La Bank of England s’est lancée dans une course folle au yoga mortel, les mesures d’assouplissement monétaires ou quantitative easing consistant à racheter les obligations souveraines. Il s’agit d’une inflation de la masse monétaire par création de monnaie à partir de rien
Simone Wapler
Simone Wapler
Simone Wapler porte la double casquette ingénieur/analyste financier, un véritable atout qu'elle a mis au service des lecteurs des Publications Agora pendant de longues années, en tant que rédactrice en chef de La Chronique Agora, de La Stratégie de Simone Wapler ou encore de Crise, Or & Opportunités. Forte d'une expérience forgée de plus de 15 ans consacrés à la recherche et au développement dans le secteur de l’industrie aéronautique, et spécialiste des métaux, des matières premières et du secteur de l’énergie, Simone Wapler propose désormais ses analyses sur une base plus occasionnelle... mais n’a rien perdu de son mordant et de son acuité économique et financière ! Son dernier livre s'intitule Du sumérien au bitcoin : dettes et crises monétaires.
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Vendredi 9 juillet, j’assistais à un point trimestriel sur les marchés à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Dans l’assistance, des journalistes. Etienne Gorgeon, le directeur de la gestion des taux et crédit, (c’est-à-dire le type qui choisit des obligations de par le monde pour les mettre dans les portefeuilles des clients = vaste boulot, surtout en ce moment), présentait une courbe de très long terme de l’évolution du cours des actions MSCI World. Il s’est quasiment excusé : "la maison n’aime pas que je présente cette courbe, car c’est un peu déprimant"
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La plupart des titres de l’actualité sont dans les prix et leurs enjeux ont été débattus depuis de nombreux mois. Ce qui précipite une baisse, c’est la peur. Les paniques sont déclenchées par ce qui n’a pas été anticipé ou soupesé. Votre estimation de l’inconnue inconnue est aussi bonne que celle de n’importe qui, sinon ce serait de l’inconnue connue", estime Josh Wolf dans Forbes
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Les milliers de milliards de relance vont déboucher sur… rien, mais c’est de la faute de l’euro. Il est urgent pour la Fed de préparer le terrain pour expliquer l’échec de sa politique keynésienne qui va bientôt apparaître au grand jour
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Imaginez : vous êtes retraité, donc rentier. Vous avez placé votre épargne avec un risque minimal, en obligations d’Etat. Les prix des actifs baissent. Donc chaque matin, votre pouvoir d’achat augmente. La déflation est bonne pour les vieux. L’inflation est bonne pour ceux qui sont endettés. Pour les gouvernements, c’est même le moyen le plus facile de rembourser en monnaie de singe
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Epargne
Une évidence effroyable, trois conséquences et trois actions urgentes
par Simone Wapler 25 mai 2010Selon l’Agefi du 28 avril qui commente le cas de la Grèce : "Standard & Poor’s base sa note sur une perspective de recouvrement de 30% à 50% sur la dette grecque en cas de restructuration… Les CDS grecs à 5 ans ont dépassé les 800 points de base, reflétant un risque de défaut cumulé de 46,1% contre 25,3% pour le Portugal". Je vous rappelle que nous ne considérons pas "si" la Grèce va faire défaut, mais "quand"
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Nous ne vivons pas une récession classique dans une période ordinaire. Nous vivons une Grande Récession qui marque la fin d’un modèle de fausse croissance basée sur la surconsommation à crédit. La chute du CAC 40 et des principaux indices boursiers européens cette semaine rappelle les marchés à la réalité. Transférer la bulle du crédit du privé vers le public n’était pas une bonne idée. Transférer n’est pas crever la bulle
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Les minières aurifères ont déçu. "Sous pression et faute de catalyseur, les minières perdent de leur éclat", constatait tristement La Tribune. Bloomberg souligne la contre-performance du Standard & Poors TSX Gold Index par rapport à l’once. Faut-il déserter la mine et méditer l’opinion de Mark Twain pour qui tout mineur était un menteur muni d’une bêche au bord d’un trou ? Non, bien sûr
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Epargne
La Grèce a placé sa dette souveraine. Tout le monde est soulagé, mais pas nous
par Simone Wapler 29 janvier 2010Nous pressentons une tragédie grecque plutôt qu’un conte de fées. On expliquait récemment dans le Financial Times que la Grèce "se débat pour placer sa dette". Puis, un peu plus loin, on apprend que les cinq milliards d’émission ont été sur-souscrits, avec quatre fois plus d’acheteurs que nécessaires. Sans avoir l’esprit spécialement tordu, avouez qu’il est étrange que les acheteurs se bousculent pour quelque chose qui se vend mal. Cherchez l’erreur
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Beaucoup fondent leur croyance de reprise sur des évolutions statistiques de court terme. J’attire votre attention sur un point important : le recueil des données et le calcul des statistiques se sont construits dans les périodes fastes. Ils sont inadaptés à la situation actuelle et donnent des indications trompeuses. Prenons l’exemple des statistiques américaines de l’emploi. Les données sont recueillies auprès des entreprises qui déclarent d’un mois sur l’autre les heures travaillées. Lorsque le Bureau of Labor Statistics ne reçoit pas d’information, il considère que les heures sont inchangées. Si l’entreprise a fait faillite, la correction ne sera rentrée que le mois suivant. Autre exemple, celui du chômage. Les travailleurs découragés, qui ont cessé de rechercher un emploi, sont éjectés des statistiques au bout de deux ans.
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Alan Greenspan, ex-patron de la Fed, a voulu maintenir l’illusion en poussant les ménages à l’endettement, afin que le rêve subsiste. Parallèlement, le monde s’était habitué à vivre comme fournisseur du consommateur américain qui achetait à crédit. La baisse des taux d’intérêt et l’argent facile ont propagé des créances douteuses. Ce constat prouve bien que nous ne vivons même pas une crise similaire à celle de 1929, induite par une surcapacité et un système financier défaillant
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L’or a deux visages : celui d’une matière première pour la joaillerie et celui d’actif monétaire. Là aussi, les investisseurs lâchent le papier pour se tourner vers le physique. Les fonds adossés à des réserves ont vu le jour dès 2003 en Australie. Ces fonds, promus par le World Gold Council, ont essaimé et détiennent aujourd’hui près de 1 300 tonnes d’or. La demande d’or physique a doublé en un an
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La Chine a annoncé fin juillet le décrochage du yuan par rapport au dollar. Une page d’histoire monétaire se tourne doucement : la fin du règne de l’étalon-dollar. L’improbable hausse simultanée de l’or et du dollar du mois de juin montre que la confiance des investisseurs dans le billet vert s’érode.
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L’or sort de l’ombre et revient sur la scène financière. Il s’agit d’une tendance solide et pas d’un simple ajustement technique. Les minières dont le coût de production dépend le moins du prix de l’énergie ont quelques beaux jours devant elles.
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Deux événements majeurs viennent de se produire : le revirement des Banques centrales et le refuge vers le métal physique. Les Banques centrales se déclarent acheteuses. Du jamais vu jusqu’à présent. L’Inde a acquis 200 des 403,3 tonnes mises en vente par le Fonds monétaire international
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Il ne vous a pas échappé que l’or fait la une des médias. Est-il déjà rentré dans sa phase finale de folie, ou bien sa hausse est-elle justifiée et durable ? L’or n’est pas encore rentré dans une phase 3 hystérique et sa hausse est justifiée, je vous rassure tout de suite avant de vous le prouver
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L’or du FMI n’a pas longtemps traîné sur le marché. L’Inde d’abord a soufflé 200 des 403,3 tonnes. L’Inde comme la Chine veut se doter d’une Banque centrale respectable et, de nos jours, respectable signifie des réserves en devises qui ne risquent pas de couler comme le dollar englouti par le puits sans fond de la dette
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Epargne
Le rebond mou des matières premières incite à la prudence
par Simone Wapler 18 novembre 2009Dans les indices matières premières, le pétrole tient une place prépondérante, puisque c’est lui qui fait l’objet du plus grand nombre d’échanges en valeur dans le monde. Or, les indices composites sont logiquement pondérés en fonction de ce critère