La Chronique Agora

18 mois de danger à venir pour les épargnants (1/2)

inflation

Les dangers augmentent et se multiplient pour votre épargne – et les 18 prochains mois seront particulièrement rudes. Que faudra-t-il surveiller exactement, pour mieux vous protéger ?

Les épargnants, qu’ils soient entrepreneurs ou non, entrent dans une phase d’au moins 18 mois qui devrait regorger de chausse-trappes et de dangers en tous genres. Leur patrimoine, qu’il soit financier, immobilier ou professionnel, risque de se trouver fortement érodé à l’issue de cette période.

Plusieurs dangers guettent – nous allons en faire la liste.

Le danger de l’inflation

Au premier chef, le principal risque qui pèse désormais sur le patrimoine est celui d’une hyperinflation qui contaminerait les économies industrialisées, avec des réactions désordonnées des différents gouvernements.

Il faut comprendre ici que l’appel à l’intervention de l’Etat lancé par Klaus Schwab dans son Great reset, suivi par de nombreux gouvernements industrialisés, est porteuse de ce risque d’hyperinflation, par des biais que la politique de Joe Biden a testés.

En l’espèce, Biden a fidèlement appliqué les propositions du Great Reset, avec l’affirmation d’un « Big Government » dont l’une des originalités est de distribuer de l’helicopter money, c’est-à-dire des chèques d’argent public aux citoyens.

Cette politique a coûté 1 900 Mds$ au mois de mars, sans compter les autres « paquets » décidés par Donald Trump puis par Joe Biden. On parle de 6 000 Mds$ d’intervention publique aux USA en moins d’un an.

La surchauffe de consommation créée par cet afflux d’argent a favorisé l’inflation, à un moment où les problèmes de main-d’œuvre ont singulièrement compliqué la production.

Des entreprises comme McDonald’s ont dû majorer de 10% le salaire des nouveaux embauchés pour pouvoir « suivre » et combler les manques de personnel.

On voit ici le risque de conséquences en chaîne des politiques liées au Great reset : doper la consommation alors que l’appareil productif est paralysé par les mesures de confinement, l’absence de main-d’œuvre et la raréfaction des matières premières, a forcément des conséquences sur les prix.

Pour l’instant, l’inflation aux USA oscille entre 5% et 6%, énergie comprise. Les économistes keynésiens assurent qu’il s’agit d’une surchauffe temporaire, sans conséquence durable. Il n’en reste pas moins que le retour de l’Etat et les difficultés grandissantes rencontrées dans la production constituent des facteurs systémiques d’inflation qu’il faut suivre attentivement.

Le danger du surendettement public

Parallèlement aux risques d’hyperinflation, le surendettement public constitue un autre glaive qui pèse sur la tête des épargnants. Ce risque est d’ailleurs corrélé à l’hyperinflation.

Il ne faut jamais oublier que la hausse des prix n’est que la conséquence de l’inflation au sens strict, qui est l’augmentation incontrôlée de la masse monétaire.

Cette méthode est régulièrement utilisée par les souverains pour financer leurs dépenses sans en avoir les moyens. Ils battent alors monnaie, comme on disait, et font circuler des pièces moins riches en or ou en argent que leurs prédécesseuses, mais avec une valeur faciale égale.

Cette vieille astuce a été reprise fidèlement par la Banque centrale européenne (BCE), sous une forme moderne. Depuis la crise de 2008, les banques centrales ont inventé des « outils » d’intervention sur les marchés, appelés quantitative easing, qui étaient supposés convaincre les banques de financer l’économie, et convaincre les Etats de s’endetter sans risque. On parle ici de 2 500 Mds$ déversés sur les banques et les entreprises pendant 10 ans.

Durant la crise du Covid, la BCE y a ajouté des interventions presque directes sur le marché des emprunts souverains, grâce auxquelles la banque détiendrait aujourd’hui 25% de la dette française…

Pour notre pays, on sait quel poison ces interventions représentent. Elles encouragent le vice de la dépense publique dans une caste dirigeante qui n’a guère besoin de ce stimulant pour vider les caisses de l’Etat. Entre 2008 et 2020, la France a été incapable de baisser le niveau de dépenses publiques rapporté au PIB, collé aux 55%, niveau qui avait brusquement explosé en 2009.

Lorsque la crise du Covid a éclaté, la dette française équivalait à 100% du PIB. Elle est désormais égale à 120%. En un an, l’endettement aura proliféré comme jamais.

Comment rembourserons-nous ces sommes extravagantes ? C’est ce que nous verrons dès demain…

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