La Chronique Agora

3 280 personnes de plus sur Terre d'ici la fin de votre lecture. Comment les nourrit-on ? (2)

▪ Les besoins alimentaires augmentent, comme nous l’avons vu hier.

– d’abord parce que la population mondiale augmente ;
– mais aussi parce que les besoins et la diversification alimentaire augmentent.

Pour faire face à cette croissance, la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a fait tomber le verdict : il faut doubler la production agricole mondiale. Bien. Sauf que… comment y arrive-t-on ? Le problème c’est que pour y arriver, il faudrait doubler les surfaces cultivables si la productivité reste la même. Or, elles ne sont pas extensibles ; elles auraient même plutôt tendance à diminuer. A cause de l’urbanisation planifiée de certains pays, de l’épuisement des terres arables, mais aussi à cause… du changement climatique.

▪ Le changement climatique réduit les rendements
Autre problème de taille : le changement climatique entraîne des pénuries d’eau et des pertes après récoltes. Ce changement climatique ne fait qu’accroître ce besoin d’optimiser les rendements et de les protéger. Des études scientifiques ont prouvé que si la température augmentait de seulement 2 °C, le rendement des cultures allait baisser. Des cultures aussi importantes pour l’alimentation animale et humaine que le maïs aurait un impact dramatique : le rendement des terres cultivées diminuerait de 20 à 40% pour des régions comme l’Afrique, l’Asie et l’Amérique Latine.

▪ Le biocarburant nous ôte le pain de la bouche
Enfin, des politiques économiques ont été mises en place pour utiliser les surfaces cultivées à produire des céréales destinées à être transformées en énergie et ainsi proposer une alternative au pétrole, qui coûte cher. De nombreux produits agricoles sont maintenant destinés à la production d’éthanol et de biodiésel.

Mélasse, huile végétale, céréales secondaires, betterave sucrière, canne à sucre, voient leur production augmenter pour alimenter les machines plutôt que les hommes. La hausse du prix du baril a directement poussé les producteurs à réaliser des investissements sur les biocarburants. Du coup la part de céréales disponibles pour l’alimentation diminue.

Anéantir la possibilité de se passer du pétrole et revenir à des cultures uniquement alimentaires est une utopie. C’est juste impossible : l’enjeu est là aussi trop énorme. Il faudrait être en période de famine pour que les gouvernements réquisitionnent les terres ou imposent des quotas ou autres contrôles du genre. Non, revenir en arrière est impossible.

Il faut continuer à aller de l’avant, à imaginer. Et la seule solution qui apparaît à courte échéance, est l’augmentation de la productivité.

▪ La solution pour nourrir tout le monde : augmenter le rendement
La solution qui saute aux yeux est donc de pouvoir trouver une technologie qui aide l’homme à optimiser les rendements de l’agriculture et de l’élevage pour subvenir aux besoins futurs.

Lorsque les prix des matières premières agricoles sont à la hausse, le pouvoir d’achat des agriculteurs augmente, et par ce biais, augmente ses achats et ses approvisionnements en semences commerciales génératrices de valeur ajoutée.

Augmenter donc le rendement des semences. C’est désormais possible, vous le savez, grâce aux biotechnologies qui permettent de créer des organismes génétiquement modifiés (nos fameux OGM) dont le rendement est plus important. C’est bien sûr fortement critiqué par de nombreuses personnes, notamment dans les milieux écologiques. Mais quelle autre solution qui permettrait de répondre à cette brûlante équation ?

En revanche, on peut s’intéresser à l’agriculture par le biais des semenciers, qui sont à la source des progrès et du développement de la production.
[NDLR : Retrouvez la recommandation de Frédéric Laurent dans le secteur des semenciers… pour profiter d’un potentiel ultra-prometteur sur un marché d’avenir. Il suffit de continuer votre lecture ! ]

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