"Le célèbre mot qui commence par D est de retour", annonçait le Financial Times hier. "La déflation pourrait-elle être le prochain gros choc du système financier ?" Mais où était le Financial Times ces derniers temps ? Le monde n’a jamais vécu pire déflation. Les bourses mondiales ont perdu près de 10 000 milliards de dollars. L’immobilier américain a perdu près de 5 000 milliards de dollars. Le pétrole a chuté de moitié par rapport à son record. L’or est lui aussi en baisse. Bear Stearns est proche de zéro. Même le marché obligataire commence à subir la déflation
déflation
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Le marché action américain est le plus gros du monde. Tous les gérants ont des blue chips en portefeuille. Le déclenchement des ordres s’est traduit par des liquidités en dollars. Tous ceux qui sont hors zone dollar, dans une monnaie incertaine, recherchent un abri dans des situations de krach
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Prenons l’exemple du pétrole. Il est actuellement un peu au-dessous de 90 $ le baril. C’est son niveau du début de l’année 2008. Une bonne déflation par rapport à son point haut. Mais ce retour au début de 2008 est trompeur. Car la parité eurodollar de l’époque était de 1,48. Elle est aujourd’hui de 1,37. Le pétrole est en fait aussi cher qu’au début de 2008. Dès que le dollar va repartir à la baisse, le pétrole corrigera. Le pétrole à lui tout seul suffirait à propager de l’inflation
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Nous allons assister à une poursuite de la déflation des actifs financiers et immobiliers, une reprise de l’inflation, une montée du chômage. Les marchés actions n’ont pas encore atteint leur point bas. A mon sens, le point bas sera très proche de celui de 2003. Ceci signifie un CAC 40 entre 2 500 et 3 000 points
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Lundi, Le Monde annonçait qu’il faudrait 1 300 milliards d’euros pour sauver les banques européennes. Selon Libération, le prix grimpe à 1 700 milliards. Quant au Financial Times, il l’annonce comme "le plan de sauvetage européen à 1 873 milliards". Comment se fait-il qu’il coûte plus cher de sauver les banques européennes que les banques américaines ? Les chiffres ne trichent pas, mais les calculs sont tout de même un peu bancals
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"Ca ressemble assez à une guerre ouverte", déclarait l’économiste financier en chef d’une grande banque japonaise. Que se passe-t-il ? La vague de ventes attendue depuis si longtemps semble être sur nous… Elle a été réprimée, niée et retardée — mais M. le Marché peut enfin s’exprimer. Il parle si fort que même les clowns écoutent
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Le Congrès américain a approuvé le plan de sauvetage… les secours sont arrivés… tout le monde sera protégé… épargné… sauvé. L’inflation s’éloigne. La prospérité est au coin de la rue. Alléluia ! Mais attendez… Où est le piège ? Il y a une fissure dans tous les vases que Dieu a créés… une fissure plus fine qu’un cheveu. Peut-être invisible à l’oeil nu. Peut-être indécelable pendant des années. Mais heurtez l’objet assez fort… et il se brise en mille morceaux
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Epargne
9 bonnes raisons de se positionner sur l'or selon la banque suisse Gonet & Cie (1)
par emmanuelgentilhomme 24 septembre 2008Parue le 13 août dernier, la note sur l’or de la banque Gonet & Cie, très dense, ne se limite pas à l’analyse du marché du métal jaune. Elle conseille également d’en profiter : "l’or est un actif réel qui mérite sa place dans chaque portefeuille", affirme la banque genevoise, qui donne même des précisions : elle conseille d’y allouer "entre 7 et 15% de son portefeuille, selon le profil de risque de l’investisseur". Elle avance les neuf arguments sur lesquels repose son raisonnement. Les voici
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En Angleterre, les régulateurs financiers ont interdit les ventes à découvert de valeurs bancaires. Que pensaient-ils… qu’ils allaient pouvoir soutenir les cours par décret ? Mais les Américains ont fait la même chose, en plus bête. La SEC a mis en place une mesure d’urgence interdisant les ventes à découvert "abusives". Et que diable est-ce donc, nous sommes-nous demandé ? Peut-être que c’est lorsqu’on vend une entreprise alors que son cours a déjà chuté de plus de 10%… C’est comme donner un coup de pied à un homme à terre ; ce n’est pas très sport
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Le brouillard de la guerre — c’est-à-dire de la guerre entre l’inflation et la déflation — se dissipe. Nous commençons à voir plus clairement de quel côté penche la bataille. Le Monde de lundi dernier parlait de la nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac, en la décrivant comme le plus grand sauvetage de l’histoire. Mais qu’est-ce que cela signifie lorsque le gouvernement le plus libéral au monde nationalise son plus grand secteur financier
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USA Today avait le blues vendredi. Un journaliste vient de se rendre compte que la baisse des prix des matières premières n’était pas nécessairement une bonne nouvelle. "Les investisseurs craignent que l’effondrement des prix du pétrole, du charbon et du platine signale une tendance bien plus sinistre : un ralentissement économique sévère à l’étranger qui pourrait freiner l’économie [aux Etats-Unis] et entraver les profits des entreprises américaines"
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Nous avons pensé à la crise du crédit. Nous nous sommes rappelé nos propres mots (à un ami) : "Appeler ça une crise du crédit est sans doute trompeur. Ce n’est pas quelque chose qui se contente d’arriver — puis prend fin. C’est plus probablement le début d’une tendance
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Nous n’allons pas nous donner la peine de jouer aux devinettes. De notre point de vue, l’or est une bonne chose à avoir lorsque les choses tournent mal. Et les choses sont allées si bien, pendant si longtemps, que nous soupçonnons que l’heure est venue pour elles de mal tourner — considérablement mal
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Epargne
Un atterrissage en douceur pour les investisseurs obligataires ?
par Bill Bonner 27 août 2008"Wall Street, les banques centrales, les économistes, les politiciens — et la majorité des investisseurs — parient sur un atterrissage en douceur", nous disait un ami new-yorkais. "Le ralentissement de la croissance mondiale a allégé la pression pesant sur les prix des matières premières. Une croissance plus lente permettra de freiner l’inflation, dans l’ensemble. Et tant que l’inflation n’est pas un problème, la Fed n’a pas besoin d’augmenter ses taux — ce qui empêchera le ralentissement de faire trop de mal".
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De temps en temps, il arrive de trouver un petit insecte — une mite ou un moustique — fossilisé dans une goutte d’ambre. L’insecte a atterri sur un morceau d’arbre gluant il y a des millions d’années, avant d’être recouvert de sève, laquelle s’est ensuite transformée en ambre. Les prix que l’on constate actuellement sur les marchés reflètent toutes les dernières idées, informations, idées reçues et hallucinations des investisseurs — la sève du moment. L’instant d’après, ils entrent dans l’histoire, on les conjugue au passé… et l’investisseur, comme ce pauvre insecte… est coincé
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Epargne
Obligations, inflation et pétrole : un trio sur lequel nous ne parierions pas
par Bill Bonner 30 juillet 2008Actuellement, le taux d’inflation US — si l’on en croit les statistiques officielles — frôle les 5%. Acheter un bon à 10 ans plus bas d’un point de pourcentage n’est pas un investissement sûr — c’est de la spéculation, un pari sur la direction des taux à l’avenir. S’ils grimpent… la valeur des T-Bonds baissera
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Qu’est-ce que tout cela signifie ? Pourquoi le pétrole recule-t-il ? Pourquoi les valeurs bancaires remontent-elles ? Comment les Etats-Unis sortiront-ils du piège de l’endettement ? Et la "guerre civile" entre l’inflation et la déflation ? Comment finira-t-elle ? Avec une explosion d’hyperinflation… ou avec le chuchotement de la baisse des prix, des faillites et de la récession
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Les marchés tenaient la forme, avec seulement six valeurs terminant dans le rouge à la clôture pour le CAC 40. Les secteurs de l’automobile et des technologiques ont mené le bal… avec "des résultats conformes aux attentes" pour Yahoo! et "une perte moins importante que prévu" pour STMicroelectronics. Enthousiasmant, non