utilisée et dissipée (en travail ‘utile’ pour la machine, et en chaleur dans l’atmosphère). Par ailleurs on rejette autant de carbone sous forme de CO2 que celui qu’on avait au départ dans le carburant : la MATIERE reste (d’une ‘forme’ de carbone à l’autre), et l’ENERGIE est définitivement utilisée (dissipée)".
Voilà la vérité rétablie… mais nous ne la trouvons guère plus rassurante !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora