La Chronique Agora

Alan Greenspan et la belle Suzanne

▪ Je suis d’humeur sombre. Comme à mon habitude, je vois des ennemis partout mais j’ai commencé à occuper mes journées, non pas en installant encore plus d’armes défensives dans mon Super Mogambo Bunker (SMB) mais en établissant la liste de toutes les personnes à mon avis condamnables, en commençant par le pire délinquant d’entre tous, j’ai nommé le diabolique Alan Greenspan.

C’est Greenspan, en tant qu’horrible président de la Réserve fédérale, qui a commencé cette ridicule stupidité keynésienne de créer toutes ces montagnes de liquidités et de crédit qui ont permis la bulle bancaire, la bulle internet, la bulle immobilière, la bulle du marché actions, la bulle du marché obligations, la bulle du poids de l’administration, la bulle de la dette nationale et la bulle ahurissante, incalculable, des produits dérivés — pour n’en citer que quelques-unes.

A mesure que le temps passe, cette longue liste des personnes condamnables continue, page après page, rouge de rage, incluant dans ses derniers membres Jerry Machin-Chose, dont j’avais presque oublié l’existence. C’était dans ma jeunesse le garçon qui a bondi pour attraper la super balle fusante que j’avais renvoyée lors d’un match de base-ball et qui aurait constitué pour moi un coup de maître.

Je serais passé pour un héros auprès de la belle Suzanne, qui admirait le moindre de mes mouvements et pensais en son for intérieur : "oh, qu’il est merveilleux ce Mogambo! Mon héros! Je serai ta petite amie dévouée jusqu’au lycée, lorsque tu auras une voiture cool, m’emmèneras me promener et m’embrasseras tout le temps et nous vivrons heureux pour l’éternité !"

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Turbulences boursières, volatilité, retournements inattendus, krachs…
PERTES INCONTROLABLES : PLUS JAMAIS CA !

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Au lieu de cela, à cause du bras de ce Jerry lancé violemment en l’air dans un brusque mouvement de désespoir, comme un épouvantail déglingué, la balle a miraculeusement atterri droit dans son stupide gant et j’ai été hors jeu. Hors jeu ! Juste un loser ! Loser ! Loser !

C’est alors que, au plus profond de mon désespoir et à ma grande horreur, j’ai vu ma douce Suzanne froncer son joli petit nez en signe de dégoût et partir sans dire un mot. Ce moment a été (maintenant que j’y pense) le tournant de ma vie qui a, dans l’ensemble, défini mes relations avec les femmes depuis.

Donc Jerry, ayant ruiné toute ma vie amoureuse avec son stupide coup de chance, fait partie de la liste. Oh oui, il est sur la liste.

▪ Une équation pour les Keynésiens
Malgré ma mauvaise humeur, j’ai ri très fort en voyant la couverture du magazine Barron’s. Celui-ci reconnaît qu’au cours des 20 prochaines années, l’économie ralentira. Cependant, le journal ne poursuit pas — ou alors en très petits caractères — en révélant le Fait Horrible, Horrible (FHH) que les choses ralentissent toujours avant de s’arrêter, de se mettre à redescendre la colline et, après une courte période de prise de vitesse et d’un comportement fortement changeant tout au long de la route, de s’écraser contre une falaise en un millier d’éclats, tuant tout le monde alentour.

Toutefois, ne vous inquiétez pas parce que ce n’est là que la théorie. Juste une théorie !

Dans la pratique, cependant, les choses ne s’arrêtent jamais réellement parce que, à cette étape de désintégration, les choses ont tendance à aller d’horriblement mal à tragiquement pire si rapidement qu’elles plongent au hasard par delà les falaises en boules de feu, tuant tout le monde alentour avant de pouvoir s’arrêter.

Certes, vous pensez que cette théorie de la "Fin en boules de feu tuant tout le monde alentour", qui est ma dernière Pensée Profonde Mogambesque (PPM) sur la stupidité de la théorie économique keynésienne, vaudrait bien un Prix Nobel ou deux, ou peut-être simplement deux millions de cet argent qui va avec — et qui seraient vraiment les bienvenus en ce moment.

Mais nooOOOooon !

En fait, NOJMR a de façon ironique posté le titre "Mogambo a à nouveau refusé le Prix Nobel" sur son site MogamboGuru.com, ce qui est assez amusant, en particulier du fait que je n’ai rien fait de notable ni rien qui vaille la peine d’être primé dans toute ma vie de bon à rien selon mes professeurs, mes camarades de classe, ma famille, mes soi-disant amis, mes voisins, mes collègues de travail, mes chefs, mes patrons et mes actionnaires — ai-je mentionné ma femme et mes enfants ?

Néanmoins, j’aimerais terminer cette détestable phase de ma vie en proposant mon Postulat Mogambesque des Revenus d’une Vie (PMRV), qui postule que, dans l’ensemble, les gens ne peuvent dépenser plus dans leur vie que ce qu’ils gagnent au cours de leur vie.

La preuve par l’exemple : si vous avez gagné durant toute votre vie 10 millions de dollars mais avez dépensé 11 millions, au moment de votre succession, vous seriez débiteur d’un million de dollars à quelqu’un qui ne va pas être remboursé, et de ce fait, dont les revenus sur la durée de sa vie auront été diminués de ce million.

Cela m’a amené à une équation intelligente qui plaira aux keynésiens (qui adorent ce genre de choses) :

R = D

Je suppose que vous êtes impressionnés par la suprême élégance et par la simplicité cosmique de cette égalité mathématique et que vous êtes en train de vous exclamer "Plus ! Plus de Sagesse du Mogambo (SDM) ! Donnez-lui ce sacré Prix Nobel et l’argent qui va avec et puis donnez-nous plus de SDM !"

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