▪ Ce week-end, les Etats-Unis ont fêté Memorial Day. Nous avons fait une prière pour les hommes et femmes courageux qui ont donné leur vie durant les guerres… Nous avons un coeur, après tout !
Mais notre cerveau ne parvenait pas à être totalement synchrone. Lorsqu’il pense aux soldats, il souhaite qu’ils n’aient jamais quitté la maison. Les guerres des Etats-Unis ont quasiment toujours été « des guerres de choix », dit un ami. « Ils se sont battus pour étendre la puissance de l’empire. La guerre mexico-américaine était une tentative éhontée de mettre la main sur les terres mexicaines. La Guerre de Sécession était une bataille destinée à soumettre le sud. Les Etats-Unis ont pris Puerto Rico et les Philippines durant la guerre hispano-américaine. Le président Wilson a entraîné les Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale juste pour jouer les gros bras en Europe ; le pays n’avait rien en jeu dans cette guerre. Et il a tellement saboté la paix que les Européens sont re-rentrés en guerre 20 ans après pour régler ça. C’était une guerre — la Deuxième Guerre mondiale en Europe — dans laquelle les Etats-Unis n’avaient pas non plus à s’impliquer ».
« Et puis il y a eu la Corée, le Vietnam, l’Irak, l’Afghanistan… Des centaines d’assassinats sordides, d’ingérences de bas étage et d’opérations puantes. Ils ont tous augmenté la portée et la puissance de l’empire militaire… mais le prix en a été payé par l’Ancienne république, désormais presque éteinte ».
M. Obama peut commencer une guerre avec qui lui plaît… Aucun vote des représentants élus par le peuple n’est nécessaire (comme si ça faisait une différence, de toute façon).
Honnêtement, l’empire ne nous a jamais beaucoup plu. Nous aimions l’ancienne république américaine telle qu’elle était censée être. Nous ne décorons donc pas notre maison aux couleurs des Etats-Unis à l’occasion de Memorial Day. Nous accrochons plutôt du crêpe noir… et nous nous recueillons sur la perte des Etats-Unis.
▪ 100 millions d’Américains au chômage… voire plus
Et que voyons-nous là ? Un gros titre a attiré notre attention :
« 100 millions d’Américains sans emplois »…
Business Insider nous en dit plus :
« Le taux de chômage [américain] attire beaucoup l’attention, et ces derniers temps, on s’est particulièrement penché sur le taux de participation de la main-d’oeuvre, dans la mesure où beaucoup d’Américains ont abandonné la recherche d’emploi. [Cependant], nous pouvons également constater que pas moins de 100 millions d’Américains n’ont pas d’emploi… Selon les chiffres d’avril, le nombre d’Américains au chômage atteint les 100,9 millions ».
Voyons voir… Cela fait qu’environ un Américain sur trois a un travail. Et combien d’entre eux ont un emploi productif ? Tout dépend de ce qu’on entend par « emploi productif ».
Parle-t-on d’emplois qui augmentent la masse de biens et de services constituant la richesse réelle du pays ? Si oui, il faut retirer les gens qui ont un emploi zombie…
Les gens qui travaillent pour le gouvernement… des ronds-de-cuir dont la contribution à la prospérité nationale est marginale, voire négative. Et qu’en est-il des agents de sécurité dans les aéroports, dont le travail consiste à tâter des nonnes et irradier des grand-mères ? Qu’en est-il des gens qui travaillent pour des industries zombies — comme GM, financé par les autorités… ou Solyndra, qui a obtenu un prêt de 535 millions de dollars garanti par les autorités… ou Bank of America, maintenu en activité par les renflouages de la Fed… ou les dizaines d’entreprises dont les revenus proviennent presque entièrement des autorités ? Est-ce qu’une seule d’entre eux ajoute à la richesse nationale ? Nette ? Probablement pas.
Alors sur une population de 311 000 000, combien portent la charge ?
50 millions, peut-être. Un sur six. Le reste sont des zombies. Ou à la retraite. Ou à l’école. Ou handicapé. Ou simplement à la pêche.
Le pays de la liberté ? RIP.