Après une entrée en récession au troisième trimestre 2008, le Japon connaîtra probablement une dépression en 2009 […] Le salut de l’archipel ne viendra pas d’une quelconque résilience de la Chine. Cette dernière enregistre une chute d’un tiers des investissements directs étrangers (-32,6%) en janvier par rapport à l’an passé alors que les multinationales réduisent considérablement la voilure face à une consommation en panne dans les pays occidentaux
Japon
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La France est officiellement en récession, déclarait La Tribune vendredi. Le PIB a chuté de 1,2% au cours du dernier trimestre, annonce le gouvernement. On attend un déclin de 1% pour 2009. C’est pire en Espagne. Les ventes immobilières sont en baisse de 30%. Le PIB devrait baisser de 3,3% cette année. Et au Japon : "Les craintes de déflation augmentent alors que les prix de gros chutent". "Pioneer licencie 10 000 employés"… Le commerce mondial s’effondre
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Le ralentissement a commencé en 1990 au Japon. Au cours des 19 années qui ont suivies, il a causé plus de dommages immobiliers que le Grand Incendie de Tokyo en 1923 et Enola Gay combinés, réduisant en fumée l’équivalent de trois fois le PIB du pays. Cela en dépit de taux d’intérêt à zéro… et d’efforts héroïques pour une stimulation keynésienne
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Les entreprises japonaises licencient chaque jour par dizaines de milliers, de nombreux groupes diversifiés annoncent les premières pertes de leur histoire — ou tout du moins les premières depuis 15 ans. Dans ces conditions, le PIB japonais pourrait enregistrer une chute de 10% à 11,5% au dernier trimestre 2008. La croissance annuelle ressortira donc négative de 2%, voire pire
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Epargne
La Chine achète des métaux : mesure d'urgence ou "stocks stratégiques" ? (2)
par emmanuelgentilhomme 16 janvier 2009Le 2 décembre, Guo Shengkun, secrétaire du PC pour la province de Guangxi, déclarait à Xinhua que "des gouvernements régionaux ont commencé à accumuler des stocks de sucre afin d’en maintenir le cours entre 3 000 et 4 000 yuans la tonne" (soit 330 à 431 euros/tonne). Le Guangxi produit les deux tiers du sucre chinois, ce qui fait vivre 13 millions de personnes, et entend ainsi enrayer la chute des cours
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Comme nous le soupçonnions, la Fed n’y est pas allée de main morte cette semaine. "Dans les faits, la Fed a mis son taux directeur à zéro", annonçait l’International Herald Tribune. Cette année a été une redite de 1929. Les autorités ne veulent pas voir les années 30 en plus
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Epargne
De l'inconvénient de se montrer trop vertueux dans un monde en déflation
par Philippe Béchade 3 décembre 2008L’Allemagne, pourtant très touchée par la crise — la consommation des ménages s’est effondrée de 1,6% au mois d’octobre et la production industrielle dévisse — critique vertement le plan de relance des économies européennes au nom d’une orthodoxie budgétaire qui, pour beaucoup d’économistes, apparaît totalement anachronique. Angela Merkel invoque des risques de crise ultérieure
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Epargne
Le marché offre des prix bas, mais la prudence reste de mise face à ce lunatique
par Eric J. Fry 10 novembre 2008Sur le papier, les actions sont bon marché. Mais dans le monde réel du commerce, les bénéfices des sociétés implosent. Les actions ne sont peut-être donc pas aussi bon marché qu’elles en ont l’air. Les Américains freinent leurs dépenses et les banques restreignent leurs emprunts. Quelle réelle chance a cette économie
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"Le célèbre mot qui commence par D est de retour", annonçait le Financial Times hier. "La déflation pourrait-elle être le prochain gros choc du système financier ?" Mais où était le Financial Times ces derniers temps ? Le monde n’a jamais vécu pire déflation. Les bourses mondiales ont perdu près de 10 000 milliards de dollars. L’immobilier américain a perdu près de 5 000 milliards de dollars. Le pétrole a chuté de moitié par rapport à son record. L’or est lui aussi en baisse. Bear Stearns est proche de zéro. Même le marché obligataire commence à subir la déflation
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Epargne
Baisse des taux d'intérêt : des banques centrales impuissantes face à la crise
par alexandravoinchet 4 novembre 2008Les Etats-Unis sortaient alors doucement de la crise née de l’explosion de la bulle Internet. La confiance est revenue ; les taux ont suivi à la hausse ; les marchés ont repris du poil de la bête ; la satisfaction de s’en être sorti s’est transformée en euphorie ; une nouvelle bulle s’est créée. C’est reparti ! Même le Japon s’y essaie. La banque centrale nipponne a elle aussi baissé ses taux, même si sa marge de manoeuvre est ridicule, pour la première fois en sept ans. Cela n’a malheureusement pas servi à grand-chose
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Tôt ou tard, le dollar s’effondrera lui aussi. Nous en avons eu un aperçu avant-hier… quand la devise est tombée à 1,29 $ pour un euro. Hier matin, les actions asiatiques sont remontées en flèche suite à l’annonce de la baisse effectuée par la Fed. Comme on pouvait le prévoir, les investisseurs pensent que les autorités ont peut être enfin repris le contrôle de tout ça. Comme on pouvait le prévoir, ils ont tort
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Les masques tombent. La fête est terminée. Nous savons enfin à quoi ressemblent vraiment tous ces gens. Et ce n’est pas beau à voir. Vous vous souvenez de la convive la plus appréciée de l’Ere de la Bulle, cette idée selon laquelle, à long terme, vous gagneriez de l’argent grâce aux actions ? Il vous suffisait "d’acheter et de garder". Qui ne l’aimait pas ? Elle était si facile… si bien disposée… si ravissante et si attirante
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Epargne
Le jour où la planète financière faillit s'arrêter de tourner
par Philippe Béchade 27 octobre 2008La journée du vendredi 24 octobre s’est traduite par un rarissime phénomène de liquidation global de tous les actifs "à tout prix". Pour tenter de se rassurer, le CAC 40 est l’un des indices mondiaux qui a enregistré le plus spectaculaire rebond en l’espace de deux heures, après réouverture de Wall Street. Les pertes ont été réduites de pratiquement deux tiers à Paris par rapport au pic de panique survenu vers 11h30/11h45, lorsque le CAC 40 affichait jusqu’à 10,6% de baisse
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Paulson a enfin son plan. Les responsables américains les plus récalcitrants ont finalement adopté cette "loi de stabilisation économique d’urgence 2008". Que ce texte porte bien son nom ! Urgence : il n’a fallu que quelques heures à la Maison-Blanche pour écrire un des programmes économiques les plus importants de son histoire. Et ni une ni deux, à peine voté, le texte a été promulgué. Pas de temps à perdre, argumente George Bush. Car le temps, c’est de l’argent
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AIG est un grand acteur financier… et plus spécifiquement un grand acteur du marché des credit default swaps… dont on dit qu’il vaut environ 60 000 milliards de dollars. Personne n’en est sûr — le marché des CDS n’est ni réglementé, ni surveillé. Et personne ne sait ce qui se passerait s’il explosait. Mais personne ne veut le savoir, non plus.
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Bon nombre d’investisseurs parient désormais que toute l’économie mondiale sombrera dans une douce sieste nipponne. Ils achètent des dollars… et des bons du Trésor US… pour s’en protéger. Mais nous avertissons nos lecteurs qu’il y a de grosses différences entre les Etats-Unis et le Japon… entre le dollar et le yen… et entre l’économie mondialisée de 2008 et la Japan, Inc. de 1990
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Dans une crise du crédit, les prêts, les dépenses, les emprunts — tout se contracte. Les Japonais ont découvert que prêter de l’argent, même à taux zéro, ne suffit pas à ressusciter l’"instinct animal" d’une économie en plein boom. La déflation gagne, en d’autres termes. Mais cela n’empêche pas les banques centrales et les gouvernements de tenter leur chance
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Epargne
Rachat en série des totems de Manhattan, actions américaines crucifiées
par Philippe Béchade 10 juillet 2008Mardi midi, Ben Bernanke a de nouveau promis d’aider les banques tant que cela s’avérera nécessaire. Les opérateurs en ont déduit que si la Fed prenait un engagement aussi ferme, c’est qu’elle estimait que la crise est loin d’être terminée