Friedman a des conseils à donner sur tout. Il conseille les ministres des Finances sur le perfectionnement de leurs économies. Il conseille le monde arabe sur la mise à jour de ses institutions religieuses. Il conseille des pays entiers sur l’amélioration de l’avenir avant qu’il ne se produise. Et le voilà qui conseille James Chanos, célèbre vendeur à découvert, sur les manières de gagner de l’argent
Bill Bonner
Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Dans le Washington Post du week-end dernier, un éditorialiste se demande ce que les dirigeants de General Motors avaient en tête lorsqu’ils ont permis au meilleur modèle de l’industrie automobile de faire faillite. Eh bien, ils ne pensaient probablement pas grand-chose. Ils n’en avaient pas besoin. Les affaires ont tourné pendant très longtemps. Les ventes d’automobiles américaines ont grimpé pendant un siècle entier. C’était la belle époque… dans les années 50… les années 60… GM sortait chaque année de nouveaux modèles, tous meilleurs les uns que les autres. Les Américains attendaient avec impatience — ils mesuraient les ailerons… admiraient les chromes… et écoutaient rugir les chevaux des moteurs GM
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L’économie réelle est toujours en déflation. Un marché de l’immobilier morose. Un marché de l’emploi à la traîne. Voilà pour le décor. Et ça durera probablement des années. C’est contre ce processus naturel de désendettement et de dépression que luttent les autorités — nos héros… aggravant la situation ! Au lieu de prendre la responsabilité de leurs théories idiotes… au lieu de reconnaître qu’elles ont causé la bulle avec des taux d’intérêt artificiellement bas… puis complètement échoué à comprendre ce qu’elles avaient fait… elles accusent Wall Street.
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La Maison Blanche a déclaré tout de go, d’un air tout à fait sérieux, qu’elle avait sauvé deux millions d’emplois. Pas mal, non ? Plus de sept millions d’emplois ont disparu à ce jour aux Etats-Unis suite à la crise. Le total aurait été de plus de neuf millions, sans les autorités. Voyons voir, 700 milliards de dollars de dépenses de relance… hé, ça fait 350 000 $ par emploi. Et n’oublions pas que chaque dollar de déficit fait partie des "dépenses de relance". A ce rythme, chaque emploi coûte environ 800 000 $
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On a appris cette semaine que la Fed avait eu une année très profitable. Elle a gagné plus d’argent que Goldman Sachs lui-même — 45 milliards de dollars. Comment a-t-elle amassé une telle fortune ? Les journaux rapportent que la Fed a fort savamment racheté la dette dont personne ne voulait… les erreurs de Wall Street. Puis, abracadabra, elle a transformé le plomb en or. Sans rire. Les mauvaises dettes sont devenues des dettes saines. Puis elles sont devenues des dettes ultra-saines… lorsque les investisseurs ont compris que le gouvernement américain soutenait quasiment toutes les dettes émises par les principaux acteurs financiers
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Les actions ne pourraient valoir leurs prix actuels que si on était dans une récession normale. Mais si on vivait une récession normale, elle serait terminée, maintenant. Les actions grimperaient en anticipation de la prochaine phase de boom. Sauf que nous ne sommes pas dans une récession normale. Et elle n’a pas pris fin. On ne crée pas de nouveaux emplois. Le crédit à la consommation ne se développe pas. Et les seuls prix qui grimpent sont ceux qui font l’objet de spéculation
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La bataille entre l’inflation et la déflation — le boom et le krach — fait rage depuis une décennie. Pourquoi ? Parce que les autorités essaient désespérément d’empêcher la nature de suivre son cours. Les marchés normaux ne sont jamais entièrement stables. Ils connaissent des booms et des krachs. Mais les krachs se produisent naturellement… et, généralement, rapidement. Les gens qui font des erreurs sont punis. Ils encaissent les coups. L’économie se remet
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La politique monétaire ne sert à rien (les banques ne prêtent pas ; les consommateurs ne veulent pas emprunter). Et la politique budgétaire, bien qu’apparemment plus efficace, détruit la richesse, elle ne l’augmente pas. Plus le gouvernement augmente les dépenses, pour compenser la correction, plus l’économie en devient dépendante. Cela revient à soigner un alcoolique en lui donnant de l’héroïne. Otez les dépenses gouvernementales — comme le Japon l’a tenté — et l’économie sombre dans une dépression plus profonde. Non seulement ça, mais le déficit budgétaire se creuse
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Dans une vraie guerre, un pays pourrait être prêt à verser jusqu’à son dernier centime pour faire reculer l’ennemi. Mais qu’en est-il des "guerres de choix" comme celles d’Irak ou d’Afghanistan ? Combien valent-elles vraiment ? Personne ne le sait. Et personne ne s’en soucie vraiment. Elles deviennent simplement quelques programmes gouvernementaux de plus… ponctionnant éternellement des ressources qui devraient aller à l’économie réelle. Il y a des dizaines… des centaines… de programmes gouvernementaux mis en place durant la Grande dépression et qui sont encore en vie
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Comme nous le disons souvent, pour vraiment faire un beau gâchis, il faut le soutien des contribuables. Et avec le soutien involontaire et réticent de millions de contribuables américains, les autorités fédérales sont très occupées à empirer une situation déjà grave
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David Rosenberg a expliqué que 90% de la "croissance" du troisième trimestre provenaient des mesures de relance. Lesquelles n’ont produit qu’une hausse de 2,2% annualisés pour le PIB — un chiffre bien inférieur aux taux habituels à la fin d’une récession. "Normalement, lors du premier trimestre de croissance post-récession, le PIB réel se développe au taux de 7,3% annuel ; il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir à 2,2% — c’est en fait plutôt inquiétant"
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Alors que le reste des Etats-Unis a subi un recul ces 10 dernières années… la zone urbaine de Washington a connu un boom plus intense que jamais. Les prix de l’immobilier ont baissé… mais moins que dans d’autres régions. Guerres… renflouages… plans de relance — rien de plus populaire dans la région. Les salaires des fonctionnaires fédéraux continuent de grimper… et une portion plus élevée du revenu national américain part à Washington
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Si nous avons raison, au cours des 10 prochaines années, l’investissement le plus populaire de 2009 — la dette du Trésor US — passera de mode. L’investissement le moins populaire de 2009, en revanche — les actions japonaises — surprendra tout le monde en montrant enfin des signes de vie
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Le chômage américain a dépassé les 10%… et continue apparemment de grimper. Les prix de l’immobilier ne sont pas en forme… probablement en anticipation d’une avalanche de nouvelles offres sur le marché, due aux "stocks cachés" de maisons dont les vendeurs voudraient se débarrasser… s’il y avait des acheteurs. Et le ménage américain moyen redécouvre les vertus de l’épargne
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La tromperie de l’Ere de Bulle ayant été exceptionnelle, la correction devrait être exceptionnelle aussi — même dans les meilleures circonstances. Sauf que nous ne sommes pas dans les meilleures circonstances. Parce que plusieurs autres choses sont en train de se produire… Les Etats-Unis perdent leur place privilégiée dans le monde. Les Américains font désormais concurrence à de nombreux autres pays pour les ressources de la planète — épargne comprise. Le système monétaire international, une expérience basée sur le dollar papier, est peut-être en train de s’effondrer
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Lorsque Lehman a coulé, il semblait évident que les autorités allaient faire ce qu’il ne fallait pas. Nous avions raison. C’est ce qu’elles ont fait. Elles ont mobilisé des milliers de milliards de dollars pour "secourir" l’économie. Dans la mesure où nous savions que ces secours ne fonctionneraient pas, nous en avons déduit qu’elles continueraient à injecter de l’argent qu’elles n’avaient pas afin de continuer d’essayer de faire ce qui ne pouvait être fait. Sous prétexte d’une "urgence", les autorités ont pu siphonner des milliards de dollars pour leurs amis de Wall Street et pour leurs usines à gaz favorites. Les électeurs ne pouvaient pas se plaindre… au moins les dirigeants étaient-ils en train de "faire quelque chose" pour réparer l’économie
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Nous sommes perplexe devant la santé apparente des marchés actions. Si les investisseurs avaient vraiment peur, on pourrait penser qu’ils sortiraient des actions chères, en particulier sur les marchés émergents. Cette année, les trois meilleures performances viennent du Brésil, de la Russie et de l’Indonésie, en hausse de 140%, 129% et 115% respectivement. Même aux Etats-Unis, les actions se vendent bien plus cher que ce que leurs performances récentes ne justifient
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Les taux d’intérêt resteront artificiellement bas aussi longtemps que Bernanke peut s’en sortir… ou jusqu’à ce que la dépression prenne fin — selon ce qui arrive en premier. Cela dit, il n’a même pas besoin de lever le petit doigt. Si l’on en juge par les dernières enchères sur la dette à court terme du Trésor américain, les prêteurs ne trouvent rien de mieux à faire avec leur argent que de le donner au gouvernement