Nous avons demandé la semaine dernière à nos lecteurs américains de nous donner leurs meilleures idées d’investissement dans le secteur de l’eau. Aujourd’hui, voici un petit échantillon de leurs réponses…
Eric J. Fry
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L’eau propre et potable coule avec une telle abondance dans nos infrastructures que nous pouvons l’utiliser pour laver nos 4×4, arroser nos potagers et améliorer nos terrains de golf. Nous utilisons même de l’eau potable pour refroidir nos réacteurs nucléaires et transformer notre bois en papier. Pendant ce temps, la majeure partie des habitants de la planète n’a pas accès à de l’eau saine.
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Selon les Nations Unis, si les tendances de consommation d’eau actuelles se poursuivent, on trouvera dans 25 ans cinq milliards de personnes vivant dans des régions où il sera impossible — ou quasi-impossible — de répondre aux besoins de base en matière d’eau pour se soigner, boire ou s’alimenter. Cependant, les tendances actuelles ne peuvent tout simplement pas continuer. Le nombre de victimes est déjà effroyable — tandis que les conséquences économiques s’aggravent rapidement.
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Après une analyse poussée de ces données surprenantes, nous en arrivons à la conclusion suivante : soit le pétrole et le carburant sont surévalués, soit les actions pétrolières sont sous-évaluées. Si l’on nous forçait à choisir entre ces deux interprétations opposées, nous prendrions la dernière.
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Le système d’eau courante du reste des Etats-Unis n’est guère plus récent que celui de Manhattan. Il n’est donc pas surprenant que les tuyaux rouillent et s’effondrent dans tout le pays. Il faudra 1 000 millions de dollars de réparation au cours des 20 prochaines années pour remettre en état cette infrastructure décrépite, selon la Société américaine des ingénieurs civils (ASCE). Ces dépenses considérables feront le bonheur de nombreuses sociétés dans le secteur de l’eau.
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Ben Bernanke et Alan Greenspan sont tombés d’accord : le boom de l’immobilier a pris fin, et il va entamer un déclin "ordonné". Nous sommes également d’avis qu’il a pris fin, et que les prix des maisons vont commencer à décliner — par contre, nous sommes moins certain de ce qui concerne le caractère "ordonné" de l’affaire.
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Nous ne sommes pas certain que cela ait de l’importance — mais nous ne sommes pas non plus certain que ça n’en ait pas : l’indice XOI des actions pétrolières sombre comme un fer à repasser dans une piscine.
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"Nous avons vécu le plus grand boom immobilier de l’histoire de ce pays", explique Robert Shiller, professeur à l’université de Yale. "Cela ne peut durer éternellement… Je pense que ce boom est si conséquent que nous verrons une baisse substantielle qui affectera le pays dans son ensemble… Nous ne sommes pas [automatiquement] voués à un déclin spectaculaire, mais je pense que c’est néanmoins probable".
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Il est possible, bien entendu, que le rebond des prix des actifs n’ait absolument rien à voir avec la météo… mais tout à voir avec l’instinct animal et la bonne vieille spéculation. En d’autres termes, les actions rebondissent juste parce qu’elles rebondissent. Plus elles grimpent, plus les investisseurs montrent d’enthousiasme à les suivre. Avant qu’on ait eu le temps de dire ouf, une foule d’investisseurs enivrés enregistrent tous les programmes de CNBC et déclarent que Jim Cramer est un génie. Nous ne connaissons pas le QI de Jim Cramer. Peut-être est-il effectivement un génie. Nous savons simplement qu’il devient encore plus génial lorsque les actions rebondissent.
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Les actions grimpent depuis plusieurs mois, aux Etats-Unis. C’est probablement la meilleure raison pour laquelle elles doivent chuter. Si le Dow sauvegarde sa performance positive pour le mois de novembre, le vénérable indice enregistrerait six mois consécutifs dans le vert. Il est peut-être temps de voir un mois baissier.
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Nous sommes stupéfaits par l’ampleur de la consommation américaine. Nous sommes stupéfaits de voir que tant d’Américains peuvent soutenir des niveaux de vie insoutenables. Nous sommes stupéfaits de voir le plus grand pays capitaliste au monde emprunter des milliers de dollars chaque année à la plus grande nation communiste. Nous sommes stupéfaits de voir que les Etats-Unis peuvent dépenser 1 000 milliards de dollars pour une campagne militaire à l’étranger — mais semblent incapables d’épargner un sou.
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– L’âge de plus en plus canonique de la communauté scientifique américaine est sans aucun doute une tragédie incalculable. Mais nous ne sommes pas certain que des chercheurs grisonnants présentent un problème plus grave que l’érosion de la valeur de l’immobilier… et la disparition des comptes en banque (en fait, nous irions même jusqu’à affirmer que la hausse de l’âge moyen des scientifiques est bien moins tragique que la hausse de l’âge moyen de l’équipe éditoriale américaine de la Chronique Agora).
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"L’eau devient une contrainte pour l’industrie des matières premières", déclare Dick Evans, directeur général d’Alcan Inc. au journal Dow Jones News. "Il sera intéressant de voir comment les choses se développeront. Mais il est certain qu’au cours de la prochaine décennie, ce sera une contrainte que l’on n’avait pas considérée comme un problème auparavant."
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La victoire est à nous ! Le Dow Jones Industrial Average a finalement atteint un nouveau sommet historique cette semaine (ce qui signifie, j’imagine, que les terroristes ont perdu ?). CNBC a célébré l’événement mardi, tout en applaudissant à la déroute des marchés de matières premières.
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Si vous achetez une once d’or aujourd’hui, vous pourriez le regretter demain. Mais si vous n’achetez pas d’once d’or aujourd’hui, vous pourriez le regretter dans deux ans… sinon plus tôt.
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"Nous concluons qu’un déclin des prix de l’immobilier est en cours", remarquait récemment le Grant’s Interest Rate Observer. "Si le marché de l’immobilier, comme le marché boursier, revenait à la moyenne, la vague de ventes pourrait aller loin. Un retour à la ligne de tendance post-1968 impliquerait une chute de 22%. Ce qui, bien entendu, pour un pays centré sur l’immobilier comme les Etats-Unis, entraînerait un désastre".
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Sans crédit facile — et en grande quantité — l’immobilier de la Californie n’aurait jamais atteint ces valorisations historiques. Le crédit n’a pas seulement permis aux accédants à la propriété de dépasser un peu leurs limites, il a également favorisé et enhardi les acheteurs spéculatifs, les acheteurs de résidences secondaires, les constructeurs de résidences secondaires et toute autre variable de participant/spéculateur immobilier.
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Le prix de l’essence sans plomb chute… et les acheteurs semblent s’être fait aussi rares que des matelots suisses. Les actions des entreprises raffinant le pétrole s’effondrent aussi… et les acheteurs se sont fait aussi rares que… eh bien… des chanteurs de yodel portoricains.