▪ Régulièrement, j’oublie que le rythme des progrès scientifiques s’accélère de façon exponentielle. Si vous prêtez un tant soit peu attention aux gens qui sont actuellement en train de repousser les limites scientifiques, vous serez étonné du progrès et de la richesse créés. Toutefois, il est facile de s’endormir dans le contentement de soi.
Au final, cependant, le progrès scientifique l’emporte sur tout, y compris sur l’inertie et sur ce qui est répréhensible. C’est ce à quoi nous avons assisté dans le domaine de la propagation des informations. Les médias traditionnels n’ont jamais bien couvert les problèmes scientifiques. Mais, avec le triomphe de l’internet, la couverture médiatique est moins utile aujourd’hui du fait que les médias qui étaient auparavant majoritaires ont perdu de leur importance. Alors que les principaux médias font face à des pertes de plus en plus patentes, le journalisme scientifique s’enfonce de plus en plus dans un état déplorable.
Heureusement, les véritables informations scientifiques sont disponibles mais il faut les chercher à la source. Je conseille de surfer sur les sites internet des entreprises qui font l’histoire.
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Par exemple, BioTime a un site remarquablement informatif et intéressant. En fait, les informations que l’entreprise poste ont des impacts financiers et culturels énormes.
La récente annonce par BioTime est, en toute franchise, parmi l’une des plus grandes avancées que j’ai jamais traitées.
Chaque fois que je pense que cette entreprise a atteint son apogée, elle se surpasse encore. La découverte sur les cellules souche annoncée il y a quelques jours m’a scotché. Je savais qu’on y arriverait — un jour ou l’autre. Toutefois, je ne pensais pas que l’entreprise avait parcouru tant de chemin dans le développement de la capacité à réparer des membres et des organes.
▪ BioTime offre la possibilité de faire pousser des organes manquants
Il y a environ une semaine, le docteur Michael West, PDG de BioTime, a fait une grande présentation à la conférence USC Musculoskeletal Development and Repair, à la Keck School of Medicine, qui fait partie de la University of Southern California. Intitulée Dérivation des lignes progénitrices chondrogéniques à partir de cellules souches embryonnaires humaines, sa présentation abordait les "nouvelles données sur les progéniteurs embryonnaires humains purifiés et évolutifs avec des marqueurs moléculaires correspondant au mésenchyme de bourgeons de membres".
Selon la description donnée par l’entreprise, "ces cellules originales diffèrent sensiblement des cellules souches mésenchymateuses adultes et pourraient avoir des applications originales dans la régénération de membres et la réparation de maladies et de blessures des articulations importantes". Ce devait être l’une des annonces scientifiques les plus maitrisées de l’histoire de la médecine régénératrice.
En fait, West parlait de la création réussie de cellules souches de bourgeons de membres. Ces cellules sont celles qui, chez l’embryon, se développent en membres complets. Dans un récent communiqué de presse, BioTime a montré les marqueurs des bourgeons de jambes mais il est clair que l’entreprise cherche à développer ces cellules à des fins thérapeutiques.
Toutefois, le point essentiel est que BioTime a créé et identifié les cellules qui peuvent se transformer en jambes. Aussi radical que cela semble être, cette capacité comparable à celle de la salamandre existe en réalité chez les êtres humains au cours du stade embryonnaire du développement humain. Si quelque chose arrive au membre d’un embryon en développement, le membre en entier peut repousser. L’annonce de BioTime dit clairement, selon moi, que cette capacité peut être restaurée chez les adultes.
De toute évidence, il faudra une preuve supplémentaire pour convaincre la communauté scientifique que de telles thérapies radicales sont possibles. Heureusement toutefois, il y a déjà un intérêt considérable pour ce domaine de la médecine, en grande partie chez les militaires, pour restaurer les membres des soldats blessés. Je m’attends à d’importantes collaborations. Au cours d’une récente présentation, BioTime a annoncé à la communauté scientifique qu’elle possède les matières premières et la technologie pour faire de la régénération d’organes et de membres complets une réalité.
Je me permets de souligner qu’il ne s’agit pas de technologie de transplantation ou de thérapie par cellules souches embryonnaires. Nous parlons ici de restaurer des capacités de type embryonnaire chez des adultes en utilisant les cellules souches totipotentes induites, propres à chaque patient, à qui ont a restauré leur jeunesse et leur vigueur du stade embryonnaire. En conséquence, il n’y pas de risque de rejet par le système immunitaire.
Personnellement, je pense que l’aspect le plus révolutionnaire de cette découverte est le tournant potentiel de recroissance de style embryonnaire du cerveau. Nous connaissons depuis un certain temps déjà le moyen de remplacer les cellules vieillissantes dans toutes les parties du corps par des versions plus jeunes. Toutefois, le cerveau présente un défi particulier parce que les cellules cérébrales transplantées transmettraient la mémoire et l’identité, comme le font les cellules cérébrales qui se développent naturellement. Cette technologie ouvre la possibilité de rajeunir les cerveaux blessés ou vieillissants.
[NDLR : Investir sur ce nouvel horizon médical — et toutes les autres innovations biotech qui feront parler d’elle à l’avenir ? C’est facile en suivant les recommandations de spécialistes]
