Nous avons tenu notre propre Concile de Nicée la nuit dernière… à environ trois heures du matin… après une bonne dose de méditation et de boisson. Et nous sommes parvenu à une sorte de credo. Voici les choses telles que nous les considérons actuellement
déflation
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A présent, une sorte de guerre financière semble avoir été déclarée. Selon nous, il ne s’agit pas simplement d’une guerre entre l’inflation et la déflation… mais d’une guerre de Liquidation Totale… durant laquelle les énormes dettes accumulées durant la phase d’expansion du cycle du crédit — soit entre 1980 et 2007, en gros, et en majorité en Occident, mais surtout aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne — seront passées en pertes et profits et effacées à coups d’inflation
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Ah, cher lecteur… c’est là que l’inflation et la déflation font cause commune. Toutes deux dénouent l’effet de levier… réduisant la valeur de la dette — soit par le défaut de paiement soit en diminuant la valeur de la dette elle-même. C’est là la vraie histoire des marchés financiers… et du marché immobilier : l’effet de levier ne fonctionne plus. Un prêt hypothécaire résidentiel valant 200 000 $ il y a deux ans n’en vaut peut-être plus que 150 000 aujourd’hui, par exemple. Bear Stearns — qui valait des milliards il y a quelques mois — ne vaut plus que des broutilles
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Durant le week-end, les gens ont eu le temps de penser. Dommage. La réflexion mène à l’action, qui mène aux problèmes. Ce à quoi pensent les commentateurs, les experts et les politiciens, c’est au moyen de "régler" les problèmes des marchés de capitaux. La plupart d’entre eux seraient incapables de changer un pneu — mais cela ne les arrête pas. Ils s’imaginent pouvoir trouver le trou dans le système monétaire mondial… et le réparer
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En dépit de toutes les mauvaises nouvelles, la Semaine Infernale n’a pas été si terrible. C’est plutôt comme le Purgatoire… les limbes… ou un foyer de réinsertion au sortir de prison. Les journaux parlent d’une crise financière mondiale — mais jusqu’à présent, les effets de cette crise sont extrêmement limités. L’OCDE rapporte qu’au niveau mondial, le chômage n’est que 0,3% plus élevé qu’il y a un an — le même chiffre que pour le chômage américain durant la même période
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Cette semaine, la Fed a agi — baissant une nouvelle fois son taux directeur de 75 points de base, à 2,25%. Facile, le métier de banquier central, non ? Lisez les titres des journaux. S’ils sont négatifs ou inquiétants, baissez les taux. S’ils sont positifs… ou inflationnistes… augmentez-les
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Nous tenons pour acquis que les banquiers centraux sont aussi attirés par les erreurs que les ours par le miel. Il nous semble également probable qu’Alan Greenspan a commis une erreur lorsqu’il a baissé les taux si agressivement en 2002-2003 puis lorsqu’il les a laissés pendant si longtemps sous le taux d’inflation. Cela a engendré une orgie de dépenses et d’emprunt dans les économies occidentales… et une orgie de nouvelles usines et de formation de capitaux en Asie. Dans ces deux régions, les gens ratèrent leur cible — et en firent considérablement trop
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Nous assistons à une Guerre des Mondes — entre l’inflation et la déflation. Nous ne savons pas quel côté gagnera, mais nous parions que si l’inflation privilégie l’or, la déflation, elle, ne veut pas de bien aux actions. Mais que voyons-nous ? Cette semaine, la Fed a promis de l’inflation — à pleines poignées. Elle a dit qu’elle injecterait 200 milliards de dollars supplémentaires pour lutter contre la déflation. L’Europe et le Canada suivent sa trace — avec 45 milliards de dollars supplémentaires. D’où provient toute cette oseille… de l’épargne ?
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L’inflation fait grimper les matières premières, l’or et le pétrole… tandis que la déflation fait des ravages sur les actions. Le prix du pétrole a atteint de nouveaux records… tandis que les marchés boursiers dégringolaient. Il est surprenant de voir qu’ils n’ont pas chuté plus encore
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Rappelez-vous notre hypothèse : l’inflation provoquée par les autorités monétaires sera bien plus visible pour l’or et les marchés de matières premières que pour les marchés boursiers… et la déflation endommagera bien plus les prix des actions et de l’immobilier que le cours de l’or. Cette semaine n’a pas prouvé grand’chose, mais elle a fourni une bonne illustration
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Les analystes ne savent pas quoi penser des marchés boursiers. Avec autant de mauvaises nouvelles, on pourrait penser que le Dow réagirait à la baisse. Mais les commentateurs, dans leur ensemble, tirent les mauvaises conclusions : les marchés nous disent de ne pas nous inquiéter ; l’économie se remettra "au deuxième semestre"
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La crise du dollar est assez simple en elle-même. Ben Bernanke a clairement fait comprendre que la Fed avait tous ses canons pointés sur la déflation. Et tandis qu’elle fait feu, l’inflation attaque depuis l’arrière. Les marchés des changes attendent une nouvelle baisse des taux à Washington… tandis qu’à Bruxelles, la Banque centrale européenne fait preuve de sévérité à l’égard de l’inflation. Que peut faire un spéculateur en devises ? Il échange ses dollars contre des euros
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Pourquoi le dollar chute-t-il ? Pourquoi l’or grimpe-t-il ? Vous connaissez déjà la réponse, cher lecteur : parce que les gens chargés de surveiller le dollar veulent qu’il baisse. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour s’assurer qu’il perde de sa valeur. Et jusqu’à présent, au moins sur ce point, ils réussissent
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Aux Etats-Unis, l’inflation a été prescrite par le médecin. Les charlatans qui gèrent la politique monétaire américaine ont ordonné de l’inflation comme antidote à la déflation. Mieux vaut laisser la température grimper que le patient mourir, disent-ils. La mort qui les effraie tant, c’est celle dont l’économie japonaise a souffert après 1989. C’était comme si on avait mis la tête de l’économie nipponne sous l’eau… et oublié de l’en retirer. L’économie s’est noyée. Même maintenant, 18 ans après que le Nikkei a chuté, le pauvre recrache de l’écume. Cela nous met d’humeur utile. Voici une suggestion : achetez le Japon
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Jusqu’à présent, les banques centrales pouvaient s’en sortir avec des politiques d’argent facile parce que les Chinois compensaient les augmentations de la masse monétaire par d’immenses augmentations de la main d’œuvre. Des millions de Chinois sont passés de la ferme à l’usine — diminuant les coûts de main d’œuvre partout dans le monde… et, avec eux, les prix des produits de consommation. Mais il y a de nombreuses choses que la main d’oeuvre bon marché ne peut pas produire
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L’une des inconnues, dans ce scénario d’apocalypse, est la performance des marchés de dérivés. Personne ne sait exactement ce qu’il y a dans certains de ces instruments… et personne ne sait comment ils se tiendront durant une crise. Nous savons une chose, ici à la Chronique Agora : ils ne se tiendront pas comme on l’avait prévu. Nous le savons parce que les suppositions sur lesquelles les produits dérivés sont basés sont, essentiellement, des absurdités
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Les nouvelles sont pleines d’inflation. En Chine le taux d’inflation des prix à la consommation a atteint un sommet de 11 ans — à plus de 7%. Le coût de la vie grimpe rapidement dans l’Empire du Milieu. Les salaires grimpent encore plus vite. Tout à coup, les exportations à bas prix de la Chine ne font plus baisser les prix de la planète — au contraire ; elles les font grimper
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Lorsque nous vous avons laissé hier, nous nous inquiétions de voir tant de gens prédire des temps difficiles pour l’économie américaine. Pour sa part, le marché boursier ne dit rien ; les actions n’ont baissé que légèrement — pas assez pour signaler de sérieux problèmes économiques