Après un mois de janvier très technique, où tous les gérants ont repris des positions et rééquilibré leurs portefeuilles, le mois de février, lui, semble placé sous le signe de la volatilité. Alors que les prochains trimestriels se font déjà attendre, nous entrons dans une période d’incertitude avec en toile de fond une tension géopolitique que les marchés, à mon avis, sous-estiment
BCE
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Quelle ne fut pas notre surprise d’entendre lundi en tout début d’après-midi un stratège d’une des cinq premières banques d’investissement de Wall Street affirmer, avec un large sourire de vainqueur, que l’économie mondiale avait atteint — sans que la majorité des habitants de la planète ne s’en rendent compte — un statut quasi-idéal de "brave new world" (en référence au best-seller d’Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes)
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La dernière enquête de la Commission européenne sur les anticipations d’inflation montre une perception à la hausse, mais rien de grave. "Anticipé", c’est le mot fort à retenir. Vous connaissez les capacités d’anticipation de notre élite politico-financière qui sait si bien voir venir les crises. Cela mérite de se pencher sur la question
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Le texte lu ce jeudi par Jean-Claude Trichet reprend à la virgule près le contenu du précédent communiqué. La phrase la plus importante de son discours est la suivante : "la situation exige une surveillance très étroite du niveau d’inflation". Cela reste la formule classique employée par la BCE avant un relèvement des taux d’intérêt… mais l’avertissement est tempéré par l’anticipation d’une décrue graduelle des prix sous l’objectif central des 2%
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Un article publié sur Bloomberg.com m’informe que Jean-Claude Trichet — que je considère comme "un Européen imbécile, socialiste, keynésien et benêt" mais que tous les autres appellent le président de la Banque centrale européenne — aurait dit, "parlant au nom des banquiers centraux de la planète" que "l’économie mondiale va mieux que prévu, renforçant les pressions inflationnistes sur les marchés émergents". Ha ha ha
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Nous avons toujours écrit qu’il s’agissait pour la Grèce non pas de savoir "si" elle allait faire faillite mais "quand". Comment cela va-t-il se passer ? Jacques Cailloux, chef économiste Europe de la Royal Bank of Scotland, nous explique le procédé. L’EFSF rachète sur le marché de la dette grecque à 80% du nominal puis la revend à la Grèce à 90% de ce nominal
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Pouvez-vous y croire, cher camarade ? Il semblerait que les communautés alimentaires et énergétiques mondiales se rassemblent sciemment contre nous. Longtemps considérées comme des végétaux et des minéraux sans âme et sans conscience, il semblerait que les matières premières aient décidé de leur propre chef de devenir plus chères
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Alors que j’étais interrogé par une journaliste financière cette semaine, elle me demandait mes thèmes principaux pour 2011. Je pense que cet optimisme ne perdurera pas. En effet, à l’heure où nous ferons les comptes, nous constaterons sans doute que l’effort déployé par les institutions en assouplissement monétaire et autres mesures non conventionnelles auront finalement coûté bien plus cher que ce que cela n’aura rapporté
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Epargne
Jusqu’à quand allons-nous contempler cette bourse à la Tex Avery ?
par Philippe Béchade 18 janvier 2011La BCE était bien dans son rôle en soutenant les pays émetteurs ; la Fed avait même recommandé publiquement aux autorités monétaires européennes de ne pas hésiter à gonfler son bilan avec des dettes offrant une forte rémunération pour un risque négligeable. Restait toutefois à connaître le montant de ce coup de pouce
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Epargne
Manipulations et envol des prix à tous les niveaux (mais toujours pas d’inflation) !
par Philippe Béchade 21 décembre 2010L’actualité était si peu porteuse et si peu favorable que l’euro continuait de s’enfoncer — d’abord sous les 1,3150 $ puis sous les 1,31 $ en fin de journée. La monnaie unique atteint également un plus bas historique face au franc suisse sous la pression de la perspective d’un nouvel abaissement de notation des quatre principales banques grecques
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Les marchés mettent clairement la pression sur les dirigeants européens réunis en conseil à Bruxelles pour 48 heures. Les discussions devaient aboutir avant ce soir… Le temps presse car Moody’s a averti mercredi d’une possible dégradation d’un cran de sa notation de la dette souveraine sur l’Espagne
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Epargne
Chaos neigeux et chaos financier, mêmes causes, mêmes effets !
par Philippe Béchade 10 décembre 201010 centimètres de neige sur l’Ile-de-France ou 10 mille milliards de créances douteuses s’abattant sur Wall Street ou la City ont des choses en commun : cela sème un fameux chaos et met en lumière le déni de la réalité, l’amateurisme et l’inconséquence qui règnent au plus haut niveau. Une magnifique parabole du krach du système financier survenu deux ans auparavant
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Epargne
Il y a quelque chose de pourri dans les coffres des banques centrales
par Bill Bonner 8 décembre 2010Le sénateur socialiste du Vermont, Bernie Sanders, a insisté pour savoir où allait l’argent des renflouages de la Fed. Il s’avère que non seulement des milliards de dollars sont allés à des banques européennes… mais d’autres milliards sont allés à des entreprises américaines qui faisaient semblant de ne pas avoir besoin d’aide
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Epargne
Identifiez les bulles gonflées par les QE et ne vous laissez pas prendre (2)
par Simone Wapler 8 décembre 2010Les pays émergents sont devenus la tarte à la crème des gérants et je ne connais pas une semaine durant laquelle un communiqué de presse triomphant ne m’annonce la création d’un fonds émergent. Nous sommes submergés par les émergents ! Evidemment, nous détestons cela. C’est un signe "bullien" inquiétant
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Epargne
Identifiez les bulles gonflées par les QE et ne vous laissez pas prendre (1)
par Simone Wapler 7 décembre 2010C’était dans les journaux il y a quelques jours et dans les indices. Monsieur Trichet, gouverneur de la Banque centrale européenne va racheter (avec des euros surgis du néant) la dette souveraine des pays en difficulté. C’est ce que nous avons baptisé QEE, comme quantitative easing européen, par similitude avec ce que font les Etats-Unis
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De nombreuses voix s’élèvent en Europe, au FMI et à la BCE pour que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) voie ses moyens financiers accrus. L’Union européenne avait décidé fin novembre de le pérenniser après 2013 sous une nouvelle appellation : le MES, Mécanisme européen de stabilité. Cet acronyme réjouira les oreilles de nos partenaires britanniques puisqu’il signifie… gâchis
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Le problème, avec le système financier actuel, c’est qu’il est basé sur la fraude. A la base, on y trouve la devise papier — qui est elle-même une forme de tromperie. Elle fait semblant d’être de l’argent réel. Ce qui est vrai — dans le sens où on peut l’utiliser pour acheter des choses. Mais elle a tendance à mentir
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Epargne
Les détenteurs d'obligations souveraines font la loi sur les marchés
par Philippe Béchade 3 décembre 2010A notre avis, le plongeon de lundi dernier constituait une sorte d’avertissement adressé à Bruxelles et à la BCE. Les détenteurs privés de dettes souveraines n’accepteront pas de voir leurs investissements menacés d’une restructuration — comme par exemple, un moratoire sur les intérêts versés ou un allongement de la maturité