Comme la plupart d’entre vous l’auront constaté, les craintes sur la monnaie unique ont occasionné des réactions très différentes des investisseurs selon les pays — leur situation budgétaire et financière étant assez dissemblable. Ainsi, depuis le début de l’année — en moins de six mois donc –, l’indice espagnol (IBEX 35) a perdu 22% tandis que son homologue français (CAC 40) n’en a perdu que -12,8% et son équivalent allemand (DAX 30) seulement -2,5% !
Zone euro
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Epargne
Y’a-t-il plus redoutable qu’une meute de hedge funds armés de tronçonneuses à euro ?
par Philippe Béchade 20 mai 2010Ce fut décidément une très bonne nuit (de mardi à mercredi) pour les vilains spéculateurs qui s’acharnent depuis le début du mois de décembre contre la monnaie unique. Ils ont fait décaler les cours de -2% en quelques heures : de quoi se faire une véritable petite fortune et rentrer chez soi en rigolant d’avoir fait inscrire un nouveau plancher vieux de quatre ans à 1,215 $ au nez… (et non, rien d’autre en fait) d’Angela Merkel
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Contrairement à il y a dix ans à peine, les pays émergents apportent la sécurité financière que les anciens pays riches, occidentaux pour la plupart, n’ont plus. Tout simplement parce que les émetteurs de dettes dans ces nouveaux pays, où la croissance bat son plein, ont les moyens de les rembourser Les circonstances actuelles ont modifié l’exposition aux risques des investisseurs. Ainsi la Grèce est considérée, sans doute à juste titre, comme deux à trois fois plus risquée que les anciens pays dits émergents
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Epargne
Sell in May and go away ? Est-ce le moment pour vous de quitter les marchés actions ?
par fredericlaurent 14 mai 2010Même si les dirigeants tentent, par un moyen ou un autre, de leurrer les électeurs et les épargnants. Car tout est fait pour que les marchés ne voient pas les réels problèmes. Certes, la Grèce est dans une situation intenable et elle risque fort de tomber de Charybde en Scylla. Les 45 milliards proposés à la fois par l’Union européenne et le FMI vont sans doute aider à terminer l’année. Mais après ?
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Epargne
Connaissez-vous le coup de la descente de police dans un "clandé" ?
par Philippe Béchade 14 mai 2010Pour éviter un krach obligataire — un scénario qui n’est pas qu’une vue de l’esprit ni un scénario théorique car cela s’est déjà produit fin janvier 1994 –, la BCE n’aura d’autre choix que de racheter les bons du Trésor en circulation dans les pays de la Zone euro. Ou plus clairement, de monétiser la dette de la même façon que la Fed ou la Bank of England depuis l’automne 2008 ; c’est ce que les économistes baptisent pudiquement l’"assouplissement quantitatif"
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L’Europe généralement — en excluant la Grande-Bretagne — n’a pas de niveaux élevés de dette privée. La dette concerne le secteur public. Ceci dit, la dette gouvernementale européenne, en moyenne, n’est pas pire que celle des Etats-Unis. Dans son ensemble, l’Eurozone a un ratio dette gouvernementale/PIB de 88%
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Les grands pontes de la Zone euro s’imaginent acheter la confiance des investisseurs pour 1 000 milliards de dollars… Je crois plutôt que les investisseurs sont en train de jouer les 1 000 milliards "tombés du ciel" à la hausse pour maximiser leurs profits ; ça va durer quelques jours et une fois la nouvelle exploitée, on oublie : retour aux fondamentaux
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La journée d’hier donne à réfléchir. Parce que, comme l’expliquait Philippe Béchade, "les autorités boursières américaines, quoi qu’elles en disent, ont complètement perdu le contrôle de la situation entre 20h40 et 20h45. Les carnets d’ordres ont été totalement purgés en quelques secondes par les programmes informatiques à l’origine d’un déferlement sans précédent de stops vente, rééditant en quelques secondes le scénario du 19 octobre 1987"
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Epargne
Grèce, dettes, déficits… que va-t-il advenir de l'euro ?
par Isabelle Mouilleseaux 12 avril 2010L’euro perd pied, décroche, dévisse, n’en finit plus de déraper… Nous voilà passés hier sous les 1,33 $ alors que nous campions fièrement sur les 1,51 $ il y a à peine quelques mois. "La faute aux marchés et spéculateurs", entend-on dire un peu partout. Ils jouent contre l’euro et la dette grecque
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Vous entendez ce grondement ? C’est le bruit des organisations financières surendettées qui commencent à s’effondrer. C’est l’agence de notation Fitch qui a déclenché le grondement quand elle a abaissé à AA la note de la dette souveraine du Portugal et qu’elle a commencé à avoir un point de vue plutôt négatif sur la nation lusophone. L’analyste Douglas Renwick a écrit : "un choc budgétaire considérable avec pour toile de fond une faiblesse structurelle et macro-économique a réduit la solvabilité du Portugal… Même si le Portugal n’a pas été affecté de manière disproportionnée par le renversement mondial, les perspectives d’une reprise économique y sont plus faibles que pour 15 de ses pairs de l’Union européenne, et cela va forcément exercer une pression sur ses finances publiques à moyen terme"
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Epargne
Règlements de compte dans les vestiaires de l'équipe Euroland : drôle de drachme !
par Philippe Béchade 23 mars 2010Qui n’a pas voulu voir que la Grèce ne respectait pas dès l’origine les critères de Maastricht ? Qui s’est satisfait de comptes nationaux grossièrement maquillés dans l’urgence par Athènes pour rendre le pays éligible à l’Eurozone dès 2001? La Commission de Bruxelles, la BCE, le Parlement européen… tous n’y ont vu que du feu. A moins qu’ils n’aient trouvé agréable la chaleur et la lumière provenant du flambeau grec — même si celui-ci devait se consumer en moins de temps qu’il n’en faut pour abaisser le drapeau olympique lors de la cérémonie de clôture des Jeux
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Epargne
L'Allemagne a-t-elle tout compris à un concept grec nommé… la démocratie ?
par Philippe Béchade 19 mars 2010Angela Merkel oublie-t-elle que l’Europe toute entière a dû se serrer la ceinture pendant les cinq premières années de la réunification allemande, au nom du grand dessein qu’était la création d’une monnaie unique ? Nous voulons bien admettre que la Grèce était hors circuit à l’époque et que la politique monétaire de Francfort ne lui causa pas grand tort. Athènes avait au contraire toutes les raisons de se réjouir d’un deutschemark fort puisque l’une de ses principales recettes de l’époque provenait justement de l’afflux massif de touristes allemands friands de lieux de vacances paradisiaques et pas chers implantés sur les plus belles îles de la Grande Bleue
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Epargne
Grèce, "Club Med", France : vous prêteriez, vous, à ces Etats désargentés ?
par Isabelle Mouilleseaux 11 mars 2010La tragédie grecque est partout. Vous la lisez, l’entendez, la voyez tout autour de vous… sur vos écrans, à la radio, dans les journaux. Elle est omniprésente, sur toutes les lèvres, dans toutes les têtes, et fait le cauchemar des grands de ce monde. La Grèce, Dieu soit loué, est un tout petit Etat. Mais malgré sa petite taille, il est capable à lui seul d’engendrer des remous titanesques, capables de faire trembler la planète finance. De quoi faire voler en éclats la Zone euro et sa frêle monnaie
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En Asie, les investisseurs appuient tous sur le bouton "vendre". Les indices ont chuté à Bombay, Tokyo, Sydney et à travers le Moyen-Orient. Les gens s’inquiètent de la situation en Grèce et dans l’Emirat de Dubaï. Ces deux nations sont gravement endettées. Elles souffrent toutes deux d’une crise de solvabilité… et cherchent à retarder le jour du Jugement Dernier, celui où les dettes doivent être remboursées et les promesses tenues
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Les fuites concernant le fait que la Grèce a mandaté Goldman Sachs pour vendre ses emprunts à la Chine vient du Financial Times. Le quotidien britannique n’est pas mécontent de plomber l’euro alors que la livre est réduite à l’état de monnaie de singe. Il faut dire que la Bank of England pratique la monétisation de la dette à tout-va et que les actifs du pays Grande-Bretagne ne valent pas tripette. Jeter la suspicion sur la Zone euro, c’est rendre plus alléchante la dette grecque"
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Les investisseurs ne mettront pas longtemps à comprendre qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les finances grecques et celles des Etats-Unis. Elles ont toutes deux la même quantité de dette et un déficit de la même taille, par rapport au PIB. La grande différence, c’est que les Etats-Unis contrôlent la devise dans laquelle leur dette est calibrée. Ce n’est pas le cas de la Grèce. Ni de la Californie. Tant la Grèce que la Californie empruntent à long terme, à peu près au même taux… 6% environ. Les prêteurs savent que lorsqu’ils seront au pied du mur, les deux gouvernements n’auront que deux choix, et non trois
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Epargne
La Grèce a placé sa dette souveraine. Tout le monde est soulagé, mais pas nous
par Simone Wapler 29 janvier 2010Nous pressentons une tragédie grecque plutôt qu’un conte de fées. On expliquait récemment dans le Financial Times que la Grèce "se débat pour placer sa dette". Puis, un peu plus loin, on apprend que les cinq milliards d’émission ont été sur-souscrits, avec quatre fois plus d’acheteurs que nécessaires. Sans avoir l’esprit spécialement tordu, avouez qu’il est étrange que les acheteurs se bousculent pour quelque chose qui se vend mal. Cherchez l’erreur
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Epargne
Combien faudrait-il d'OPA pour aplanir le "chemin cahoteux de la reprise" ?
par Philippe Béchade 8 septembre 2009Même si Wall Street était clos ce lundi pour cause de Labor Day, qui ponctue chaque 1er lundi de septembre, c’est bel et bien une entreprise américaine qui entretenu l’élan haussier des places boursières sur le Vieux Continent. Elles ont gagné 1,5% en moyenne dans des volumes étroits. En effet, Kraft Foods se propose de dévorer le numéro un britannique de la confiserie Cadbury pour l’équivalent de 12 milliards d’euros par le biais d’une OPA mixte en cash et en titres